Nutranews : Vous êtes considéré comme l'un des meilleurs spécialistes européens des traitements hormonaux. Pouvez-vous résumer pour nos lecteurs votre expérience en ce domaine ? |
Nutranews : A quel âge conseillez-vous de commencer le traitement en : Dr Hertoghe : Il n'y a pas d'âge bien défini pour l'apparition d'un déficit. Il faut traiter selon mon expérience dès qu'un déficit hormonal apparaît que ce soit pendant l'enfance, l'adolescence, à l'âge de jeune adulte ou de l'adulte âgé. Ne pas traiter une déficience hormonale évidente laisse le patient avec ses plaintes de déficience, ce qui signifie une souffrance psychique et un affaiblissement physique d'autant plus inutiles qu'ils peuvent être évités ou atténués par le traitement hormonal approprié, et ce d'une manière saine et prudente. |
Nutranews : Est-il toujours nécessaire de réaliser des dosages hormonaux avant de commencer la supplémentation ? et ensuite, avec quelle fréquence ? Dr Hertoghe : La DHEA : le patient qui corrige sa déficience de façon appropriée c'est-à-dire à dose correctrice, sans surdosage, éprouve en général des effets bénéfiques modérés de meilleure vitalité, d'une humeur plus enjouée avec moins d'anxiété, retrouve une peau et des muqueuses (des yeux) moins sèches, une pilosité plus abondante là où il le faut c'est-à-dire au niveau des aisselles et du pubis. Chez les femmes plus âgées, une supplémentation à la DHEA peut faire réapparaître la couche de graisse au niveau du Mont de Vénus, cette petite épaisseur qui fait bomber le pubis chez la femme et qui s'aplatit avec l'âge. |
Nutranews : Quel type de thérapie proposez-vous à la périménopause et à la ménopause, et que peut-on en attendre ? |
Nutranews : Quel est, pour chaque traitement, la forme d'administration la mieux adaptée (sublinguale, orale, transdermale, injectable) ? |
Nutranews : Faut-il également supplémenter en pregnenolone ? |
Nutranews : Que pensez-vous des secrétagogues de l'hormone de croissance ? ces produits ont-ils déjà fait leurs preuves ?
Dr Hertoghe : Certains secrétagogues (stimulateurs de sécrétion) d'hormone de croissance me semblent intéressants pour améliorer la production hormonale chez les adultes plutôt jeunes qui ont encore beaucoup de cellules sécrétrices de cette hormone, paresseuses peut-être, mais pouvant encore être bien stimulées. Chez la personne âgée, les cellules sécrétrices en hormones sont généralement trop diminuées en nombre pour être stimulées à sécréter l'hormone en quantité suffisante pour corriger totalement la déficience.
Nutranews : Que pensez-vous de l'attitude hostile à la supplémentation hormonale dans la plupart des pays européens et comment voyez-vous l'avenir en la matière ?
Dr Hertoghe : Je pense qu'il faut plutôt parler d'une attitude anxieuse et méfiante. Celle-ci est souvent présente en France à la suite des fameuses affaires de sang contaminé par les virus du Sida ou des hépatite B et C. Cette attitude anxieuse est basée sur la méconnaissance du problème : des préjugés, des affirmations non scientifiques non vérifiées comme "les hormones donnent le cancer" ou "font grossir" sont assez souvent à l'ordre du jour dans la presse et c'est bien dommage. Nous vivons dans une civilisation judéo-chrétienne : si quelque chose apporte beaucoup de bénéfices, nous en serons punis un jour. Mais en endocrinologie, la science des hommes, cela ne fonctionne pas de cette façon.
Si un traitement hormonal est bien conduit en utilisant les hormones propres au corps dans les doses appropriées la santé, la qualité de vie, l'apparence physique d'une personne et son avenir ont bien plus de chances d'être meilleurs. Celui qui se porte mieux, a plus de chance de vivre plus longtemps et d'être plus heureux. Ce ne sont pas les traitements aux hormones qui devraient faire peur, mais bien l'absence de traitement hormonal d'une carence hormonale, le surdosage ou le mauvais équilibre d'un traitement hormonal. La presse devrait plus parler des conséquences néfastes qu'entraînent les déficiences hormonales liées à l'âge non traitées. En prenant de l'âge, voulez-vous vraiment dépérir et souffrir de fatigue, de troubles de la mémoire, de dépression, d'anxiété, d'obésité, de rhumatisme ? Ces maux de l'âge peuvent être atténués ou même évités par un traitement. On devrait parler plus des effets bénéfiques des hormones (amélioration du fonctionnement du cerveau, du système cardiovasculaire, de l'immunité, des os et des muscles, de la digestion, etc).
L'Europe prend souvent le pas des Etats-Unis. Aux Etats-Unis, de plus en plus de personnes refusent de se laisser aller et se traitent avec un certain succès pour contrecarrer les conséquences néfastes du vieillissement. Le jour où tous vos voisins et votre famille se traitera et paraîtra 3 à 10 ou même 15 ans plus jeune que vous, avec plus de vitalité et une meilleure humeur, vous finirez vous aussi par avoir envie d'être en bonne santé, car c'est de cela qu'il s'agit avant tout : être en bonne santé grâce à des traitements naturels, prudents et efficaces. C'est tout le but des traitements hormonaux.
Nutranews : Quel budget faut-il compter pour un traitement efficace ? si le budget est limité, par quoi suggérez-vous de commencer ?
Dr Hertoghe : Un traitement efficace coûte en moyenne entre 1.000 et 12.000 francs français - en médicaments - par an. Aux Etats-Unis et pour certains patients en Europe, des budgets plus importants sont donnés (jusqu'à 100.000 FF par an !) mais ces budgets comprennent un suivi plus poussé avec tous les examens complémentaires (analyses biologiques, appareillages sophistiqués,
). Si votre budget est limité, il me semble important de commencer par traiter les déficiences en hormones sexuelles et thyroïdiennes dont les médications sont souvent remboursées par l'assurance maladie-invalidité.
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