Peut-on réussir à augmenter ses performances sportives en seulement un mois à l’aide d’un supplément ? Oui, viennent de démontrer une équipe de chercheurs, à condition de choisir judicieusement ses micronutriments. La combinaison gagnante s’appuie sur trois minéraux impliqués dans le métabolisme énergétique et sur deux nutriments dont les effets sur la performance sont bien documentés.
Des chercheurs ont voulu étudier l’impact de cette combinaison sur la performance physique de femmes sportives. Pour cela, ils ont imaginé un exercice physique en 3 temps : une course de 5 km, 25 minutes de vélo d’appartement et un test de marches de 90 secondes. Deux groupes de femmes relativement sportives ont été invitées à effectuer cet exercice puis à suivre pendant 1 mois un traitement expérimental : les femmes du premier groupe ont reçu la fameuse combinaison de minéraux et de nutriments tandis que les femmes du second groupe ont reçu un placebo.
Un mois plus tard, les chercheurs ont demandé aux deux groupes de reproduire l’exercice physique et ils ont pu comparer leurs performances avec celles enregistrées avant la supplémentation.
Les résultats sont impressionnants : les performances des femmes ayant reçu le placebo n’ont pratiquement pas évolué tandis que celles du premier groupe ont explosé. Pratiquement une minute de moins pour la course, 800 mètres de plus pour le vélo et 4 marches supplémentaires pour le dernier test.
Quels sont les 5 éléments sélectionnés par les chercheurs pour augmenter ses performances ?
1) Le zinc, un minéral vulnérable contribuant à la production d’énergie
Le zinc fait partie des minéraux dont les apports sont régulièrement en dessous des valeurs optimales
1. La carence légère est même courante, surtout chez les femmes, les adolescents et les personnes âgées, celles qui présentent un embonpoint, celles qui évitent les produits d’origine animale et celles dont l’alimentation est riche en glucides. L’appauvrissement des sols par les techniques agricoles modernes et le raffinage des céréales sont les premiers responsables de cette pénurie, mais les troubles de l’absorption digestive qui gagnent toujours plus de terrain (notamment ceux qui sont liés à Helicobacter pylori) sont aussi visés
2.
Comment le zinc peut-il influer sur la performance physique ? Le zinc a un impact direct sur la performance physique aérobie. Il participe au système antioxydant
3, contribue à l’anhydrase carbonique
4, une enzyme qui élimine le dioxyde de carbone, mais aussi au métabolisme énergétique
5.
Pour pallier les manques ou optimiser les performances, il faut privilégier les suppléments à haute biodisponibilité comme
L-OptiZinc® ;.
2) Le cuivre, un oligo-élément antioxydant capital
Le cuivre est un élément indispensable du cytochrome c oxydase, l’enzyme terminale du métabolisme énergétique aérobie. Il est aussi impliqué dans la synthèse de l’hémoglobine et participe par ailleurs à la lutte contre le stress oxydatif, responsable de fatigue liée à l’exercice.
A noter qu’une hausse des apports en zinc et en cuivre augmenterait les performances même en cas d’apports satisfaisants
6-7.
3) Le fer, un élément essentiel au transport de l’oxygène
Le fer est essentiel à la production d’ATP, la première source d’énergie de l’organisme. On le retrouve dans l’hémoglobine des globules rouges qui transportent l’oxygène vers les cellules, mais aussi dans la myoglobine, une substance qui aide les muscles à mettre de l’oxygène en réserve.
Il est bien documenté que les femmes sportives ont souvent des déficiences
8. Pour gommer ces carences et bénéficier des effets constatés dans l’étude, les chercheurs insistent sur la forme glycinate du fer (comme dans l’
Iron Bisglycinate), bien mieux assimilée que les autres.
4) La carnitine et la phosphatidylsérine : deux nutriments conditionnellement essentiels
Les chercheurs ont cru bon d’ajouter deux micronutriments aux 3 minéraux précédemment cités, la carnitine et la phosphatidylsérine.
La carnitine joue un rôle majeur dans la production d’énergie sous forme d’adénosine triphosphate (ATP) : elle est essentielle au bon fonctionnement des muscles et du cœur, qui ont continuellement besoin de « carburant » pendant l’effort. Une supplémentation de carnitine (soit sous forme de
L-carnitine, soit via
un mélange de différentes formes de carnitine) peut réduire le stress musculaire pendant et après l’effort
9, ce qui peut affecter positivement la performance physique
10.
La
phosphatidylsérine est un composant des membranes mitochondriales. Elle affecterait également la performance en diminuant la perception de la fatigue et du stress pendant l’exercice
11.
Evidemment, pour améliorer ses performances, il faut aussi veiller à soigner son alimentation, à dormir suffisamment et à éviter toutes les sources contribuant au stress oxydatif comme le tabac, l’alcool ou la pollution.
Références
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