À qui s'adresse votre livre ? Dr Claude Dalle : Jeune à 50 ans est un guide pratique des traitements antiâges qui s'adresse au grand public. Son objectif est d'aider les gens à s'y retrouver dans l'antiâge et ses thérapeutiques. On entend parler un peu de tout, d'hormones qui seraient soi-disant dangereuses
J'ai essayé de recadrer un peu les choses et je montre aussi que l'on peut faire de l'antiâge avec une bonne hygiène de vie et avec des choses très simples.
Les hormones, pour vous, c'est compliqué ? Dr Claude Dalle : Pour moi, non, mais ça l'est pour beaucoup de gens, de même que pour beaucoup de médecins. Il y a une grosse appréhension sur le mot hormones. En entendant ce mot, certaines personnes fuient ou ont des a priori très négatifs.
Mais que mettent les gens sous le mot hormones ?
Dr Claude Dalle : Globalement, lorsque vous utilisez le mot cortisone, vous effrayez. Cortisone ou hormones, après la ménopause ou l'andropause, cela fait peur. Je pense qu'il faut recadrer un peu tout cela, le démystifier et démontrer que l'on peut faire de l'antiâge, préserver sa qualité de vie en vieillissant avec des solutions simples, comme des vitamines, des nutriments, un sommeil correct, une bonne alimentation
C'est souvent aussi important que le reste.
De quelle façon avez-vous défini les sept chapitres de votre livre ?
Dr Claude Dalle : Nous avons essayé de les définir par les motifs les plus importants que les gens signalent au cours des consultations. Ils ont peur de perdre la mémoire, de grossir, d'avoir de l'ostéoporose, les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer. Ils ont peur de perdre leur sexualité, que leur peau se fripe trop vite
Ces chapitres sont dans l'ordre des préoccupations des gens ? Dr Claude Dalle : Non. Parce que c'est très variable. L'un va venir pour la mémoire. C'est par exemple le cas de l'un de mes patients qui est chercheur. D'autres vont venir pour leur physique, d'autres pour leur sexualité, pour l'ostéoporose ou pour le poids. C'est très différent en fonction des individus. Mais, dans ce livre, nous avons essayé de répondre à peu près à toutes les préoccupations fréquentes des gens en matière d'antiâge.
Mais ils n'ont pas peur d'autres maladies, d'avoir de l'hypertension, du cholestérol
?
Dr Claude Dalle : Si, ils ont peur aussi de ces affections, mais ce n'était pas l'abord de mon livre. Les grandes maladies dont ils ont peur sont notamment les maladies neurologiques. C'est surtout l'Alzheimer qui est vraiment ce qui effraye tout le monde. Le rôle de la médecine antiâge, c'est la prévention des maladies. C'est tout ce que l'on peut faire pour vieillir bien en évitant les pathologies.
Comment faire en sorte que le cerveau vieillisse bien ? Dr Claude Dalle : Le cerveau est l'organe le plus complexe. Il nous maintient en forme et nous voulons le conserver intact le plus longtemps possible pour préserver nos fonctions vitales, nos capacités de réflexion, notre mémoire
Nous savons par exemple qu'il faut un bon sommeil, de l'activité physique pour maintenir une bonne circulation cérébrale. Ensuite, il faut avoir une alimentation correcte avec des oméga-3. Il faut préserver les neurotransmetteurs, comme l'acétylcholine, le GABA
Ce sont de nouvelles pistes que l'on n'explorait pas avant. On parlait peu des neurotransmetteurs, maintenant on sait qu'ils ont une grande importance. Pour ma part, j'en prescris de plus en plus maintenant, et j'obtiens de très bons résultats. Le GABA, le 5-HTP sont vraiment des prescriptions d'avenir parce que nous sommes bien informés et sécurisés : il n'y a pas d'effet secondaire, on peut facilement doser les produits et même pour les gens qui ont tendance à s'automédiquer, il n'y a pas de danger et on obtient souvent de bons résultats. Le GABA, notamment, aide beaucoup à avoir un sommeil réparateur, il évite que les neurones ne se consument trop vite, il garantit un état cérébral zen
Il y a des études ou c'est seulement l'expérience de la pratique quotidienne ?
