Vitamine E et fonctionnement du cerveau

Les maladies cardio-vasculaires comme la maladie d'Alzheimer ont une composante génétique qui semble reliée à une protéine constituant les lipoprotéines, appelée ApoE dont il existe différentes variantes génétiques. Des recherches suggèrent un rôle protecteur de l'ApoE pour les tissus nerveux et le cerveau. Une fonctionnalité altérée et/ou diminuée de la protéine, provoquée par une variation génétique, peut ainsi augmenter la sensibilité à la maladie d'Alzheimer à travers des mécanismes impliquant le stress oxydant.

12 souris âgées d'un an, déficientes en ApoE et 8 souris normales d'âge correspondant ont été nourries pendant un an avec des aliments normaux ou avec des aliments enrichis en vitamine E. La supplémentation en vitamine E n'avait pas d'effet sur les performances comportementales ou les tissus du cerveau des souris normales. Par contre, les souris déficientes en ApoE recevant une alimentation riche en vitamine E réussissaient significativement mieux les tests de performances comportementales que celles ayant une alimentation normale. Ces dernières avaient des lésions nettes sur les structures nerveuses et les preuves d'un stress oxydant plus élevé. La supplémentation en vitamine E des souris déficientes en ApoE prévenait ces lésions neuronales et leurs paramètres étaient similaires à ceux de souris normales.

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(European Journal of Neuroscience 12 (2000) 4541-4546)