Les Phyto-Oestrogènes Vers l'âge de 45 à 50 ans, le corps féminin commence à produire de moins en moins d'hormones sexuelles : ce phénomène, connu sous le nom de ménopause s'accompagne de nombreux symptômes déplaisants tels que : bouffées de chaleur, maux de tête, transpiration excessive, troubles du sommeil et anxiété. Se développent également des pathologies plus graves dont la principale, l'ostéoporose, est souvent à l'origine de véritables handicaps. En fait, on peut dire que la ménopause est une cause directe de vieillissement prématuré. Chaque année, en France, près d'un million de femmes sont touchées. Et sur la base de leur espérance de vie, elles doivent faire face à la perspective de passer entre le tiers et la moitié de leur existence dans un état de déséquilibre hormonal handicapant. Dans une grande mesure, leur qualité de vie dépendra alors de la manière dont elles géreront leurs besoins en hormones de remplacement. |
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Un grand nombre d'études montrent que les phyto-oestrogènes (œstrogènes dérivés de plantes) sont une source efficace et sans effets secondaires d'œstrogènes, et qu'ils permettent de soulager de nombreux symptômes de la ménopause, comme la dépression, l'anxiété, l'insomnie, la sécheresse et l'atrophie vaginales. Chacun de ces phyto-oestrogènes agit par des mécanismes différents. Ensemble, ils adressent la diversité de la symptomatologie complexe de la ménopause : |
I - Un grand nombre d'études confirment l'activité phyto-oestrogénique des isoflavones du soja : la génistéine et, à un moindre degré, la daidzéine et la glycitéine. Une première étude, publiée par l'American Journal of Clinical Nutrition (1994, 60, 333-340) montre que la prise de 80 mg d'isoflavones de soja pendant deux mois a rétabli une activité hormonale oestrogènique chez des femmes âgées en moyenne de 56 ans. D'autres études montrent que les principaux avantages apparaissent à partir d'une consommation quotidienne de 50 mg de génistéine. A la conférence qui s'est tenue en 1996 à Bruxelles sur « Le rôle du Soja dans la médecine », plusieurs autres études ont confirmé cette activité et la réduction corrélative des symptômes associés à la ménopause. La propriété la plus intéressante des isoflavones du soja réside sans doute dans leur capacité à maintenir la densité osseuse et le contenu minéral des os, comme cela a été démontré, notamment, par le Dr Paolo Fanti (Université de Lexington, Kentucky) puis par une étude réalisée à l'Université de Champaign (Illinois). Cette avancée importante permet d'améliorer significativement l'efficacité des traitements naturels de l'ostéoporose. Il y a maintenant suffisamment d'isoflavones dans les nouveaux extraits de Soja (comme le Mega Soy Extract qui en contient 40%, le maximum disponible) pour que les femmes puissent les utiliser de manière effective pour leurs besoins en hormones de remplacement. Une consommation élevée d'isoflavones prévient également le cancer à de multiples sites et diminue significativement le risque cardiovasculaire. Notez qu'à la différence des médicaments, les isoflavones ont un effet à la fois modulateur et équilibrant : si les niveaux d'œstrogènes sont trop bas, ils se substituent à eux et accroissent l'activité oestrogènique totale. Et s'ils sont trop élevés, ils entrent en compétition avec les œstrogènes pour occuper leurs sites récepteurs membranaires, réduisant ainsi l'activité oestrogènique intracellulaire. Les bénéfices pour la santé de la consommation d'isoflavones de soja sont tels qu'ils devraient faire partie de la supplémentation quotidienne de toutes les femmes ménopausées et devraient dans tous les cas, pour cette seule raison, être préférés à d'autres phyto-œstrogènes plus faibles et beaucoup moins bien étudiés comme le yam. Les femmes ménopausées depuis un certains temps peuvent se contenter des isoflavones de soja sans recourir au reste de la phytothérapie dont le but est surtout de contrôler les symptômes de la péri ménopause. Le seul impératif est le choix d'un produit apportant une quantité suffisante d'isoflavones totaux (100 mg par jour) et de génistéine en particulier (50 mg par jour). |