Dr Claude Dalle : Les deux. Il y a des études, il y a des données, mais cliniquement, il y a peu de gens qui l'expérimentent. Moi, je m'y suis intéressé il y a environ un an et depuis six mois, fortement, et cela donne de bons résultats. Essentiellement du GABA et du 5-HTP. Et la prégnénolone, j'en prescris assez souvent. C'est la grand-mère des hormones et surtout, c'est l'hormone clé de la mémoire. Elle est trente fois plus présente dans le cerveau que dans le sang.
En fait, je pense qu'elle est utile chez les femmes, juste après la ménopause. Quand on consulte des femmes qui n'ont pas eu de traitement pendant cinq ou dix ans, on ne peut pas prescrire le traitement de la ménopause. On est donc obligé de donner d'autres traitements actifs et la prégnénolone est une bonne indication, tout comme la DHEA.
Mais au-delà d'un certain âge, la prégnénolone ne se transforme-t-elle pas difficilement en d'autres hormones ?
Dr Claude Dalle : Effectivement, de moins en moins. Mais cela dépend du sujet. Ainsi, par exemple, un de mes patients âgé prend de la prégnénolone et la métabolise vraiment bien. Il arrive à faire facilement de l'œstradiol, de la testostérone
mais je crois que la transformation est parfois longue à venir. Si l'on attend seulement trois mois, chez un sujet âgé, ce n'est pas suffisant. Il faut attendre six, neuf mois ou un an. C'est plus long avec la prégnénolone qu'avec la DHEA, par exemple. Mais il est clair qu'elle est très importante.
Parlons de la sexualité Dr Claude Dalle : Les troubles sexuels avec l'âge, c'est 50 % pour les hommes et 50 % pour les femmes. Et le marché des produits pour la sexualité, c'est 90 % pour les hommes. Cela indique déjà que la préoccupation majeure est pour les hommes et beaucoup moins pour les femmes.
Une des hormones majeures pour préserver la sexualité, c'est la testostérone. Mais ce n'est pas la seule. On sait maintenant que c'est le mélange de testostérone et d'œstradiol. Il faut de l'œstradiol pour qu'il y ait l'étincelle. La testostérone, c'est un peu comme le pétard, c'est l'hormone qui allume la mèche, c'est l'excitation. Il ne peut pas y avoir d'explosion s'il n'y a pas les deux.
On connaît aussi de nouveaux produits, comme l'ocytocine qui agit favorablement sur la sexualité, particulièrement chez les femmes, un peu moins chez les hommes. Chez les femmes, c'est parfois très utile. Et il y a tout un tas d'autres pistes, notamment tous les inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (PDE5), essentielle au maintien de l'érection, genre Viagra® ou Cialis®. On connaît maintenant leurs effets à toute petite dose. Ils ont non seulement de très bons impacts sur la sexualité mais aussi sur les mécanismes prostatiques et la vasodilatation.
Sans effets secondaires majeurs ?
Dr Claude Dalle : Non, à toutes petites doses, il n'y a souvent pas de problème.
À toutes petites doses ? Dr Claude Dalle : Oui, pour le Cialis®, c'est 5 mg. Avec le Cialis® ou le Levitra®, vous avez une durée de vie de 32 à 36 heures. Vous avez besoin de moins de dose pour un meilleur effet.
Et les plantes comme le muira puama, le catuaba
?
Dr Claude Dalle : Les plantes peuvent aider beaucoup, y compris sur la prostate. J'en prescris de plus en plus.
Qu'utilisez-vous ? Dr Claude Dalle : Pour la sexualité, le muira puama, le catuaba, un peu la yohimbine. Pour cette dernière, nous avons trouvé qu'elle agissait efficacement depuis longtemps. Elle dilate les vaisseaux et a une action certaine sur la fonction sexuelle. Je me sers parfois de mélanges, parfois de phényléthylamine que l'on trouve aussi dans le chocolat. Mais cela dépend de ce dont les gens ont besoin. J'essaie d'écouter leur demande, d'affiner et de traiter au plus près de ce qu'ils ont.
Et le sommeil ?
Dr Claude Dalle : Le sommeil a été trop négligé par la médecine et les médecins. Et on s'est rendu compte que le manque de sommeil influençait la longévité, qu'il diminuait beaucoup d'hormones, parce qu'il modifiait le cycle circadien des sécrétions. Entre autres, la nuit, on sécrète surtout l'hormone de croissance, la mélatonine et le cortisol. Si on manque de sommeil, on altère complètement les sécrétions hormonales et cela peut, entre autre, accroître l'appétit ou même provoquer des pathologies. On voit que les gens qui dorment peu ont, par exemple, beaucoup plus de risque d'avoir des cancers du sein, du côlon et beaucoup plus d'accidents.
