Aux effets propres du vieillissement cérébral physiologique peuvent s'ajouter les effets des pathologies neurosensorielles et neuropsychiques dont l'incidence augmente avec l'âge. Les déficits nutritionnels aggravent le vieillissement neurologique normal et pathologique. La prise en charge globale d'un patient, atteint de troubles neurologiques fonctionnels et somatiques, est largement améliorée par l'application clinique des données scientifiques relatives au métabolisme des nutriments. L'origine alimentaire des composants des tissus neurologiques ainsi que celle des médiateurs assurant les fonctions motrices, sensitives, mentales et psychiques, doivent être mises en valeur. Elles concernent, en particulier, les acides gras polyinsaturés, les acides aminés, les vitamines et les oligo-éléments. Ces micronutriments participent à la régulation des communications neuroneuronales et neuromusculaires. Ils jouent un rôle de protection vis-à-vis des processus dégénératifs des neurones. |
Structures neurologiques et apports nutritionnels
Les tissus neurologiques s'élaborent et se renouvellent grâce à l'apport nutritionnel constant des macronutriments et des micronutriments. Lipides, glucides et protéines représentent les macronutriments ; ils ne peuvent être utilisés au niveau cellulaire que grâce à la présence en quantité suffisante des micronutriments : vitamines, minéraux et acides gras insaturés. |
Fonctions neurologiques et nutriments
Les premiers métabolites du fonctionnement cérébral sont l'oxygène et le glucose. L'oxygène participe à toutes les réactions du métabolisme oxydatif. Ce dernier présente, pour les cellules, un risque lié à la production d'espèces réactives de l'oxygène : les radicaux libres. Les défenses antioxydantes devraient pouvoir compenser la production de radicaux libres. Si les défenses antioxydantes sont insuffisantes, principalement par suite de carences nutritionnelles en vitamines A, E, C, en minéraux Zinc, Cuivre, Sélénium ou en certains aminoacides, il se produit un stress oxydant. Ce stress induit un vieillissement neuronal, pouvant être à l'origine de pathologies neurodégénératives. |
La phosphatidylcholine, constituant privilégié des membranes cellulaires
La phosphatidylcholine est le constituant privilégié de nos membranes cellulaires, en particulier, de celles de notre système nerveux. |
Elle sert à la fluidité et à la qualité de nos membranes cellulaires et donc à la qualité de leur défense immunitaire, au transport des graisses, au métabolisme du cholestérol, des neurotransmetteurs dont l'acétylcholine. |
Déclin cognitif et alimentation
Les troubles cognitifs (capacité à évoluer dans son environnement) peuvent être à l'origine d'incapacités de communication et de locomotion, sources de handicaps. Ces déficiences rendent compte de l'augmentation dramatique de l'incidence des accidents dans les populations âgées. |
Les déficits nutritionnels aggravent le dysfonctionnement cognitif. Chez la personne âgée, la démence (la régression des facultés mentales) est le facteur déterminant des troubles alimentaires et des risques nutritionnels. Des changements dans les choix alimentaires peuvent être observés très tôt, une anorexie apparaissant parfois même avant les signes cliniques de la maladie. Le risque de réduction des apports est amplifié lorsque s'associe une dépression. L'anorexie tardive est plus rarement rencontrée. Le vieillissement de l'individu et de son cerveau s'accompagne de modifications du comportement, psychique, intellectuel et moteur, dont il est parfois difficile de préciser si elles résultent d'une évolution naturelle liée à l'âge ou d'une maladie neurodégénérative intercurrente telle qu'une démence de type Alzheimer ou une maladie de Parkinson. |
Un profil du vieillissement cérébral normal a pu être dégagé, caractérisé par deux éléments constants qui paraissent indépendants de tout processus pathologique : le ralentissement général et la perte de capacité d'adaptation à l'environnement (1). |
Intérêt de la supplémentation dans la démence de type Alzheimer
Les frontières entre le vieillissement normal et pathologique sont loin d'être toujours évidentes, suggérant l'existence de mécanismes partiellement communs entre le vieillissement cognitif et les maladies neurodégénératives, fréquentes chez les sujets âgés. C'est le cas de la démence de type Alzheimer dont la symptologie initiale est parfois difficile à différencier des altérations intellectuelles de la sénescence. |
