Accueil  >  Phytonutriments  >  L'andropause, des solutions permettent...
01-04-2004

L'andropause, des solutions permettent d'en alléger les symptômes

Dr Maurice Nahon - Docteur d'État en pharmacie. Pharmacologue.

Alors que, de toute évidence, il est simple de considérer qu'une femme est entrée en préménopause ou en ménopause, il l'est beaucoup moins d'envisager un parallèle avec ce phénomène chez l'homme, lorsque ce dernier atteint la cinquantaine ou la soixantaine. L'andropause a été très longtemps contestée. Mais ce phénomène a néanmoins été reconnu il y a quelques années aussi bien par l'Organisation mondiale de la santé que par l'International institute of health.


Il est certain qu'un certain nombre de sentiments tout à fait contradictoires atteignent l'homme lorsqu'il sent diminuer un certain nombre de ses facultés tant intellectuelles que sexuelles ou même motrices.

Il se crée à l'intérieur de lui-même une certaine forme d'appréhension qui peut parfois confiner à la dépression lorsqu'il réalise qu'il ne sera désormais plus jamais tout à fait jeune. C'est l'une des raisons qui ont conduit les chercheurs actuels à se pencher sur ce phénomène de l'andropause et je dois dire que les mécanismes issus de l'antiâge y ont beaucoup contribué, faisant naître, par là même, un espoir de renouveau là où il semblait quelque part s'être éteint.

Je crois que l'on peut dire que toutes les femmes souffrent de la ménopause. Si l'on se réfère ou si l'on raisonne en moyenne d'âge, on pourra dire que l'homme entre en andropause à partir de 55 ans environ. Cette donnée, néanmoins, n'est pas constante et est même éminemment variable. On peut considérer que certains êtres sont déjà vieux à quarante ans et que d'autres, à soixante-dix ans, ont encore une vigueur extrême. Cela est dû sans aucun doute à la variabilité des réactions hormonales complexes de chacun.

Qu'est-ce que l'andropause ?

Nous disions précédemment qu'elle est reconnue par la quasi-totalité de la communauté scientifique. Il est bien admis que les androgènes, chez l'homme, eux aussi, comme d'autres hormones, la DHEA notamment ou l'hormone de croissance, ces androgènes déclinent avec l'âge dès 25 ans pour atteindre un taux beaucoup plus faible vers 70 ans.
Et à 70 ans, ils ne représentent plus que 25 % de ce qu'ils étaient à l'âge jeune. C'est cette diminution du taux des androgènes qui est rapportée comme étant l'andropause, également appelée « padam » (partial androgen deficiency in the aging male). Si ce déclin des androgènes est un aspect naturel, chez certains hommes il s'accompagne généralement d'un déclin affiché de leur sexualité, de leur humeur, de leur énergie et, parfois, d'autres risques plus sérieux doivent même être notés.

Êtes-vous sujet à l'andropause et comment pouvez-vous l'identifier ?

Le diagnostic de l'andropause est souvent mal vu et mal interprété parce que les symptômes peuvent en être très vagues et varier énormément d'un individu à l'autre. Certains hommes, même, admettent avec difficulté qu'ils peuvent avoir rencontré un problème et qu'ils se sentent quelque part diminués. Et d'autres, tout comme certains praticiens, ne réalisent pas toujours que des taux faibles en testostérone peuvent être à la base de cet état.

Un médecin de l'université de Saint-Louis avait élaboré un document en forme de test et demandait à ses patients de répondre aux dix questions suivantes :


  • Éprouvez-vous une baisse du désir sexuel ?
  • Éprouvez-vous une baisse d'énergie ?
  • Éprouvez-vous une diminution de force ou d'endurance ?
  • Votre taille a-t-elle diminué ?
  • Avez-vous noté une diminution de votre joie de vivre ?
  • Êtes-vous triste ou maussade ?
  • Vos érections sont-elles moins fortes ?
  • Avez-vous noté une altération de vos capacités sportives ?
  • Vous endormez-vous souvent après le dîner.
  • Votre environnement professionnel s'est-il récemment dégradé ?

Nous reproduisons ce questionnaire que nous empruntons à un article de M. Sabourin qui note par ailleurs dans l'interprétation que des réponses positives aux questions un et sept ou une combinaison de trois réponses positives sont révélatrices d'un candidat à l'andropause et que, d'autre part, dans ces conditions, s'imposera une hormonothérapie.


Il est évident que ce petit questionnaire, ce petit test, comme tous les tests, est tout à fait partial et partiel, et qu'il est très difficile de le généraliser. Une réponse plus appropriée s'est néanmoins fait jour dès lors que sont apparus des bilans, sanguins, salivaires ou urinaires plus précis, comme ceux pratiqués en Europe, en Belgique, par le Laboratoire central de biologie ou celui du laboratoire Philippe-Auguste à Paris, par exemple.


Grâce à ces tests, il sera dès lors possible d'isoler ce qui est plus précisément en cause et de s'orienter vers une thérapeutique plus appropriée.