Mais il y a malgré tout des petits et des gros dormeurs. Vous voulez dire que les petits dormeurs ont plus de risques d'être malades ? Dr Claude Dalle : Non. Mais il y a beaucoup de gens qui perdent le sommeil en vieillissant, qui avaient un sommeil de 7 à 8 heures et qui ne dorment plus que quatre ou cinq heures vers 60 ou 65 ans. Je pense que ce n'est pas bon d'avoir un sommeil court si, avant, on avait un sommeil de longue durée. Celui qui a toujours eu un sommeil court, il le garde, mais la durée ne doit pas raccourcir avec l'âge. Je traite du sommeil dans le chapitre « Fatigue ».
Mais la fatigue n'est pas seulement liée au sommeil ?
Dr Claude Dalle : Non, je parle justement du syndrome de fatigue chronique, des fibromyalgies
il y en a de plus en plus, et ces gens sont extrêmement malades et ont une vie très pénible. Je cite tout un tas de produits pour améliorer le sommeil et ce qu'il faut éviter pour préserver un bon sommeil. Cela va de la mélatonine à des recettes très simples, à des vitamines, des acides aminés, du tryptophane
La mélatonine et le tryptophane sont très importants. Il faut aussi avoir une bonne B6, un magnésium correct, tout cela est important.
Le tryptophane, pourquoi est-il important ?
Dr Claude Dalle : Parce que c'est un acide aminé essentiel qui est précurseur de la sérotonine, elle-même précurseur de la mélatonine. Donc, sans tryptophane, vous ne pouvez avoir ni sérotonine ni mélatonine.
Vous associez souvent tryptophane et mélatonine ?
Dr Claude Dalle : Oui, mais le tryptophane est souvent mal absorbé. Il faut prendre, quand on est âgé, directement de la mélatonine ou du 5-HTP qui, lui, va redonner de la sérotonine qui va redonner à son tour de la mélatonine. La constipation, par exemple, détruit le tryptophane.
J'utilise de plus en plus les neurotransmetteurs. Par exemple, le 5-HTP, il faut le prendre un peu le matin, mais cela dépend du patient. Il faut parfois en prendre en fin de journée, tard le soir. Le GABA, il faut le prendre juste avant de s'endormir, c'est à ce moment-là que cela fonctionne le mieux, bien souvent.
Comment lutter au quotidien contre le stress ?
Dr Claude Dalle : Le stress, c'est ce qui nous tue. C'est très difficile de diminuer le stress dans la vie. Alors ce qu'il faut, c'est avoir des techniques de décompression, de gestion du stress. Quelqu'un qui a de bons bilans hormonaux a moins de risque de stresser ou de se laisser stresser. Il résistera donc mieux au stress. Quelqu'un qui manque de cortisol va devenir au contraire très vulnérable. L'alimentation, la chrono-alimentation, joue aussi un rôle important. Si vous prenez des sucres à 17 ou 18 heures, vous remontez votre cortisol pour le soir et vous serez moins sensibles au stress en fin de journée.
Qu'est-ce que la chronoalimentation ?
Dr Claude Dalle : C'est, par exemple, prendre des protéines et des matières grasses le matin et, par exemple, ne pas manger de sucre avant d'aller se coucher et le moins possible au repas du soir pour préserver son hormone de croissance.
Cela marche avec plusieurs aliments ? Dr Claude Dalle : Non, il suffit que vous mangiez une ration de sucre pas trop rapide, à index glycémique moyen, vers 16 ou 18 heures. C'est le moment où le cortisol est très bas et le glucagon est le plus élevé. C'est vraiment le moment pile pour faire le « quatre heures » comme les enfants.
Par contre, au repas du soir, il faut manger des protéines, des légumes
enfin des aliments avec le moins de sucre possible. La montée de sucre, surtout de sucres rapides, va casser le pic de l'hormone de croissance vers minuit ou une heure du matin. Si vous mangez des sucres avant de vous endormir, vous freinez votre pic d'hormone de croissance et le lendemain vous ne pourrez pas profiter du bénéfice du pic, trop atténué.
