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01-06-2000

DHEA et équilibre immunitaire

Le rôle du système immunitaire est de défendre l'organisme contre les agressions extérieures (virus, bactéries, parasites …) et les cellules modifiées de l'organisme (infectées par un virus, issues de greffes ou tumorales). L'introduction dans l'organisme d'un virus, d'une bactérie, de parasites ou encore de cellules étrangères provenant d'une greffe déclenche une série de réactions visant à éliminer l'agent extérieur et qui fait jouer des phénomènes d'inter-action cellulaire, de sécrétion de médiateurs et de production d'anticorps. Toute une série d'acteurs interviennent dans ces réactions. Des études montrent que la DHEA joue un rôle important dans l'équilibre immunitaire comme dans la stimulation de la réponse immunitaire.
Anticorps et lymphocytes

Les deux grandes armes du système immunitaire sont les anticorps qui circulent dans le sérum, dans les fluides biologiques, dans les muqueuses intestinales, nasales, vaginales, enfin, dans toutes les zones d'entrée des infections et les lymphocytes, des globules blancs qui circulent dans le sang et qui ont la capacité de détruire des cellules infectées.

Les lymphocytes se différencient dans la moelle, le thymus et les organes lymphoïdes périphériques sous le contrôle de cytokines et de facteurs de croissance. Chez l'homme adulte on dénombre environ 1012 lymphocytes qui dérivent de cellules souches de la moelle osseuse et vont constituer, selon leur différenciation, deux types de populations. Les uns acquièrent leurs caractéristiques dans la moelle osseuse même, devenant des lymphocytes B (de l'anglais bone marrow pour moelle osseuse). Ce sont eux qui produisent les anticorps. Les autres résultent d'une migration de précurseurs à travers le thymus dans lequel ils subissent une maturation leur conférant le statut de lymphocyte T (pour Thymus). C'est également le thymus qui apprend à notre système immunitaire à reconnaître les substances étrangères.

Ces deux grandes composantes du système immunitaire ont des cibles différentes : les anticorps, constituent la défense contre les bactéries alors que les lymphocytes protègent contre les cellules modifiées. Mais anticorps et lymphocytes interagissent également les uns avec les autres. Les anticorps ne sont pas simplement des armes qui circulent dans le sérum et se fixent sur les bactéries et les virus. Ils ont également une action de modulation et de régulation du système immunitaire. Ils se fixent sur les bactéries à détruire, mais également sur les cellules productrices d'anticorps pour inhiber leur production lorsqu'ils sont en excès et, donc, inutiles, voire dangereux. Les lymphocytes T détruisent des cellules infectées par des virus mais influencent aussi la production d'anticorps.

Le système immunitaire reconnaît les organismes étrangers avant même de les rencontrer. Les lymphocytes sont en effet équipés de récepteurs pour des centaines de millions de substances différentes. Un récepteur est une molécule de la membrane cellulaire qui se lie spécifiquement à une protéine que l'on appelle antigène. Parmi ces antigènes on trouve les produits de presque tous les organismes vivants de la planète incluant les bactéries, les virus et les parasites.

A côté de ces piliers du système immunitaire que sont les lymphocytes et les anticorps, d'autres types cellulaires et moléculaires interviennent dans les réactions immunologiques et jouent un rôle important à l'une ou l'autre étape de son fonctionnement. Les macrophages, responsables de la phagocytose et les cellules NK (tueuses naturelles) qui sont capables de lyser, autrement dit de dissoudre, des cellules infectées par des virus et interviennent également dans la lutte anti-tumorale. Ces cellules communiquent entre elles en libérant des molécules comme les radicaux libres et les molécules d'eicosanoïdes telles que les prostaglandines et les leucotriènes.

Avec les années, l'efficacité du système immunitaire diminue

Le système immunitaire décline avec l'âge. Les premiers signes apparaissent lorsque le thymus commence à s'atrophier ce qui se produit juste après la puberté. Le déclin du système immunitaire commence donc très tôt, mais les premiers signes sont rarement perceptibles avant la cinquantaine.