II - Cimifuga racemosa (Black Cohosh ou « herbe aux punaises ») est sans doute le traitement symptomatique phytothérapeutique qui a été le plus étudié. Les résultats impressionnants d'une étude, menée par 131 médecins sur 629 patientes ménopausées (Gynecology 1, 1982, 14-16) démontrent une amélioration sensible de la symptomatologie chez plus de 80% des patientes après 6 à 8 semaines de traitement, la plupart obtenant des améliorations appréciables dès 4 semaines avec une disparition totale des symptômes ensuite. Cette amélioration s'observe à la fois sur les symptômes physiologiques et les symptômes psychologiques. Le tableau ci-dessous montre les résultats obtenus de manière spécifique : |
III - Un extrait de la racine de réglisse, l'acide glycyrrhétique, stimule la conversion naturelle de la testostérone en œstrogène. De plus, alors que les THS « traditionnels » ont parfois pour effet secondaire de favoriser les thromboses (formations anormales de caillots sanguins), cet extrait inhibe naturellement l'action de la thrombine et contribue ainsi à réduire le risque cardio-vasculaire. |
IV - L'herbe chinoise Dong Quai est utilisée en Orient pour traiter le syndrome prémenstruel depuis des millénaires. Le Dong Quai est également utilisé comme analgésique, anti-inflammatoire et pour induire la relaxation musculaire. L'un des mécanismes spécifiques d'action du Dong Quai est de promouvoir la synthèse naturelle de progestérone, dont la production décroît également lors de la ménopause. |
Une étude clinique réalisée avec Natural Estrogen Natural Estrogen a été développé pour la Life Extension Foundation par une équipe de biochimistes et de gynécologues, dans le but de proposer aux femmes un produit qui apporte les multiples avantages des œstrogènes sans avoir les effets secondaires des Traitements Hormonaux de Substitution. Un des effets les plus importants de Natural Estrogen est sa capacité à réguler et moduler la production hormonale. |
La Progestérone naturelle Lorsque la ménopause approche, la production naturelle de progestérone commence à décliner, ce qui accentue le syndrome prémenstruel, les bouffées de chaleur, la transpiration et les tendances dépressives. La chute marquée du taux de progestérone en début de ménopause a aussi pour conséquence directe une moindre activité des ostéoblastes (les cellules qui fabriquent l'os nouveau) et le début de la déperdition osseuse. Alors que les œstrogènes régulent l'activité des ostéoclastes qui débarrassent l'os de ses cellules trop anciennes, la progestérone est indispensable pour combler le vide ainsi créé et promouvoir la formation de tissu osseux supplémentaire. En tout état de cause, les œstrogènes seuls ne peuvent protéger contre la déperdition osseuse lorsque la progestérone est absente. Et bien que l'ostéoporose puisse être aggravée par de multiples facteurs (les déficiences en vitamines et minéraux, certains médicaments, une mauvaise alimentation, l'absence d'exercice, d'autres déséquilibres hormonaux), c'est sans aucun doute la réduction de la sécrétion ovarienne de progestérone qui est la cause principale de la dégradation du statut osseux de la femme ménopausée. |
En 1997, le FDA a approuvé le financement public d'une étude clinique menée par le Dr. Helene Leonetti, M.D. à la clinique obstétrique de Bethlehem, PA sur le sujet « utilisation d'une crème à la progestérone naturelle dans la prévention de l'ostéoporose : une étude randomisée en double aveugle avec placebo ». Les femmes furent suivies pendant l'immédiate période de la post-ménopause (1 à 5 ans après la ménopause) où la perte osseuse est la plus rapide. Après un an, les effets positifs du traitement à la progestérone naturelle devinrent tellement apparents que l'étude dut perdre son caractère « aveugle » pour devenir « ouverte » : les bénéfices du traitement à la progestérone étaient tellement évidents que les médecins ne pouvaient plus ignorer quelles étaient les femmes recevant la progestérone naturelle et celles recevant le placebo ! en particulier, aucune femme membre du groupe « progestérone » n'avait perdu de densité osseuse, alors que toutes les femmes du groupe témoin étaient victimes de déperdition. |
Les 8 mythes de la Ménopause
Une des conséquences les plus regrettables de l'utilisation des Traitements Hormonaux de Substitution (THS) basés sur des hormones non naturelles a été le développement d'un certains nombre de mythes. Ces mythes reflètent une incompréhension fondamentale des changements hormonaux qui surviennent à la ménopause et reflètent la préférence de la médecine conventionnelle pour le traitement des symptômes plutôt que pour le rétablissement des équilibres hormonaux naturels.
