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01-05-2001

PREVENIR LE DECLIN DE LA VISION LIE AU VIEILLISSEMENT

Les patients grièvement malades souffrent fréquemment d'un niveau élevé de stress oxydant, provoqué essentiellement par les réponses inflammatoires systémiques. Ce stress oxydant peut endommager les cellules et les tissus, aggravant l'état du malade. 37 patients hospitalisés dans un état critique (essentiellement pour insuffisance respiratoire, congestion cérébrale ou traumatisme crânien) ont reçu une formule nutritionnelle standard ou une formule contenant des quantités importantes de vitamines A, E et C ainsi que de bêta-carotène. Bien que la différence entre rétablissement et mortalité ne soit pas statistiquement significative, les médecins ont constaté que le cholestérol-lipoprotéine basse densité des patients recevant la formule enrichie résistaient beaucoup mieux à l'oxydation. Ce qui est considéré comme une évolution positive. (Critical care Medicine, 2000 ; 28 : 3828-3832)

La dégénérescence maculaire toucherait près d'1 million de personnes

La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) représente, à elle seule, 50% des cas de cécité après 45 ans. Elle atteindrait, en France, plus d'un million de personnes. Elle se caractérise par des lésions dégénératives de la région maculaire qui s'accompagnent d'une diminution de l'acuité visuelle centrale. Cette partie de la rétine est responsable de la vision des détails, indispensable à la lecture, à l'écriture et à la reconnaissance des visages. Il n'existe actuellement quasiment aucun moyen chirurgical ou médical pour la traiter.

Une affection multifactorielle

La dégénérescence maculaire liée à l'âge est une affection multifactorielle dont les causes et les mécanismes ne sont pas encore élucidés. Plusieurs facteurs de risques sont réputés accélérer sa progression et, parmi eux, l'exposition à la lumière figure en bonne place. La macula est, en effet, exposée aux radiations lumineuses de courtes longueurs d'ondes et à haute énergie, les lumières bleues et ultraviolettes.

Ces rayonnements peuvent être à l'origine de radicaux libres et de formes oxydées d'oxygène susceptibles d'entraîner une peroxydation des lipides de la membrane rétinienne. A terme, ces réactions d'oxydation peuvent conduire à une accumulation de lipofuscine, première étape de la DMLA. Le tabagisme multiplie par 5 le risque de DMLA. Il provoque un stress oxydant en augmentant la production de radicaux libres et/ou en diminuant les défenses anti-oxydantes.

Intérêt des vitamines liposolubles

Les études épidémiologiques réalisées au cours de la dernière décennie vont dans le sens d'un effet protecteur de la vitamine E et des caroténoïdes vis-à-vis de la DMLA. Ces vitamines liposolubles pourraient protéger les lipides rétiniens contre l'oxydation. Trois études épidémiologiques ont montré de manière concordante une diminution d'au moins 50% du risque de DMLA chez les personnes ayant des niveaux plasmatiques élevés de vitamine E.

La lutéine et la zéaxanthine composent pigment maculaire

La région maculaire de l'œil est recouverte par le pigment maculaire composé de deux pigments jaunes, la lutéine et la zéaxanthine. Leur présence est à l'origine du nom de cette région centrale de la rétine : macula lutea (tache jaune).

Composé de ces deux caroténoïdes antioxydants capables de filtrer la lumière bleue visible, le pigment maculaire pourrait agir comme un filtre des lumières de courtes longueurs d'ondes et exercer une action antioxydante protectrice contre les dommages des radicaux libres.

La densité du pigment maculaire varie selon les individus et diminue avec l'âge. Une faible densité du pigment, permettant aux rayons lumineux d'atteindre plus facilement leur cible, pourrait représenter un facteur de risque de DMLA. Il semblait donc intéressant de regarder la possibilité de renforcer la densité du pigment maculaire.

Renforcer la densité du pigment maculaire

En 1994, la publication d'une étude dans JAMA indiquait que des patients ayant une alimentation riche en caroténoïdes avaient 43% moins de risque d'être affectés par une dégénérescence maculaire liée à l'âge. C'était particulièrement net pour la lutéine et la zéaxanthine provenant d'épinards et de choux.