Le vieillissement réduit notre résistance aux tumeurs comme aux attaques parasitaires et s'accompagne fréquemment d'une plus grande incidence des infections et de la mortalité qui leur est associée. Chez les personnes âgées ayant une faible réponse immunitaire, la mortalité toutes causes confondues est deux fois plus grande que chez des sujets avec une réponse immunitaire saine pour leur âge, la mortalité par cancer est, elle, trois fois plus importante et l'incidence de la pneumonie trois plus importante.

Le vieillissement du système immunitaire se caractérise notamment par une diminution du nombre de lymphocytes circulants, par une réponse affaiblie des anticorps face aux antigènes extérieurs comme les vaccins, par une réduction de l'activité des cellules NK ainsi que par des changements dans les macrophages.

La DHEA stimule la fonction immunitaire

De nombreuses études sur animaux ont montré que la DHEA stimule la fonction immunitaire à travers différents mécanismes

Une supplémentation orale avec de faibles doses de DHEA, chez des animaux âgés, a restauré l'immunocompétence à un niveau raisonnable pendant les jours de l'administration. Une supplémentation en DHEA, chez des rongeurs âgés a entraîné une restauration presque totale de la fonction immunitaire. Seules quelques études sur l'homme ont été réalisées pour évaluer l'impact de la DHEA sur le système immunitaire.

La DHEA stimule le fonctionnement des lymphocytes T

Les lymphocytes T jouent un rôle important dans le système immunitaire et sont impliqués dans presque chaque réponse immunitaire de la simple infection jusqu'aux maladies mettant en jeu le pronostic vital. Il y a une dizaine d'années, des chercheurs ont remarqué une augmentation du nombre et de l'activité des lymphocytes T chez des patients malades du sida auxquels des suppléments de DHEA avaient été donnés.

Une étude publiée dans les Annals of the New York Academy a montré que, lorsque l'on supplémentait des personnes âgées avec de la DHEA, la production par les lymphocytes T de deux puissantes armes immunitaires, l'interleukine-2 et le gama-interféron (deux cytokines), était augmentée.

Cytokines, immunité et vieillissement

Les cytokines sont sécrétées par les lymphocytes, les monocytes et les macrophages. Elles sont impliquées dans la défense de l'hôte et dans la cicatrisation et peuvent affecter n'importe quelle cellule de l'organisme. Les cytokines peuvent être des facteurs régulateurs, des facteurs de croissance ou des facteurs de mort. Elles forment un réseau très complexe qui doit rester équilibré. Trop ou trop peu de cytokines produit des maladies ou compromet la réponse à diverses agressions extérieures.

Le vieillissement provoque des dérégulations importantes. Ainsi, la capacité à produire certaines cytokines en réponse à une stimulation va chuter profondément alors que d'autres vont être produites en trop grand nombre, induisant de nombreux désordres. Par exemple, la surproduction d'interleukine-6, IL-6, conduit à une réponse immunitaire anormale, à une diminution de l'albumine sérique, à une perte osseuse et à une augmentation du risque de cancer du sein. La surproduction de certaines cytokines peut inhiber l'immunité cellulaire nécessaire pour combattre le cancer ou supprimer d'autres cytokines indispensables pour stopper la croissance de tumeurs.

La DHEA-S restaure les cytokines à des niveaux de jeunesse chez des animaux âgés

Des chercheurs ont donné à boire, quotidiennement, à des souris du sulfate de DHEA (DHEA-S) à des doses de 2 à 8 mg/kg. Les résultats ont montré que les perturbations des cytokines habituellement causées par le vieillissement étaient inversées ou prévenues. Pour regarder si cela permettait d'obtenir une réponse immunitaire plus jeune, les chercheurs ont immunisé des animaux âgés de 24 mois qui prenaient de la DHEA-S depuis 16 mois. Ils ont constaté qu'ils réagissaient comme de jeunes animaux. Ils ont également trouvé qu'il n'était pas nécessaire que les animaux suivent un traitement de longue durée avec de la DHEA-S pour obtenir un résultat positif. Ainsi, le vieillissement multiplie pratiquement par 9 les niveaux sériques d'IL-6. 24 heures de traitement avec la DHEA ou la DHEA-S faisaient chuter les niveaux à 15% près de leurs valeurs de jeunesse.