Et que prescrivez-vous comme compléments alimentaires pour le stress ? Dr Claude Dalle : Cela dépend. Je peux prescrire un peu de magnésium, de taurine, de la vitamine B6. Je peux prescrire un peu de d'hydrocortisone, s'il y a une déficience vraiment nette. Mais ce sont aussi des conseils d'hygiène de vie. Se relaxer, faire un peu de sport ou de méditation. Pratiquer le tai-chi, si cela plaît. Il existe plein de techniques de relaxation, qui sont toutes intéressantes. Il suffit de trouver celle qui vous correspond. La prière, pour ceux qui sont croyants, aussi. Ce qu'il faut, c'est se relaxer. Quelqu'un qui est angoissé, s'il prie, il redonne un peu de son angoisse à Dieu.
À la limite, lire un bon livre, cela détresse aussi ?
Dr Claude Dalle : Mais oui. Un bon bouquin, cela vous fait voyager dans la tête, c'est une solution.
Peut-on réellement éviter de prendre du poids avec les années ?
Dr Claude Dalle : Oui, mais ce n'est pas facile. C'est particulièrement difficile pour les femmes dans les années qui suivent la ménopause. Je crois qu'il y a trois ou cinq ans pendant lesquels il faut vraiment faire très attention. Bien équilibrer tout, un peu d'activité physique et faire attention à l'alimentation. Et ce sont surtout les sucres rapides qui sont mortels, là encore.
Mais il est possible de les aider à ce moment-là ?
Dr Claude Dalle : Oui, il y a différentes choses pour aider maintenant.
Par exemple, de quelles façons ?
Dr Claude Dalle : Il existe tout un tas de cocktails. Et puis, on reprend la chronoalimentation et certains compléments alimentaires qui peuvent aider. On peut même, dans le cas d'un appétit excessif, réguler les hormones au maximum. Il faut rééquilibrer, réguler des vitamines ou des nutriments, ou certains facteurs pour empêcher une prise de poids trop importante.
Et c'est efficace ? Dr Claude Dalle : Oui, cela marche. Prenons le cas d'un homme : si on corrige son andropause, il aura beaucoup moins d'appétit pour des sucres, il sera moins irritable, il craquera moins pour des aliments mauvais et arrivera mieux à se contrôler.
Comment agissez-vous sur l'andropause ?
Dr Claude Dalle : On prescrit souvent de la testostérone naturelle par voie cutanée. En même temps, on surveille la prostate, la croissance de la glande et la hantise du cancer de la prostate. On prescrit maintenant des plantes ou des médications qui bloquent certaines enzymes, comme l'alpha-réductase. Par ces moyens, on peut freiner la croissance de la prostate, la ralentir tout en prenant un traitement de l'andropause. On peut ainsi avoir les avantages avec moins d'inconvénients.
Et la peau ? Comment conserver une belle peau malgré le passage des années ? Dr Claude Dalle : Le stress oxydatif et le déclin hormonal constituent les deux principales causes du vieillissement cutané. Les hormones sont importantes, ainsi que certaines vitamines ou certains nutriments, notamment antioxydants. L'alimentation joue, là encore, un rôle primordial. Les sucres, entre autre, sont particulièrement toxiques. Sous leur action, la peau sera moins soutenue à cause du phénomène de glycation. Les aliments riches en oméga-3 ont, eux, une action protectrice en mettant en jeu des processus anti-inflammatoires.
Il ne faut pas trop s'exposer au soleil à partir d'un certain âge. Il faut prendre de la vitamine D qui est importante pour la peau. Comme on s'expose de moins en moins au soleil, il vaut mieux prendre de la vitamine D par voie orale. Tout un tas de choses comme cela. Je pense que l'on peut avoir maintenant une belle peau mais c'est comme le poids, cela nécessite une prise en charge. On peut vieillir mieux, mais il faut se protéger. Celui qui se laisse aller risque de se dégrader plus vite.
Nous n'avons pas parlé de la santé des os.
Dr Claude Dalle : La santé des os devient de plus en plus un problème parce que nous sommes de plus en plus vieux. Actuellement, on ne fait pas beaucoup de prévention pour les os et on traite plutôt des fractures et de l'ostéoporose. On attend trop souvent que l'ostéoporose soit là pour traiter.
Et on en parle très peu à propos des hommes, alors que le problème existe aussi.