Dans une étude conduite par des chercheurs de Floride, deux sujets en bonne santé ont vu la densité de leur pigment maculaire augmenter respectivement de 39 et 21% après une supplémentation quotidienne avec 30 mg de lutéine pendant 140 jours.
Cette augmentation se traduisait par une diminution estimée à 30-40% de la quantité de lumière bleue atteignant la rétine.

Une autre équipe de chercheurs, dans l'Arizona, a demandé à 13 sujets de manger pendant 15 semaines des quantités d'épinards et de maïs correspondant à 10 mg de lutéine et 0,32 mg de zéaxanthine par jour, soit des quantités quatre fois supérieures à la normale. Ils ont constaté qu'un accroissement de la consommation de lutéine et de zéaxanthine se traduisait généralement par une augmentation de la densité du pigment maculaire parallèlement à celle de la concentration sérique de lutéine. Poursuivant leurs recherches, ils ont observé que cette augmentation persistait plusieurs mois après la reprise d'une alimentation normale.

Analysant les niveaux de caroténoïdes dans des rétines humaines et de singe, Khachik et son équipe ont repéré de la lutéine et de la zéaxanthine sous des formes identiques à celles que l'on trouve dans les fruits et légumes. Ils ont également identifié des formes oxydées suggérant que ces deux nutriments protègent les yeux des dommages provoqués par les radicaux libres.

Des chercheurs ont demandé à 8 hommes âgés de 18 à 50 ans de prendre pendant 12 semaines 10 mg de lutéine. Les chercheurs ont utilisé deux techniques d'analyse différentes pour mesurer la densité du pigment maculaire.
La supplémentation a progressivement augmenté les niveaux de lutéine dans le sang et dans les yeux. Au cours de l'étude, les niveaux de lutéine dans le sang ont été multipliés par 5 et la densité du pigment maculaire a augmenté de 19 à 22%.

Au début de cette année les résultats d'une étude montrant que les concentrations de lutéine et de zéaxanthine étaient en moyenne 30% plus faibles dans les yeux de patients atteints de DMLA que dans ceux ne souffrant pas de cette maladie ont été publiés. Le principal auteur de l'étude, le Pr Richard Bone, de l'Université Internationale de Floride commente ainsi ces résultats : «Nous avons maintenant une preuve importante qui nous amène pratiquement à faire la déclaration que de faibles niveaux de lutéine et de zéaxanthine dans la rétine peuvent constituer l'un des facteurs de risque de la DMLA.

Par conséquent, comme il n'y a pas de traitement pour cette maladie évolutive, des suppléments de lutéine pourraient apporter une certaine protection à la population vieillissante.»

Améliorer la circulation micro-capillaire

Des nutriments comme le ginkgo biloba, l'extrait de pépin de raisin ou de myrtille, la vinpocétine, capables d'améliorer la circulation micro-capillaire dans l'œil, peuvent contribuer à freiner la détérioration de la macula.
Un essai en double aveugle a comparé l'effet du ginkgo biloba à celui d'un placebo chez dix patients souffrant de DMLA. Malgré la petite taille de l'échantillon, des résultats statistiquement significatifs dans l'augmentation de l'acuité visuelle ont été notés dans le groupe prenant du ginkgo biloba.

Le zinc en concentration relativement importante dans la rétine

Le zinc est particulièrement présent dans l'épithélium pigmentaire rétinien et il joue un rôle important dans différents systèmes enzymatiques de la rétine. De faibles niveaux alimentaires de zinc semblent liés à une augmentation du risque de développer une DMLA. L'évaluation de 1968 participants à la Beaver Deam Eye Study a montré que les sujets consommant les quantités les plus importantes de zinc avaient moins de risque de développer une DMLA que ceux qui en consommaient les plus faibles quantités.

Une étude en double aveugle, contrôlée contre placebo a examiné l'effet d'une supplémentation orale en zinc sur la progression de la DMLA.

151 sujets âgés de 42 à 89 ans ont reçu quotidiennement 100 mg de sulfate de zinc ou un placebo. Tous les sujets participant à l'étude avaient une DMLA diagnostiquée de façon ophtalmologique et n'avaient pas d'autres maladies ophtalmiques. Le groupe traité par le zinc avait significativement moins de pertes d'acuité visuelle que le groupe sous placebo pendant les 12 à 24 mois de suivi.

