Les CLA, une nouvelle classe d'acides gras protecteurs du cancer.
Les isomères diène-conjugés de l'acide linoléique (conjugated linoleic acid ou CLA), par contraste avec l'acide linoléique étudié pour son rôle potentiel dans la promotion des cancers, ont des actions antiprolifératrices et anti-tumorales. |
Les alkylglycérols protègent les requins, et sans doute aussi les humains, du cancer.
Les requins n'ont pas subi de mutations depuis près de 400 millions d'années. Ils vivent en moyenne 100 ans et sont dotés d'un système immunitaire étonnamment performant. Ils cicatrisent très vite et sont protégés de la plupart des maladies, en particulier du cancer. Les alkylglycérols, qui se trouvent dans le foie des requins, seraient en partie responsables de cette protection contre le cancer. |
L'huile de foie de requin est très importante. Elle peut représenter jusqu'à 25% de son poids et 50% de cette huile est sous forme d'alkylglycérols. Ce sont des acides gras présents également dans le lait humain mais en plus faible quantité (le lait de femme contient dix fois plus d'alkylglycérols que le lait de vache). Les alkylglycérols interviennent sur le système immunitaire. |
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Ils activent et modulent la production des globules blancs, des globules rouges, des plaquettes ainsi que l'activité du facteur d'agrégation plaquettaire ; ils favorisent la production d'anticorps et aident à l'élimination du mercure. De plus, les alkylglycérols inhibent la croissance des tumeurs cancéreuses et permettent de réduire la toxicité des rayons en radiothérapie. Le taux de survie de patients atteints de cancers et supplémentés en alkylglycérols est accru : après trois ans de traitement, le taux de mortalité atteint 19% chez des patients supplémentés en alkylglycérols suivant une radiothérapie, contre 30% chez ceux qui ne le sont pas. De plus, administrés en début de radiothérapie, les alkylglycérols permettent de ralentir l'évolution des tumeurs et les patients vivent plus longtemps lorsqu'ils sont supplémentés en alkylglycérols. Les alkylglycérols semblent être plus efficaces lorsque le patient est une femme de moins de 60 ans. |
Buvez plusieurs tasses de thé vert par jour ou supplémentez vous.
Les résultats des études de populations vivant dans des régions à risque élevé de cancer du poumon, de l'estomac ou de l'œsophage, indiquent que les buveurs réguliers de thé vert ont des taux d'incidence et de mortalité plus faibles pour ces types de cancer. |
- Cancer du poumon : Les fumeurs japonais réduisent leur risque de cancer du poumon de 45 % en buvant du thé vert ; cela expliquerait que le Japon ait à la fois le plus fort pourcentage de fumeurs du monde industrialisé et le plus faible taux de cancers du poumon. D'après une étude japonaise, la consommation de quantités importantes de thé vert (au moins 10 tasses par jour) diminue radicalement la progression de cancers déjà initiés : des patients atteints de cancer du poumon, gros buveurs de thé vert, vivent en moyenne 3 ans de plus, pour les hommes, et 8 ans et demi de plus, pour les femmes, que ceux qui en boivent moins de 3 tasses par jour. Dans des études animales, les polyphénols du thé démontrent un effet inhibiteur vis-à-vis des substances carcinogènes dérivant du tabac. De plus, J E Klauning, un pharmacologue de l'Indiana, a révélé que la consommation de thé vert et de thé noir diminuait le stress oxydant, particulièrement chez les fumeurs. Au cours d'une expérience, l'administration de thé vert a spontanément réduit le nombre de métastases au poumon. |
L'ail, un protecteur méconnu du cancer
L'ail appartient au groupe des plantes alliacées. Elle contient l'allicine, utilisée pour ses vertus pharmaceutiques (antibiotiques et antithrombotiques) depuis des siècles. De nombreuses propriétés pharmacologiques lui sont attribuées : actions hypocholestérolémiante, anticoagulante, antioxydante, antibactérienne, antivirale et anticancérigène. L'administration de fortes doses d'ail à des rongeurs inhibe la formation de tumeurs. |
L'ail augmente le temps de latence (temps que met la tumeur à se développer) et diminue l'incidence des tumeurs mammaires chez des rats ayant reçu le composant organosulfuré de l'ail sous forme de poudre d'ail (2 à 4% dans un régime). |
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Bien que la spécificité des composés organosulfurés n'ait pas été identifiée, l'extrait d'ail concentré inhibe la croissance des tumeurs transplantées ou chimiquement amorcées lorsqu'elle est administrée par voie orale chez la souris et le rat. 20 g/kg d'extrait d'ail inhibent la fixation sur l'ADN d'un toxique responsable de tumeurs dans le tissu mammaire. Elle a des effets anti-initiateurs du cancer de différents organes (estomac, œsophage, foie, poumon, sein). |
Mangez des choux au moins trois fois par semaine.