La supplémentation hormonale et diverse dans les cas d'andropause

Il est indubitable que la médication hormonale est hautement active chez les individus présentant des taux faibles en testostérone. Pour ce faire, il faudra non seulement considérer la testostérone totale mais, plus encore, connaître le taux précis de testostérone libre, donc biodisponible. À partir de cela, il sera possible d'avoir recours à une supplémentation qui, dans tous les cas, devra respecter, dans son dosage, la sécrétion physiologique normale.
La supplémentation en testostérone est indiquée aussi bien dans l'andropause que dans l'hypogonadisme ; le produit pharmaceutique le plus utilisé est l'undécanoate de testostérone qui, par exemple aux États-Unis, porte le nom d'Andriol et est répandu dans plus de cinquante contrées. On peut aussi avoir recours à des injections de testostérone hebdomadaires ou bimensuelles selon le tableau clinique rencontré. Qu'il s'agisse de capsules de testostérone dont nous venons de parler, de crème à la testostérone ou de formes de gel liposomique à des concentrations diverses de 5 et de 10 % dans des flacons-pompes de 100 g par exemple - une forme d'administration extrêmement pratique dans la supplémentation en testostérone -, son origine est généralement porcine. Néanmoins, il convient de bien avoir en tête un certain nombre de risques. Notamment, il n'est pas question d'utiliser une supplémentation en testostérone lorsque l'homme présente un cancer des poumons ou un cancer prostatique. Dans tous les cas, un contrôle de la PSA et de la PSA libre s'impose ainsi qu'un examen rectal digital de la prostate. Dans quelques autres cas, un remplacement par la testostérone peut ne pas être indiqué et il convient d'en parler directement avec son médecin.

C'est, entre autres, le cas d'une altération du tissu hépatique, de mauvaises conditions coronariennes, d'œdèmes de la face, d'une hypertrophie prostatique bénigne, de problèmes rénaux et, bien entendu, de diabète mellitus. C'est la raison pour laquelle, en médecine ortho-moléculaire, on s'est penché vers la réalisation ou la commercialisation de produits permettant une régénération de la fonction testostéronique sans avoir systématiquement recours à l'hormonothérapie bien que celle-ci reste, dans tous les cas, l'indication de choix, essentiellement lorsqu'il s'agit de l'utilisation de gel liposomique à la testostérone.

Mais nous ne pouvons cependant pas passer sous silence l'hypothèse que la genèse de l'andropause pourrait n'être due qu'à un abaissement du taux de testostérone. En effet, nous savons aujourd'hui qu'il est très important de mesurer les taux d'œstrogènes chez l'homme et en particulier ceux d'œstradiol, car ce dernier semble jouer un rôle crucial de par son augmentation à partir de la cinquantaine. Et c'est d'ailleurs une autre voie de recherche dans l'appréciation du traitement et de l'évolution du cancer de la prostate.

Le fait de dire que la plupart des cancers prostatiques ou d'hypertrophies prostatiques proviendraient d'une transformation de la testostérone en dihydrotestostérone est aujourd'hui une voie non pas abandonnée mais qui doit être contrôlée par, justement, cette transformation chez l'homme en œstrogènes qui pourraient être responsables des problèmes prostatiques et, en général, des problèmes liés à l'andropause. Il est donc extrêmement important de faire également doser les œstrogènes de l'homme dans cette partie de son existence.

Nous verrons également que des substances naturelles végétales sont parfaitement en mesure de contrecarrer d'une certaine façon et à différents niveaux cette transformation en «mauvais» œstrogènes.
Passons donc maintenant en revue les substances susceptibles de nous aider dans le traitement des phénomènes liés à l'andropause. Par substances, nous entendons des plantes, des produits, des associations complexes ou autres.

L'andropause ayant des répercussions multiples à différents niveaux organiques, on aura recours à des substances diverses permettant l'accès aux différents étages de notre organisme. Tous les niveaux risquant d'être touchés, nous nous contenterons de citer les principaux.

En ce qui concerne le vieillissement cérébral, avec troubles cognitifs associés de la mémorisation à court ou à long terme, pertes de mémoire, troubles divers, ces troubles bénéficieront d'une supplémentation avec de l'acétyl-n-carnitine, du bacopa, de la centrophénoxine ou du DMAE. Lorsque ces mêmes troubles revêtent un aspect plus sérieux, l'huperzine, la vinpocétine ou la galantamine seront plus spécifiquement indiqués.

Au niveau du système osseux, en cures discontinues et lorsqu'il n'y a pas de lésion, nous pourrons obtenir des améliorations par la chondroïtine, la glucosamine, le métylsulfonylméthane ou MSM, des extraits standardisés de Boswellia, de l'acide hyaluronique également pour assurer la fluidité articulaire. Cet acide hyaluronique, nous le retrouverons dans la conservation de l'hydratation cutanée.

Au niveau du déséquilibre de la balance hormonale, celui-ci pourra être corrigé de la façon suivante. Si l'on n'a pas recours à des substituts de synthèse (toujours sous contrôle médical), nous pourrons faire appel aux orotates ou aux aspartates de magnésium, de potassium, de lithium ainsi qu'aux acides aminés, notamment l'arginine.