Dr Claude Dalle : Exactement. J'en découvre plein, même à 50 ans.
Alors que faire pour bien prévenir ?
Dr Claude Dalle : Alors là, c'est un peu compliqué. On retrouve toujours les hormones mais surtout l'alimentation. À mon avis, il ne faut pas prendre de laitages. Il est déjà prouvé que les pays qui ont les plus gros buveurs de lait sont aussi les pays avec le taux le plus élevé de fractures. Et il y a aussi plus de cancers du sein et de maladies cardio-vasculaires. Je pense qu'il faut avoir une alimentation qui fasse attention aux apports en calcium, en vitamines et avoir des hormones correctes. Et, au niveau alimentaire, les amandes, la vitamine D, suffisamment de poisson gras, etc. Donc, toujours, exercice physique, alimentation, hormones, etc.
Les oméga-3 ont-ils un rôle particulier dans la prévention de l'ostéoporose ?
Dr Claude Dalle : Oui. Ils stimulent beaucoup les ostéoblastes et freinent les ostéoclastes, favorisant ainsi le renouvellement osseux.
Vous prescrivez d'autres suppléments pour cela ?
Dr Claude Dalle : Non, cela tourne beaucoup autour de l'alimentation, de la pratique d'exercice physique et des hormones. Si on soigne sa ménopause, on a beaucoup moins de risque d'avoir de l'ostéoporose. Il faut aussi faire attention à la vitamine D. Parfois, un bilan génétique peut être nécessaire, car il y a des gens qui ont des mutations, par exemple des récepteurs à la vitamine D, et qui vont avoir beaucoup plus de risque d'ostéoporose. Mais, corriger sa ménopause ou corriger son andropause, si on peut, c'est déjà une clé importante de la prévention de l'ostéoporose.
Si nous résumons, ce que nous allons trouver dans Jeune à 50 ans, ce guide pratique des traitements antiâges, c'est une réponse pratique à toutes nos angoisses.
Dr Claude Dalle : C'est une réponse pratique, des solutions, à mon avis, assez simples mais montrant qu'en fait, ce n'est pas mono-factoriel. Un seul élément ne va pas apporter la solution. Mais ce sera la combinaison de plusieurs facteurs et surtout, un style de vie. Ce ne sont pas seulement les oméga-3 ou le sélénium, mais c'est faire attention à tout un ensemble de paramètres. Ils sont assez faciles à retrouver, à équilibrer et on peut très bien les gérer. Mais cela passe par le mental et par la volonté de se prendre en charge. L'être humain là-dedans ne subit pas mais est acteur de sa santé. S'il n'est pas acteur de sa santé, cela ne marchera pas. Nous avons un corps pour la vie : c'est comme un véhicule, il faut qu'on s'en occupe. Si on fait un tout petit peu attention, on obtient vite des améliorations.
Si on suit les conseils dans les différents chapitres les uns après les autres pour se prendre en charge, cela ne finit pas par faire vraiment beaucoup de choses à faire et à prendre ?
Dr Claude Dalle : Non. Parce qu'en fait, on retrouve plus ou moins les mêmes choses partout. Il faut manger raisonnablement, en évitant les sucres trop rapides, il faut dormir suffisamment, il faut faire un peu d'exercice, il faut équilibrer ses hormones et il n'y en a pas cinquante mille à équilibrer, il faut faire attention à ses vitamines et à ses nutriments. Si vous faites des bilans, vous voyez alors que vous ne manquez pas de tout, mais seulement de certains facteurs. Donc, ce n'est pas un traitement lourd, mais il faut vraiment faire un bilan avant et pendant. Et c'est vraiment important. Par exemple, ne prenez pas de vitamines sans dosage ; l'excès est aussi nuisible que le manque ! Quelqu'un qui ne marche jamais, qui mange n'importe quoi, qui fume
ce n'est même pas la peine d'essayer, les résultats seront trop mauvais. Et cela fonctionne tellement bien chez quelqu'un qui fait un tout petit peu attention.
Ce qui est bien, c'est que dès que l'on fait un tout petit peu d'effort, on a tout de suite un résultat. C'est vraiment bien et cela prouve que l'on peut vieillir gentiment. Ce n'est pas facile et cela demande avant tout une espèce de discipline mentale qu'il faut avoir acquise avant l'âge pour l'exercer au moment utile.