Les isothiocyanates (molécules soufrées) sont des constituants communs aux végétaux crucifères (toutes les sortes de choux, surtout le brocoli). |
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Les pousses de brocoli âgées de 2 à 3 jours sont la source alimentaire la plus riche en sulforaphane. Elles en contiennent 20 à 50 fois plus que les brocolis adultes. Les isothiocyanates diminuent la toxicité et accélèrent l'élimination des toxiques et des substances cancérigènes. Les isothiocyanates apparaissent comme inhibiteurs de la nitrosamine et des hydrocarbures polycycliques, des carcinogènes spécifiques du tabac sur les cancers du poumon et de la cavité nasale. Les isothiocyanates préviennent les cancers du sein et du poumon. Ils inhibent le développement des tumeurs mammaires, pulmonaires et œsophagiennes. |
L'inhibition de l'activation du cytochrome P450 et la majoration du gluthation par médiation de la sulfotransférase ont été démontrées pour de nombreux isothiocyanates. Ce sont des substrats et des inducteurs de la glutathion-transférase. Le blocage du cycle cellulaire par les isothiocyanates suggère qu'ils seraient capables de prévenir la prolifération cellulaire et d'arrêter les événements postérieurs du cancer. Les isothiocyanates inhibent l'oxydation métabolique d'un certain nombre de cancérigènes et réduisent les conséquences sur l'ADN. |
La quercétine, un flavonoïde anticancéreux
Les flavonoïdes sont utilisés pour leur capacité à inhiber l'allergie, l'inflammation, les viroses, la cancérogenèse. Tous les flavonoïdes n'ont pas les mêmes propriétés. Les flavonoïdes sont présents dans les fruits et légumes. La quercétine est le flavonoïde le plus abondant et le plus étudié de notre alimentation. La biodisponibilité de la quercétine dépend de son degré de glycosylation. Elle est présente sous forme de glycosides, avec un ou deux résidus de glucose, dans l'oignon qui constitue une des principales sources alimentaires de flavonoïdes. |
La curcumine (diféruloylméthane) est un pigment jaune extrait des rhizomes de Curcuma longa (curry). La curcumine semble efficace chez l'animal dans les leucémies, les lymphomes, les cancers du côlon, de la peau (mélanome), du rein et du sein.
Une étude portant sur des patients atteints de cancer de la bouche et de la peau a montré que 18 mois de traitement par la curcumine permettent de réduire : l'odeur des lésions ulcératives, les démangeaisons et le pus, la douleur et la taille des lésions tumorales.
La curcumine inhibe la cancérogenèse dans les étapes d'initiation, de promotion et de progression du cancer. Une alimentation incluant de la curcumine, du ß-carotène et de l'hespéridine (un flavonoïde), pendant les phases d'initiation du cancer a induit une réduction des carcinomes chez le rat.
L'ordre d'efficacité dans la prévention du cancer est : curcumine > ß-carotène > hespéridine.
De plus, le niveau de polyamines (marqueurs du développement tumoral) a été abaissé par cette chimioprévention. De la même manière, la curcumine est plus efficace que la quercétine dans un modèle de cancer du sein. La curcumine, prise au cours de l'alimentation, réduit le nombre de tumeurs de l'estomac induites par le benzo(a)pyrène (un mutagène apparaissant lors de cuissons au barbecue), même s'il est administré après l'exposition à ce mutagène.
La curcumine a la capacité de moduler l'expression des proto-oncogènes, des gènes responsables de la prolifération tumorale (c-fos, c-jun, c-myc, bcl-XL). Elle inhibe aussi l'activité de la protéine kinase C et de la tyrosine kinase des cellules tumorales (médiateurs de signal cellulaire), bloquant ainsi le signal de transduction (transfert du message) de ces cellules et induisant par ce mécanisme leur apoptose dans les phases de promotion et de progression.