Les promesses de l'astaxanthine

L'astaxanthine appartient à la grande famille des caroténoïdes. C'est le pigment qui donne leur belle couleur rouge à orange aux poissons comme le saumon et aux crustacés comme les crabes ou les homards. L'algue Haematococcus pluvialis est la source la plus riche en astaxanthine.

Un antioxydant particulièrement puissant

Dans des essais in vitro, l'astaxanthine a montré une puissance anti-oxydante au moins dix fois plus grande que celle d'autres caroténoïdes comme le bêta-carotène, la lutéine, le lycopène ou la zéaxanthine et 100 à 500 fois plus forte que celle de la vitamine E. D'autres études ont indiqué que l'astaxanthine est capable de neutraliser l'oxygène singulet et les radicaux libres. Par ailleurs, le pic de capacité d'absorption des ondes lumineuses de l'astaxanthine se situe à 489 nm, dans la rangée des rayons solaires les plus impliqués dans le développement de la DMLA.

Contrairement à d'autres caroténoïdes, l'astaxanthine est capable de traverser les barrières hémato-cérébrale et hémato-rétinienne. Par ailleurs, les phénomènes oxydatifs jouent un rôle important dans les pathologies oculaires et des études épidémiologiques ont montré l'importance de nutriments antioxydants dans leur prévention. L'œil est en effet un des organes les plus exposé à l'air et aux ultraviolets. Il est également nourri par un très grand nombre de capillaires capables d'apporter de nombreux résidus métaboliques oxydatifs.

Les recherches sur l'efficacité antioxydante de l'astaxanthine dans l'œil ne font que débuter mais sont déjà prometteuses. Une étude sur des rats montre que l'astaxanthine peut intervenir efficacement dans l'amélioration de lésions de la rétine et qu'elle protège également les photorécepteurs contre la dégénération.

La conclusion de l'étude était que l'astaxanthine pourrait être très utile pour prévenir et traiter des dommages neuronaux associés à la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Dans cette étude l'astaxanthine traversait facilement la barrière hémato-rétinienne. Des études sur cultures de cellules rétiniennes humaines sont en cours pour évaluer l'effet protecteur de l'astaxanthine contre le stress oxydant sur ces cellules.

La cataracte, une opacification du cristallin

La cataracte est une opacification du cristallin accompagnée d'une baisse de l'acuité visuelle pouvant aller jusqu'à la cécité. Le seul traitement est l'extraction du cristallin et son remplacement par un implant artificiel. En 1998, 392 000 opérations de la cataracte ont été réalisées.

Le système de défense de l'œil

Le cristallin de l'œil agit comme un filtre optique et contrôle l'accès de la lumière à la rétine. La transparence de ses tissus permet une pénétration continue de la lumière et, aussi, la formation de radicaux libres. Ces derniers sont capables d'initier une cascade de réactions biochimiques qui aboutissent à une dégradation des lipides et protéines de l'œil et, à terme, à l'opacification du cristallin. C'est la cataracte.

L'œil a un système de défense qui protège le cristallin des dommages oxydatifs. Des antioxydants comme les vitamines C et E, des caroténoïdes ou le sélénium sont en effet présents dans l'humeur aqueuse. Avec les années, l'efficacité de ce système de défense diminue et des lésions oxydatives irréversibles se produisent.

Un certain nombre d'études épidémiologiques ont examiné le rôle de l'alimentation et, notamment, celui de certains nutriments comme les vitamines E et les caroténoïdes sur l'incidence de la cataracte.

Un rôle pour la vitamine E et les caroténoïdes

Des chercheurs ont ainsi étudié les habitudes alimentaires et la consommation de suppléments de vitamine E de 764 sujets participant à la «Lens Opacities Case-Control Study». Les résultats ont montré que les personnes supplémentées en vitamine E pendant 5 ans avaient 57% moins de risque de cataracte que celles qui n'en consommaient pas. Celles qui prenaient des multivitamines avaient 31% moins de risque de développer une cataracte.