Mythe N°2 : Remplacer l'Oestrogène suffitCe mythe a fait long feu. La plupart des médecins conventionnels prescrivent maintenant un progestatif (c'est à dire une forme artificielle et brevetable de progestérone) avec « l'œstrogène ». Le risque de cancer de l'endomètre est trop élevé autrement.Malheureusement, les résultats de longues années de prescription catastrophique du seul « œstrogène » a été d'éloigner beaucoup de femmes des THS. |
Mythe N°3 : Progestatifs = Progestérone Les médecins conventionnels préfèrent la « progestérone » de synthèse ou brevetable à la progestérone naturelle, pour les mêmes raisons qu'ils préfèrent l' œstrogène brevetable aux œstrogènes naturels.Malheureusement, les progestatifs de synthèse sont loin d'être dénués d'effets secondaires : douleurs aux seins, prise de poids, dépression. Pire, ces produits sont beaucoup moins efficaces contre l'ostéoporose, leur indication principale, que ne l'est la progestérone naturelle ! La progestérone naturelle, lorsqu'elle est utilisée correctement, permet de réduire le risque de cancer de l'endomètre et permet de recommencer à construire de l'os, même après qu'il ait subi des pertes significatives, et cela quasiment sans effets secondaires, parce que c'est exactement l'hormone à laquelle le corps féminin est habitué. |
Mythe N°4 : L'oestriol n'est qu'un oestrogène faible et sans importance Longtemps, les médecins et pharmaciens ont considéré que l'œstriol n'était qu'un métabolite sans importance de l'œstrone et de l'œstradiol. Pourtant, nombre d'études ont démontré que le rôle unique et sans doute le plus important de l'œstriol est de s'opposer à la croissance des cancers, y compris ceux provoqués par l'œstrone et l'œstradiol eux mêmes ! |
Mythe N°5 : Remplacer les oestrogènes prévient l'ostéoporoseCertes, la chute du niveau d'œstrogènes rend les os plus fins et plus cassants. Malheureusement, remplacer les seuls œstrogènes ne suffit pas à réverser ce processus. Le remplacement des œstrogènes peut ralentir l'ostéoporose voire la stopper en arrêtant la mort des cellules osseuses. Mais il ne peut pas stimuler la croissance de cellules osseuses nouvelles. Ce rôle est dévolu à des cellules spécialisées nommées ostéoclastes, qui ne sont pas œstrogènes dépendantes. La meilleure façon de stimuler la croissance osseuse après la ménopause consiste à prendre de la progestérone naturelle et de la DHEA. |
Mythe N°6 : Le corps n'absorbe pas très bien les hormones naturellesCe mythe là est un vrai mythe. Les hormones naturelles, telles qu'elles sont préparées de nos jours, sont très bien absorbées par l'organisme que ce soit par voie orale ou sous forme de crème |
Mythe N°7 : La testostérone et les autres androgènes sont des hormones uniquement masculines dont les femmes n'ont aucun besoinEn fait, œstrogènes et testostérone sont communs aux deux sexes mais bien sûr dans des proportions très différentes. Les ovaires des femmes produisent aussi, en plus des œstrogènes et de la progestérone, une quantité significative de testostérone, même après la ménopause. Son rôle est de stimuler le désir sexuel, la force musculaire et la densité osseuse. La Dehydroépiandrostérone (DHEA) est un autre androgène essentiel pour les femmes. Sa production naturelle par le cortex adrénal chute dès l'âge de 25 ou 30 ans. Une (faible) partie de la DHEA est métabolisée en œstrogènes et testostérone mais la DHEA possède des effets propres, qui vont de la prévention des risques cancéreux et cardiovasculaire au contrôle du poids. Une recherche considérable confirme l'utilité de supplémenter les femmes en DHEA dès que la production naturelle décroît.Mythe N°8 : Les hormones de synthèse sont produites sous contrôle administratif et elles doivent être meilleures que les hormones naturelles qu'elles remplacent. Désolé, mais les hormones naturelles ont l'avantage de l'ancienneté et de l'expérience. Elles existent depuis l'aube de l'humanité alors les hormones produites sous contrôle administratif n'existent que depuis une trentaine d'années et portent une part de responsabilité importante dans le décès prématuré de plusieurs dizaines milliers de cobayes de l'industrie pharmaceutique. Les avantages, considérables, du remplacement hormonal naturel comprennent :- La prévention de l'ostéoporose et la restauration de la force des os - La réduction des symptômes déplaisants de la ménopause - Un meilleur maintien de la masse et de la force musculaires - La protection contre les maladies cardiovasculaires - L'amélioration des niveaux de cholestérol - La réduction des risques de cancer du sein et de l'endomètre - La réduction du risque de dépression - L'amélioration du sommeil, de l'humeur, de la concentration et de la mémoire - L'amélioration de la libido - La prévention de la sénilité et de la maladie d'Alzheimer. Et cela, avec quasiment aucun des effets secondaires associés aux THS traditionnels !Cet article est inspiré de développements parus dans « Natural Hormonal Replacement for women over 45 » de Jonathan V. Wright, M.D. et John Morgenthaler (Smart Publications, 1997, PO box 4667, Petaluma, Ca 94955 et www.smart-publications.com ).Le Dr Wright est le Directeur médical de la Tahoma Clinic à Kent et il a traité plus de 2.000 femmes avec des remplacements hormonaux naturels entre 1982 et 1997. C'est l'un des médecins alternatifs les plus respectés des USA. John Morgenthaler est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la santé.
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