La relance de l'hormone de croissance pourra être assurée par les sécrétagogues. À cet effet, nous renvoyons à notre ouvrage écrit en collaboration avec le Dr Dominique Rueff, La Bible antiâge, qui traite de ce chapitre particulier en détail.

Au niveau de l'appareil sexuel, nous distinguerons des produits ayant une action spécifique au niveau prostatique, avec des substances qui vont empêcher la transformation par l'enzyme 5-alpha-réductase de la testostérone en dihydrotestostérone, rendue responsable de l'hypertrophie bénigne prostatique.

Le saw palmetto, ou palmier scie, est le produit le plus connu et vient concurrencer, à des concentrations bien précises cela s'entend, le produit finastéride de synthèse en inhibant la transformation en œstrogènes qui a été rapportée à l'enzyme aromatase et à l'activité du SHBG (sex hormone binding globuline) qui réduit le taux de testostérone libre. Les produits les plus actifs sont les extraits de pygeum, de pollen ou de racine d'ortie ainsi que la chrysine et l'indole 3-carbinol.

Au niveau de l'appareil sexuel proprement dit, une augmentation de l'accroissement du taux de testostérone pourra être envisagée hors prise d'hormones médicales par des produits comme le Tribulus terrestris, le mata, le bore (à une concentration inférieure à 3 mg par 24 heures), le mara puama, le tong kat ali.
Cette liste n'est pas exhaustive et ne vient constituer qu'une approche à ce qu'il convient de faire pour remédier à ces troubles très fréquents et même constants de la sexualité dès que l'on aborde le problème de l'andropause. Mais il ne faut quand même pas s'illusionner ! Ce sera notre conclusion.

Ces substances, aussi utiles et efficaces qu'elles puissent être, ne seront valorisées qu'au sein d'une prescription équilibrante et multiple visant à corriger les différents étages de l'organisme concerné. Cela revient à dire qu'une automédication mal conduite pourra s'avérer soit inutile soit, plus encore, décevante. Et le dernier mot en ce domaine reviendra donc au praticien.

NAHON Maurice
Télécharger le pdf contenant cet article Format PDF
Commander les nutriments évoqués dans cet article
Saw Palmetto

Un extrait de baies de palmier scie, riche en acides gras, qui contribue à la santé de la prostate

www.supersmart.com
Prostaphil2®

Un extrait de pollen breveté pour la santé de la prostate

www.supersmart.com
Tribulus Terrestris

Un composé naturel et ayurvédique pour enflammer vos nuits amoureuses

www.supersmart.com
Centrophenoxine

Un puissant antioxydant apparenté à la choline

www.supersmart.com
Bacopa Monnieri

Le parfait extrait de Bacopa monnieri (20 % de bacosides)

www.supersmart.com
Huperzine-A

L'alternative naturelle pour renforcer la capacité cognitive

www.supersmart.com
DMAE

Un nutriment cérébral apparenté à la choline pour la santé cognitive

www.supersmart.com
DHEA 25 mg

La dose optimale pour compenser, chez la femme, des niveaux insuffisants.

www.super-nutrition.com
DHEA 50 mg

La dose optimale pour compenser, chez l'homme, des niveaux insuffisants.

www.super-nutrition.com
7-Keto™ 25 mg

Le métabolite le plus sûr et plus efficace de la DHEA

www.super-nutrition.com
7-Keto™ 25 mg 150

Pureté supérieure à 99 %
Conditionnement économique !

www.super-nutrition.com
DHEA 25 mg 150

Conditionnement plus économique !

www.super-nutrition.com
DHEA 50 mg 150

Conditionnement plus économique !

www.super-nutrition.com
7-Keto™ 100 mg

Le dosage brûleur de graisses de la 7-keto™ DHEA

www.super-nutrition.com
A découvrir aussi
21-08-2019
Une substance antivieillissement produite après la digestion...
La lutte contre le vieillissement se poursuit. Des chercheurs travaillant pour une start-up ont découvert les effets bénéfiques de l’urolithin A 1 , une substance...
Lire plus
20-02-2019
​​L'acide alpha-lipoïque : le roi soleil des...
Vous vous intéressez suffisamment à la nutrition pour savoir que les antioxydants sont indispensables pour notre santé. Vous savez par exemple que les fruits et...
Lire plus
29-08-2007
MENOPAUSE : LES SOLUTIONS NATURELLES EXISTENT !
MENOPAUSE : LES SOLUTIONS NATURELLES EXISTENT ! (1er juillet 2000) Les Phyto-Oestrogènes Vers l'âge de 45 à 50 ans, le corps féminin commence à produire de...
Lire plus
Format PDF
Suivez-nous
Sélectionnez la langue de votre choix
frendeesitnlpt

Gratuit

Merci de votre visite, avant de partir

inscrivez-vous au
Club SuperSmart
Et bénéficiez
d'avantages exclusifs:
  • Gratuit : la publication hebdomadaire scientifique "Nutranews"
  • Des promotions exclusives aux membres du club
> Continuer