21-08-2019
Une substance antivieillissement produite après la digestion de la grenade
La lutte contre le vieillissement se poursuit. Des chercheurs travaillant pour une start-up ont découvert les effets bénéfiques de l’urolithin A
1, une substance produite lors de la digestion de
la grenade, qu’on surnomme parfois le « fruit des dieux ».
En fait, il s’agit du produit de dégradation finale des tanins ellagiques, des composés antioxydants qu’on retrouve en abondance dans la grenade
2,3. Cette conversion métabolique varie en fonction des individus et de leur microflore intestinale : en consommant de la grenade, les chercheurs ont remarqué que certains en produisaient plus que d’autres sans pouvoir réellement expliquer pourquoi
4. C’est en tout cas cette substance qui a intrigué les chercheurs. Ils ont remarqué, in vitro, qu’elle
augmentait la durée de vie des cellules de vers, à court terme comme à long terme. En creusant, ils ont identifié le mécanisme responsable de cet effet bénéfique : l’urolithin A relancerait le mécanisme de nettoyage des mitochondries, un procédé essentiel au fonctionnement normal du corps et qui s’épuise avec l’âge. Cette dysfonction serait impliquée dans la plupart des dégénérescences chez l’homme et notamment dans le déclin de la masse musculaire chez la personne âgée, lui-même un facteur de mortalité important
5.
Il reste à étudier les effets anti-vieillissement de cette substance très prometteuse chez l’homme et sur la durée. En attendant, il faudra donc se contenter de consommer de la grenade fraîche ou en suppléments purifiés (comme
Double Pomegranate) pour bénéficier de l’urolithin A. Mais quand on connaît l’
extraordinaire pouvoir antioxydant de la grenade
6 et ses vertus préventives innombrables, c’est un lot de consolation tout à fait acceptable…
Sources :
1-Dongryeol Ryu, Laurent Mouchiroud et al. Urolithin A induces mitophagy and prolongs lifespan in C. elegans and increases muscle function in rodents. Nature Medicine, July 2016 DOI: 10.1038/nm.4132
2- Johanningsmeier, S.D. & Harris, G.K. Pomegranate as a functional food and nutraceutical source. Annu. Rev. Food Sci. Technol. 2, 181–201 (2011).
3- Espín, J.C., Larrosa, M., García-Conesa, M.T. & Tomás-Barberán, F. Biological significance of urolithins, the gut microbial ellagic acid–derived metabolites: the evidence so far. Evid. Based Complement. Alternat. Med. 2013,270418 (2013).
4-Tomás-Barberán, F.A., García-Villalba, R., González-Sarrías, A., Selma, M.V. & Espín, J.C. Ellagic acid metabolism by human gut microbiota: consistent observation of three urolithin phenotypes in intervention trials, independent of food source, age and health status. J. Agric. Food Chem. 62, 6535–6538 (2014).
5- Drummond, M.J. et al. Downregulation of E3 ubiquitin ligases and mitophagyrelated genes in skeletal muscle of physically inactive, frail older women: a crosssectional comparison. J. Gerontol. A Biol. Sci. Med. Sci. 69, 1040–1048 (2014).
6- Gil MI, Tomas-Barberan FA, Hess-Pierce B, et al. Antioxidant activity of pomegranate juice and its relationship with phenolic composition and processing. J Agric Food Chem 2000;48:4581-9. Commander le nutriment évoqué dans cet article