Restaurer l'IGF-1 (facteur de croissance analogue à l'insuline, marqueur de l'hormone de croissance) rétablit également des réponses normales chez d'autres cytokines dépendantes de ce facteur. Ainsi, les intégrines (ce sont des molécules qui gouvernent la capacité générale des cellules à s'attacher à des structures extracellulaires) chutent, avec le vieillissement, de plus de 50%. Leur niveau est totalement restauré par une supplémentation en DHEA-S.

La DHEA stimule les cellules tueuses naturelles (Natural Killer cells)

En 1993, des chercheurs de l'Université du Tennessee ont trouvé que la DHEA provoquait une augmentation très importante de la force des cellules NK chez des sujets volontaires. Ces sujets volontaires étaient des femmes ménopausées et la dose de DHEA qui avait provoqué cet important résultat était une dose physiologique, c'est-à-dire une dose permettant d'approcher les niveaux de DHEA chez une personne jeune en bonne santé. Une équipe de chercheurs de l'Université de Californie à San Diego a obtenu des bénéfices similaires chez des personnes âgées avec une dose quotidienne de 50 mg de DHEA.

La DHEA active le système immunitaire d'hommes âgés

Dans une étude publiée en 1997 dans le Journal of Gerontology (series A, 1997, 52 (1)), des scientifiques ont suggéré qu'une administration orale de DHEA à des hommes âgés pourrait entraîner une activation de leur système immunitaire. 9 hommes en bonne santé âgés d'environ 63 ans furent traités avec un placebo pendant 2 semaines suivies de 20 semaines de supplémentation avec de la DHEA (50 mg/jour). Après deux semaines de supplémentation orale, les niveaux sériques de DHEA étaient multipliés par trois. Ces niveaux se sont maintenus tout au long de l'étude.

Par rapport au placebo, l'administration de DHEA provoquait notamment une augmentation de 29% du nombre de lymphocytes B et accroissait leur activité de 62%, une augmentation de 40% de l'activité des lymphocytes T et de 50% du nombre d'interleukines 2, une augmentation de 22 à 37% du nombre de cellules naturelles tueuses (NK) et accroissait de 45% leur activité.

DHEA-S stimule l'efficacité du vaccin contre la grippe chez des personnes âgées

Barbara Araneo (Dept. of Pathology, University of Utah, Salt Lake City, UT, and Paradigm Biosciences, Inc., Salt Lake City, UT), a montré qu'un vaccin contre la grippe stimulait de façon significativement plus efficace la production d'anticorps chez des personnes âgées de 65 à 85 ans, lorsqu'il était combiné à la prise de sulfate de DHEA, oralement ou en injection intramusculaire faite à proximité du site d'injection du vaccin.

Cela vient confirmer des travaux rapportés par H.D. Danenberg et son équipe (Geriatric Unit and Dept. of Virology, Hadassah University Hospital, FinKarem, Jerusalem, Israel). Après avoir injecté 10 mg de DHEA sous la peau à des souris ils avaient constaté un renversement complet de la diminution de 30%, provoquée par l'âge, dans la réponse des anticorps au vaccin contre la grippe. La supplémentation renforçait également la protection contre le virus de la grippe.


Références bibliographiques

In vitro potentiation of lymphocyte activation by dehydroepiandrosterone, androstenodiol and androstenetriol. J. Immunol., 1994, 153 (4) : 1544-52.

Immune senescence and adrenal steroids : immune dysregulation and the action of dehydroepiandrosterone (DHEA) in old animals. Eur. J. Clin. Pharmacol (Germany), 1993, 45 suppl. 1 : S21-3 ; discussion : S43-4.

Dehydroepiandrosterone enhances IL-2 production and cytotoxic effector function of human T-Cells. Clin. Immunol. Immunopathol., 1991, 61 (2Pt 1) : 202-11.
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