De nombreuses études ont démontré l'importance de consommer du poisson et des acides gras polyinsaturés Oméga3. Ils ont des effets bénéfiques sur l'insulino-résistance, la santé cardiovasculaire, les diabète de type2, les maladies auto-immunes, les pathologies inflammatoires chroniques ou, encore, pour la prévention de maladies dégénératives du cerveau. Ils interviennent dans la santé et le bien-être de la femme à différentes étapes de sa vie. Ils sont notamment impliqués dans les douleurs menstruelles, la grossesse, le développement du fœtus ou l'allaitement maternel. |
Les chercheurs se sont intéressés à la consommation de poisson et d'acides gras polyinsaturés de la série des Oméga3 lorsque plusieurs équipes scientifiques danoises et américaines ont constaté que, dans le Grand Nord, les Esquimaux étaient rarement touchés par les maladies cardiovasculaires comme l'athérosclérose. Ces populations se nourrissent essentiellement de produits de la mer riches, notamment, en acides gras polyinsaturés. Si l'on analyse leur sang, on retrouve des niveaux de cholestérol et de triglycérides nettement plus faibles que dans celui des Danois dont l'alimentation, plus proche de la nôtre, intègre des quantités importantes de graisses animales et de laitages. |
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Lorsque les Esquimaux quittent le Grand Nord pour vivre au Danemark, ils perdent en même temps leur protection contre les maladies cardiovasculaires. Cela montre bien que le facteur alimentaire joue un rôle considérable. |
Les acides gras polyinsaturés Oméga3
L'EPA (acide eicosapentaénoïque) et le DHA (acide docosahexaénoïque), deux acides gras polyinsaturés de la série Oméga3, sont présents en abondance dans la chair des poissons des mers froides. Ils entrent également dans la composition de certaines huiles comme l'huile de colza ou l'huile de noix. Ils sont apportés en faible quantité par notre alimentation. |
Leur action au niveau vasculaire
Les lésions vasculaires résultent de phénomènes complexes dans lesquels interviennent de nombreux paramètres comme les lipoprotéines, les plaquettes et leurs produits d'oxydation, les cellules endothéliales et leurs métabolites. |
Les fractions HDL des lipoprotéines sont capables de capter le cholestérol excédentaire pour le ramener au foie où il est éliminé. Elles ont la faculté de diminuer le risque de voir apparaître des plaques d'athérome. On les qualifie de “bon cholestérol”. L'équilibre HDL/LDL est donc très important pour la régulation du métabolisme des lipides. |
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Des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire
Un article publié en avril 2002 dans le Journal of the American Medical Association indique que les femmes qui consomment davantage de poisson et d'acide gras Oméga3 (présents dans le poisson) ont moins de risque de développer une maladie cardiovasculaire ou d'en mourir que celles qui en consomment peu ou pas. |
Le cerveau a besoin de DHA
Le DHA est l'un des principaux acides gras polyinsaturés du cerveau. Il apporte la fluidité membranaire nécessaire aux cellules nerveuses pour que les impulsions nerveuses électriques puissent circuler facilement dans les circuits cérébraux. |
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Selon Donald O. Rudin et Clara Felix, auteurs de The Omega Phenomenon (Le phénomène Oméga3) chez des personnes sensibles, le même processus qui provoque des spasmes dans l'intestin peut déclencher des spasmes de peur irrationnelle, de panique ou de rage lorsque leur cerveau est affecté de façon similaire. On pourrait regarder la maladie mentale comme “un syndrome d'irritation du cerveau”, un cousin du syndrome d'irritation de l'intestin ou du syndrome d'irritation de l'œsophage. |