La galantamine, puissant modulateur allostérique
La modulation allostérique des récepteurs incriminés dans la déficience mentale, est une nouvelle approche. Un des plus puissants modulateurs allostériques est la galantamine. C'est un alcaloïde tertiaire issu du perce-neige commun (Galanthus nivalis L., Amaryllidaceae) (3). En avril 2001, la galantamine a été reconnue par la FDA (Food and Drug Administration) comme traitement de la démence de type d'Alzheimer (4). La galantamine traite efficacement les symptômes de la démence de type Alzheimer à tous ses niveaux de sévérité. |
L'huperzine améliore la mémoire
L'huperzine A est un alcaloïde naturel extrait de la plante chinoise Huperzia serrata. C'est la plante de la pharmacopée traditionnelle chinoise utilisée dans le traitement des démences. En Chine, l'huperzine A est le traitement de choix pour soigner les patients atteints de démence de type Alzheimer. Elle inhibe l'enzyme acétylcholinestérase sans développer de tolérance. Elle protège contre le stress oxydant induit par les protéines bêta-amyloïdes (6). |
Les cellules cérébrales
Le cerveau comprend trois types de cellules principales : les neurones, les astrocytes (cellules à ramifications nombreuses et rayonnantes) et les oligodendroglies (cellules à dendrites peu nombreuses). Les neurones sont composés d'un corps cellulaire et de prolongements : |
Le Ginko Biloba et conséquences du vieillissement
Le Gingko biloba exerce une activité vasodilatatrice sur les artérioles et vasoconstrictrice sur les veines. Il s'oppose au spasme artériel, diminue la perméabilité capillaire, réduit l'agrégation plaquettaire et les risques thrombotiques microcirculatoires et renforce la tonicité vasculaire. |
La vinpocétine, dérivée de la vincamine
La vinpocétine est un dérivé de l'alcaloïde naturel vincamine, extraite de la petite pervenche (Vinca minor L), dont elle possède les qualités mais avec une efficacité deux à quatre fois supérieure. Elle présente un intérêt dans le traitement des pertes de mémoire et dans les détériorations mentales, en particulier, dans la démence de type Alzheimer. Elle atténue la dysfonction métabolique induite par les dépôts amyloïdes (14). |
La CDP-choline
La cytidinediphosphocholine ou CDP-choline est une substance naturellement présente dans l'organisme. Une fois absorbé, la CDP-choline se disperse largement dans tout l'organisme et passe la barrière hémato-encéphalique où elle est incorporée dans la fraction phospholipidique des membranes et des microsomes. La CDP-choline active la biosynthèse de phospholipides structurels dans les membranes neuronales, augmente le métabolisme cérébral et agit sur les niveaux de divers neurotransmetteurs dont la noradrénaline et la dopamine. La CDP-choline a un effet neuroprotecteur dans les situations d'hypoxie et d'ischémie, améliore la performance cognitive et la mémoire dans les modèles animaux de vieillissement cérébral (17). |
Un composant essentiel des membranes cellulaires
La phosphatidylsérine est un composant phospholipidique essentiel des membranes cellulaires cérébrales. La supplémentation en phosphatidylsérine permet de prévenir et même d'enrayer la dégradation de ces membranes. Sous la direction du Docteur T. Crook, une étude multicentrique en double aveugle a été menée : 149 patients âgés de 50 à 75 ans ont reçu pendant 12 semaines 100 mg de phosphatidylsérine, 3 fois par jour, ou un placebo. Au bout de trois semaines, les patients supplémentés ont réalisé des progrès importants sur la mémoire des noms et des visages, l'apprentissage de nouveaux noms et visages et la reconnaissance visuelle. Les progrès étaient d'autant plus significatifs que l'état de départ était dégradé. De plus, d'autres améliorations ont été notées : meilleure capacité à mémoriser les numéros de téléphone et l'emplacement de certains objets, davantage de concentration pour la lecture et la conversation. Certains de ces progrès ont persisté jusqu'à quatre semaines après l'arrêt de la supplémentation (22). |
Carnitine et les fonctions mentales
