«Les données actuelles ne permettent en aucune façon de recommander l'utilisation de compléments et/ou de suppléments vitaminiques et minéraux
» Le Secrétariat d'Etat à la Santé et aux Handicapés a récemment rendu public le rapport «Pour une politique nutritionnelle de santé publique : enjeux et recommandations», réalisé par le Haut Comité de la Santé Publique. Si l'état des lieux, dressé par ce rapport, qui souligne l'implication de certains nutriments dans le déterminisme des maladies chroniques, pouvait soulever certains espoirs, les recommandations, en se limitant à des objectifs classiques de modifications de la consommation alimentaire, nous laissent quelque peu sur notre faim. Mais fallait-il attendre autre chose d'un tel rapport, compte tenu de sa provenance ? L'état des lieux Les enjeux de santé publique représentés par les maladies chroniques dans lesquelles sont impliqués les facteurs nutritionnels : Données scientifiques concernant les relations entre nutrition et santé : |
- Obésité : rôle d'une alimentation de densité énergétique élevée (riche en lipides). Là encore, le comité aurait dû prendre connaissance de la documentation scientifique massive impliquant les glucides, et non les lipides, comme facteur causal principal de l'obésité. Cf Nutranews de mars 1999 et mai 2000 sur le régime paléolithique, qui recueille maintenant un assentiment quasi unanime chez les nutritionnistes sérieux. Sur la base de ce constat, le HCSP propose un “programme national nutrition-santé” inspiré des méthodes de planification soviétiques dont l'objectif général est l'amélioration de l'état nutritionnel, la réduction du risque de maladies chroniques, l'amélioration de la santé et de la qualité de vie de la population en général reposant sur des objectifs prioritaires pour l'ensemble de la population : |
réduction de la consommation d'alcool, Des objectifs précis visant à résoudre des problèmes nutritionnels observés chez les femmes enceintes ou en âge de procréer, enfants et adolescents, les personnes âgées ou en situation de précarité, les sujets allergiques,
Ces objectifs sont fixés pour trois ans avec pour ambition d'améliorer graduellement la situation nutritionnelle des Français. Compléments et suppléments - le terme complément doit être réservé aux apports de nutriment(s) sous forme de médicament ou de «nouvel aliment» (type barre, losange,
), c'est-à-dire un aliment qui n'est pas considéré comme un «aliment courant», à des doses qui, en utilisation habituelle, ne dépassent pas les apports nutritionnels conseillés (ANC). Ces produits sont en théorie destinés à compléter l'alimentation usuelle pour satisfaire les ANC. |
Proposition de directive du parlement européen et du conseil : seule la mobilisation des consommateurs peut imposer le respect des libertés. En mai dernier, une proposition de directive concernant les compléments nutritionnels a été présentée par la Commission Européenne. Elle prévoit une liste positive de vitamines et de substances minérales, consacrant ainsi le principe liberticide « tout ce qui n'est pas expressément autorisé est interdit ». Cette liste comprendra uniquement les nutriments que le Comité Scientifique de l'Alimentation Humaine (CSAH) a qualifiés d'essentiels dans son rapport sur les substances nutritives et la consommation énergétique dans la Communauté européenne. |
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