L'ostéoporose est une affection caractérisée par la fragilité des os et une des principales complications de la ménopause. Elle touche 30 à 40% des femmes ménopausées. Le traitement hormonal substitutif ou THS est, actuellement un des seuls moyens de prévenir ou retarder l'ostéoporose. Mais il n'est suivi que par 9 à 10% des femmes ménopausées. Plusieurs résultats d'études et, en particulier, ceux de la DHEage des Prs Baulieu et Forette, laissent penser que la DHEA pourrait jouer un rôle important dans la prévention de cette maladie. |
L'ostéoporose touche près de 3 millions de femmes
L'ostéoporose est une maladie osseuse qui se développe tout au long de la vie et dont les conséquences apparaissent à un âge avancé, habituellement vers 70 ans. La perte osseuse qui la caractérise et les fractures qui en découlent ne sont pas pour autant une conséquence inéluctable du vieillissement. Ces fractures peuvent être partiellement prévenues ou retardées. |
L'évolution de la masse osseuse
L'os est un tissu vivant qui se renouvelle en permanence tout au long de la vie. Ce renouvellement est indispensable pour que l'os reste solide et pour se renouveler, l'os ancien doit être détruit. Ces activités de destruction et de formation sont normalement équilibrées sous l'influence de nombreux facteurs comme la vitamine D, les hormones sexuelles et les hormones thyroïdiennes. |
Le dépistage
Le dépistage de l'ostéoporose est important et se fonde, en l'absence de signe clinique discriminant, sur l'ostéodensitométrie. Compte tenu de la fréquence de l'ostéoporose, l'ostéodensitométrie n'est pas indiquée systématiquement en début de ménopause. Elle est inutile chez la femme qui prend un traitement hormonal substitutif, mais, en l'absence de traitement réaliser un dépistage à 60 ans paraît raisonnable. |
Les traitements
Actuellement, le seul traitement reconnu réellement préventif de l'ostéoporose est le traitement hormonal substitutif (THS) qui conjugue l'administration d'œstrogènes et de progestatifs. Son efficacité a été prouvée dans de nombreuses études, les œstrogènes agissant directement sur le renouvellement osseux. |
La connexion avec la DHEA
Les œstrogènes, comme la testostérone, sont fabriqués à partir des hormones stéroïdes surrénales. Les cellules osseuses ont des enzymes qui convertissent ces hormones stéroïdes surrénales en œstrogènes. La DHEA est l'une de ces hormones stéroïdes produites par les glandes surrénales. Des chercheurs ont montré que les niveaux de DHEA sont significativement plus faibles chez des patients souffrant d'ostéoporose que chez ceux qui n'ont pas cette maladie. |
Cytokines, radicaux libres et vieillissement
La DHEA module la densité osseuse en agissant sur les ostéoclastes (cellules destructrices de la substance osseuse) aussi bien que sur les ostéoblastes (cellules qui assurent la formation de la trame osseuse). Cela se produit de différentes manières : des radicaux libres sont produits par certaines cytokines pro-inflammatoires. (les cytokines sont des messagers chimiques similaires aux hormones qui influent sur l'immunité). Ces radicaux libres activent ensuite les ostéoclastes qui absorbent l'os et le rendent poreux. Au fur et à mesure que les gens prennent de l'âge, leurs niveaux de cytokines pro-inflammatoires augmentent et, à leur tour, accroissent la production de radicaux libres. L'augmentation liée à l'âge des cytokines pro-inflammatoires ou facteur nécrosant de tumeur (TNF), des interleukines 1 (IL-1) et des interleukines 6 (IL-6) ont été bien documentés chez l'homme. |
La DHEA, un traitement de l'ostéoporose ?
De nombreuses études, et, en particulier, la DHEage, suggèrent que la DHEA pourrait jouer un rôle dans la prévention de l'ostéoporose. Dans l'étude du Pr. Baulieu, chez les femmes de plus de 70 ans, la prise orale de 50 mg quotidiens de DHEA améliorait le renouvellement osseux, augmentait la densité osseuse dans différents os et diminuait la perte osseuse. |
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