La carnitine est connue pour protéger et stabiliser les récepteurs muscariniques (médiateur du système nerveux parasympathique) et les membranes intracellulaires. Elle participe au métabolisme mitochondrial. Par ses effets, la carnitine améliorerait les fonctions mentales. Elle semble utile sous sa forme acetyl-L-carnitine dans la démence de type Alzheimer. Des études portant au total sur 1400 personnes ont évalué son potentiel bénéfique dans le traitement de la démence de type Alzheimer ou dans d'autres formes de démence. La plupart ont trouvé au moins un léger résultat positif. Une amélioration des fonctions cognitives a été observée chez les patients atteints de démence de type Alzheimer : l'étude portait sur 2 groupes de 20 malades pendant 40 jours. Ils recevaient 1 g d'acétyl-L-carnitine ou un placebo, trois fois par jour. À court terme, 3 g/j d'acétyl-L-carnitine pouvait améliorer des paramètres mentaux de la sénilité sans effets secondaires significatifs (23). Pendant 1 an, 229 patients âgés 45 à 65 ans et atteints de démence de type Alzheimer ont reçu en double aveugle, 1 g/j de carnitine ou un placebo. Seul le MMS (Mini Mental State Examination) des trois scores utilisés montrait une moindre altération pour les sujets traités avec l'acétyl-l-carnitine : une réduction du déclin de l'attention était observée. Sous carnitine, la maladie évolue plus lentement (24,25). Dans une étude en double aveugle et contre placebo sur 334 patients, les bénéfices de la L-carnitine (3 g/j) se font surtout sentir chez les sujets de moins de 61 ans (26). |
Maladie d'Alzheimer et stress oxydant
Le développement de la démence de type Alzheimer peut entraîner un stress oxydant. L'excès de radicaux libres conduisant à une lipoperoxydation élevée et à une dégénération des neurones cérébraux. Les lésions radicalaires ont également été impliquées dans des processus dus au vieillissement pouvant contribuer aux troubles cognitifs : un déficit acquis des fonctions amnésiques (troubles de la mémoire), des problèmes de compréhension, d'orientation et de la faculté d'abstraction. Une carence en antioxydants renforce les processus dégénératifs dans le cerveau et accélère le développement de la démence. Dans une étude sur 10 patients souffrant de la démence de type Alzheimer et sur 10 patients souffrant d'autres démences, les taux sériques de vitamine E et de ß-carotène dans le sérum étaient nettement plus faibles dans les deux groupes de malades que chez les témoins. Mais les concentrations sériques de vitamine A étaient significativement plus faibles uniquement chez les patients souffrant de la démence de type Alzheimer (28). |
Aluminium et risque de démence
Des expériences sur des rats ont montré que la concentration en aluminium de l'eau de consommation pourrait être un facteur de risque de démence de type Alzheimer. Le silicium aurait un effet protecteur vis-à-vis de cette intoxication. Les populations consommant une eau riche en silicium auraient un risque moindre de développer une démence de type Alzheimer. Une étude chez l'animal confirme cette protection. Trois groupes de rats adultes ont reçu 450 mg/kg/j de nitrate d'aluminium, 5 jours/semaine, pendant 5 semaines. Les animaux recevaient du silicium dans leur eau de boisson (59 et 118 mg/l). Un quatrième groupe servait de contrôle. |
À la fin de la période d'administration du silicium et de l'aluminium, les urines des rats ont été collectées pendant 4 jours consécutifs et leur teneur en aluminium déterminée. Les teneurs en Al de différentes parties du corps étaient mesurées. Ces teneurs étaient plus basses chez les rats ayant reçu du silicium. Les résultats de ces expériences montrent que le silicium prévient l'absorption gastro-intestinale de l'aluminium, ce qui pourrait induire une protection contre son effet neurotoxique (30). |
Régime alimentaire, supplémentation et Maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est la deuxième cause de handicap chez le sujet âgé. Elle atteint 0,2% de la population générale et 1% après 65 ans. Elle concerne autant les hommes que les femmes. Son profil évolutif a été transformé par l'utilisation de la L-DOPA et de ses dérivés. Pour l'instant, c'est la seule affection neurodégénérative qui soit compensée avec succès, du moins au début de la maladie. Les symptômes majeurs (akinésie, rigidité, tremblement) sont la conséquence d'une destruction massive de certains neurones. Malgré l'efficacité du traitement, les patients sont souvent gênés au cours de l'évolution par des fluctuations des performances motrices, des mouvements anormaux, voire des hallucinations dues aux médicaments. |
L'efficacité de la DOPA dépend de facteurs périphériques et centraux. |