Plus récemment, de faibles niveaux de DHA ont été reliés à de faibles niveaux de sérotonine dans le cerveau qui, encore une fois, est connecté à une augmentation de la tendance dépressive, suicidaire ou à la violence. Une consommation élevée de poisson a également été associée à une diminution significative des pertes de mémoire et des troubles cognitifs liés à l'âge ainsi qu'à un plus faible risque de développer la maladie d'Alzheimer. Une étude a montré que lorsque l'on donne une supplémentation en huile de poisson à des patients atteints de maladie d'Alzheimer, leur qualité de vie s'améliore de façon significative. |
Améliore l'humeur
Plusieurs études ont établi une très nette association entre de faibles niveaux d'acide Oméga3 et la dépression. Ainsi, chez des patients hospitalisés, le rapport acide arachidonique sur EPA prédit la sévérité de l'affection. D'autres travaux scientifiques ont montré que dans les pays où la consommation de poisson est importante, il y a peu de cas de dépression. |
Oméga3 et polyarthrite rhumatoïde
Plusieurs arguments épidémiologiques soutiennent l'hypothèse selon laquelle la consommation de poisson gras préviendrait l'apparition de la polyarthrite rhumatoïde. La prévalence de cette maladie est moins élevée chez les Esquimaux qui consomment de fortes quantités de poissons et de mammifères marins riches en Oméga3. L'expression de cette maladie est moins sévère chez les habitants des îles Féroé qui ont également une alimentation riche en poisson. |
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Grossesse, poisson et Oméga3 Pendant la grossesse, les acides gras essentiels jouent un rôle important aussi bien pour la santé de la femme enceinte que pour le développement du fœtus et, ensuite, pour celui du nouveau-né. |
Après l'accouchement, la normalisation des niveaux de DHA semble se faire très lentement et les besoins paraissent difficilement couverts par la seule alimentation. On a pu constater que des déficits en Oméga3 pouvaient persister jusqu'à six semaines après l'accouchement et qu'ils étaient encore plus prononcés chez les mères nourrissant leur enfant. |
Une équipe de chercheurs danois, animée par le Dr Olson, a suivi la grossesse de 8729 femmes divisées en plusieurs groupes selon leur consommation de poisson. La fréquence d'accouchement prématuré tombait de 7% chez les femmes ne consommant pas du tout de poisson à 1,9% chez celles qui en mangeaient au moins une fois par semaine. Ces effets peuvent s'expliquer par l'action des acides gras Oméga3 ou par celle d'autres substances présentes dans les produits de la mer. |
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Une autre recherche, menée à l'université de Laval au Québec, vient confirmer ces résultats et souligne que la consommation de poisson au cours de la grossesse a un effet bénéfique sur le poids de naissance du nouveau-né. L'étude a comparé deux populations, l'une de la côte nord du Québec qui consomme des quantités importantes de poisson, l'autre au sud du pays qui en mange peu. |
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Les concentrations en acides gras Oméga3 dans le sang du cordon ombilical des nouveau-nés de la côte nord du Québec étaient 3,3 fois supérieures à celles des nouveau-nés du sud. La durée de la grossesse des femmes de la côte nord était prolongée de 2,4 jours par unité d'Oméga3 présente dans le cordon ombilical. De plus, les nouveau-nés pesaient 262g de plus que ceux du sud. |
Les résultats de l'étude ont montré que, chez les femmes ayant suivi ces conseils, le poids de naissance des enfants était légèrement plus élevé, le nombre d'accouchements prématurés plus faible et, à la naissance, les nouveau-nés avaient un périmètre crânien plus important que les enfants de celles qui n'avaient pas suivi ces conseils. |
L'accumulation des acides gras polyinsaturés dans le fœtus est donc dépendant de leur niveau chez la mère. |
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Dépression post-partum. La consommation de poisson ou de concentré d'huile de poisson a montré des bénéfices dans le traitement de la dépression post-partum et dans certaines pathologies psychiatriques comme la psychose maniaco-dépressive ou la dépression. Les femmes qui ont dans leur lait des niveaux élevés de DHA semblent moins sujettes à la dépression post-partum. |
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