La combinaison de curcumine, de vitamine A et de vitamine D3 améliore l'efficacité du traitement de la leucémie promyéloïde.
Cet effet de la curcumine s'explique par l'inhibition marquée de l'activité du proto-oncogène NF-kappa-B. Elle inhibe la transformation, par le virus de l'Epstein Barr, des lymphocytes B en lymphomes (tumeur des ganglions). L'inhibition de la croissance des tumeurs dépend du moment et de la quantité d'administration de curcumine. L'intensité de cette inhibition est corrélée avec celle de l'inhibition de l'activité de l'ornithine décarboxylase. La curcumine arrête le cycle cellulaire aux niveaux des phases S/G2 et G2/M. Elle stimule l'activité de deux enzymes antioxydantes engagées dans la détoxication des produits de la peroxydation lipidique : la glutathion-peroxydase et la glutathion-transférase.
La curcumine est un puissant anti-inflammatoire qui réduit la production de TNF alpha (Tumor Necrosis Factor) et inhibe l'activité de l'enzyme COX-2, une cyclooxygénase, diminuant ainsi la synthèse des prostaglandines inflammatoires et des thromboxanes de la série 2.
Elle inhibe aussi la lipoxygénase, réduisant la production de médiateurs de l'allergie à partir de l'acide arachidonique. Elle diminue le taux de produits terminaux de lipoperoxydation (Malone dialdéhyde).
La curcumine présente des propriétés anti-angiogéniques (réductibles), c'est-à-dire qu'elle réduit la prolifération de néovaisseaux nécessaires au développement des tumeurs solides. Cette propriété s'explique par l'inhibition de la synthèse d'ADN des cellules de l'endothélium vasculaire. La curcumine réduit à la fois le nombre et le volume des tumeurs. Enfin, la curcumine s'est révélée efficace à inhiber les effets œstrogéniques des pesticides et des substances chimiques de l'environnement.
Le resvératrol (3,5,4'-trihydroxy-trans-stilbène) est une phytoalexine présente dans le raisin. Il a démontré son efficacité dans des modèles de cancérogenèse animale sur le cancer du sein, de la peau, de la prostate et du colon. Le resvératrol est un composant anti-inflammatoire inhibant les enzymes COX-1 et COX-2.
Le resvératrol est une substance antioxydante. Il normalise les taux de myéloperoxidase et les activités d'enzymes antioxydantes (glutathion-réductase et superoxyde-dismutase). Il restaure les taux de glutathion. Il est anti-mutagène par trois mécanismes différents, inhibant à la fois l'initiation, la promotion et la prolifération de cellules cancéreuses.
Il favorise la différenciation des cellules leucémiques promyélocytaires, c'est-à-dire qu'il permet le retour à l'état normal de ces cellules tumorales. Bien qu'il augmente l'expression du récepteur aux œstrogènes de cellules tumorales mammaires, il a des effets anti-prolifératifs directs vis à vis des cellules épithéliales mammaires en stimulant l'expression du récepteur CD95. Il arrête le cycle cellulaire aux niveaux des phases S/G2 et G2/M. Il favorise l'apoptose (mort cellulaire programmée) des cellules tumorales en activant le protooncogène p-53 et en inhibant le protooncogène bcl-2. Il bloque la transduction des signaux cellulaires tumoraux en inhibant la NO synthétase inductible, la protéine kinase C et l'activation du facteur nucléaire NF-kappa-B. Au niveau de la prostate, il empêche l'initiation et le développement du carcinome prostatique et réduit la synthèse des PSA (Prostate Specific Antigen). De plus, il inhibe de façon sélective le cytochrome P450 1A1 et la synthèse des métalloprotéases, dégradant la matrice extra-cellulaire. Les flavonoïdes, notamment la quercétine et la chrysine, en inhibant la sulfoconjugaison duodénale et hépatique du resvératrol, limitent sa biodisponibilité. Cette compétition n'existe pas entre le resvératrol et la catéchine (extrait de thé vert).
Actuellement six principaux phytonutriments (allicine, catéchine (EGCG), quercétine, isothiocyanates (sulforaphane), curcumine et resvératrol) sont donc à notre disposition sous forme de suppléments en traitement préventif du cancer, voire curatif en adjuvant de la chimiothérapie, de la radiothérapie ou de la chirurgie. Toutes ces substances ont confirmé leur efficacité sur l'animal mais, seuls, les effets du thé ont été démontrés chez l'homme.
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