Après traitement avec la DOPA, le temps de vidange gastrique augmente de 90 % et on observe un pic d'absorption pour le paracétamol et la dopa. Une étude portant sur un patient fluctuant a montré que les effets «on-off» (passage soudain et imprévisible d'une mobilité à une lenteur extrême) pouvaient être expliqués par les modifications de la vidange gastrique liées à la prise de dopa par voie orale : par sonde intra duodénale, elle entraîne la disparition des effets on-off et seules les akinésies de fin de doses persistaient. Le ralentissement de la vidange gastrique pourrait favoriser le développement des fluctuations motrices. La composition de la ration alimentaire, surtout en protéines mais aussi en hydrates de carbones, a une influence sur l'apparition des fluctuations d'efficacité de la DOPA : blocages ou dyskinésies. |
Il semble que ces dernières entrent en compétition avec la DOPA au niveau de la barrière hémato-encéphalique, par l'intermédiaire des acides aminés (AA) aromatiques. Cela se produirait par l'intermédiaire de leur transporteur. Les protéines ne doivent pas pour autant être supprimées : elles sont indispensables au corps humain. Par contre, il est possible de modifier le régime de telle façon que moins de 10 g de protéines soient consommés avant le dîner et que toutes celles dont le corps a besoin soient absorbées au cours d'un seul repas tard dans la soirée, sans pour autant compromettre l'équilibre alimentaire du patient. Ainsi, la période de haute concentration en acides aminés (une à trois heure après avoir mangé) se déroule quand le patient est au lit (31). |
La CDP-choline augmente le taux de dopamine cérébrale, les effets de la levodapa et diminue certains symptômes de la maladie de Parkinson. Dans une étude en simple aveugle, 74 patients atteints de maladie de Parkinson recevaint 400 mg, trois fois par jour de CDP-choline, un groupe recevait la dose habituelle de levodopa, l'autre la moitié de la dose sans le savoir (32). Environ, 50% du second groupe présentaient un score équivalent au premier groupe. La CDP-choline réduit la rigidité et l'akinésie et dans une moindre mesure les tremblements (33). D'autres études en simple et double aveugle ont montré que la CDP-choline en injection intraveineuse ou musculaire permettait de réduire les symptômes de la maladie de Parkinson et de diminuer les doses nécessaires de levodopa. |
La Nicotinamide Adenine Dinucleotide (NADH) est un produit reconnu en Hongrie. Il peut être utilisée pour la synthèse et la régénération de tetrahydrobiopterine. Cette dernière est un élément essentiel de la tyrosine hydroxylase, l'enzyme limitant le taux de synthèse de dopamine. Le NADH pourrait ainsi augmenter la production endogène de dopamine. Le NADH pourrait inhiber certains des symptômes de la maladie de Parkinson, vraisemblablement en changeant la fonction dopaminergique. Le NADH peut augmenter la sortie de dopamine de certaines parties du cerveau (le stratum) (34). La perfusion de 10 mg de NADH pendant 7 jours, chez 15 patients a réduit le score UPDRS (niveau d'atteinte de la maladie de Parkinson) et a augmenté la biodisponibilité de la levodopa (35). Une autre étude ouverte sur 885 patients atteints de la Maladie de Parkinson a montré un bénéfice clinique sur 80 % des patients, considérés comme bon à modéré chez 60 %. La durée des troubles et l'incapacité ont été réduites (36). |
La prise de vitamine B6 (pyridoxine) à une dose journalière supérieure aux apports nutritionnels conseillés pour les personnes âgées soit 2,2 mg/j, est contre-indiquée au cours des traitements par la DOPA. En effet, la pyridoxine majore la décarboxylation périphérique du produit, réduisant ainsi la quantité disponible au niveau central. Certaines formes galéniques de DOPA contiennent un inhibiteur des décarboxylases qui réduit cette interaction (37). |
Pour la démence de type Alzheimer : 4 extraits de plante ont montré certains effets significatifs : deux sont anticholinestérasiques (la galantamine et l'huperzine A), et deux sont vasodilatateurs et antioxydants (le Ginkgo Biloba et la vinpocétine). Une substance activant la biosynthèse des phospholipides, la CDP-choline élève la cognition par augmentation de la perfusion cérébrale. |
Références :
1) C. Jeandel, T. Jonveaux, H. Blain, Vieillissement cérébral : L'hypothèse nutritionnelle, Cah. Nutr. Diét., 31, 2, 1996. |
19) Alvarez XA, Mouzo R, Pichel V, Perez P, Laredo M, Fernandez-Novoa L, Corzo L, Zas R, Alcaraz M, Secades JJ, Lozano R, Cacabelos R. Double-blind placebo-controlled study with citicoline in APOE genotyped Alzheimer's disease patients. Effects on cognitive performance, brain bioelectrical activity and cerebral perfusion. Methods Find Exp Clin Pharmacol 1999 Nov;21(9):633-44. |
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