Dans le cadre de la Nurse Health Study, des chercheurs ont analysé l'alimentation et la fréquence des opérations de la cataracte chez plus de 77 000 femmes. Les sujets qui consommaient les quantités les plus importantes de lutéine et de zéaxanthine avaient un risque 22% plus faible d'être opérés de la cataracte que ceux consommant de faibles quantités de ces deux caroténoïdes. De surcroît, une forte consommation d'épinards et de choux, riches en lutéine, était associée à une diminution du risque de cataracte.

Une autre étude a observé pendant 8 ans les relations entre alimentation et santé chez plus de 36 000 médecins. Les hommes qui consommaient les plus grandes quantités de lutéine et de zéaxanthine avaient 19% moins de risque de développer une cataracte que ceux ayant consommé peu ou pas de ces nutriments. Les brocolis et les épinards, étaient également associés à de plus faibles risques de cataracte.

Dans l'étude sur l'œil de Beaver Dam, aux Etats-Unis (Beaver Dam Eye Study) les liens entre les taux sériques de vitamine E et de caroténoïdes et l'incidence de la cataracte ont été étudiés sur 252 sujets âgés de 50 à 86 ans. Ceux qui avaient les taux sériques de vitamine E les plus élevés avaient 60% moins de risque de développer une cataracte.

Une autre étude a porté sur 25 patients atteints de cataracte nucléaire et 25 souffrant de cataracte corticale, devant tous être opérés. Les patients on reçu 100 mg de vitamine E ou un placebo deux fois par jour pendant un mois avant l'opération. A la fin de la supplémentation, l'opacité du cristallin avait diminué de 40% chez les patients atteints de cataracte corticale indiquant une inversion de leur état. Elle avait diminué de 14% chez les sujets souffrant de cataracte nucléaire.

La vitamine C, indispensable au métabolisme de l'œil

La vitamine C est présente dans le cristallin de l'œil à une concentration 30 à 50 fois plus importante que dans la circulation sanguine. On trouve des concentrations importantes de vitamine C dans l'œil des animaux actifs le jour et de faibles concentrations dans celui des animaux nocturnes.

La vitamine C protège les groupes sulfo-hydroxyl des protéines du cristallin des animaux nocturnes, assure la bonne formation du collagène stimule le système immunitaire, joue un rôle majeur dans la protection du cristallin contre l'oxydation photochimique, nourrit la membrane qui régule le transport des nutriments et ions dans le cristallin.

Des chercheurs ont constaté que, juste avant la formation de la cataracte, se produisait une chute significative des concentrations de vitamine C dans l'œil. Cette chute se poursuit avec l'aggravation de la maladie. Une étude publiée en 1997 dans l'American Journal of Clinical Nutrition constatait une prévalence de l'opacification précoce du cristallin 77% plus faible chez les femmes supplémentées en vitamine C depuis plus de10 ans que chez celles ne prenant pas de suppléments.

Importance des vitamines du groupe B

Dès la première moitié du 20ème siècle, des expérimentations chez l'animal avaient démontré l'effet caractogène d'une alimentation déficiente en vitamine B2 (la riboflavine). Elle est impliquée dans la chaîne respiratoire mais, aussi dans le système anti-oxydant. Les rayons ultraviolets du soleil détruisent la vitamine B2.

Le déficit en vitamine B2 est vraisemblablement impliqué dans la cataracte chez l'homme. Plusieurs études ont montré un risque accru de cataracte chez les personnes ayant des apports alimentaires ou un statut biologique faibles en riboflavine. Une étude a comparé le statut nutritionnel en vitamine B de 37 patients atteints de cataracte avec celui de 16 patients de mêmes âges non touchés par la maladie.

Les résultats ont montré que 80% des sujets souffrant de cataracte contre 12,5% des sujets témoins avaient des déficiences en riboflavine.

Une étude d'intervention, réalisée en Chine, à Linxian, a mis en évidence une réduction de 44% du risque de cataracte par une supplémentation avec 3 mg de riboflavine et 40 mg de niacine (vitamine PP) chez des gens âgés de 65 à 74 ans.

Dans une série de rapports de cas de l'Université de Géorgie, 24 patients atteints de cataracte (18 avec une opacification du cristallin et 6 avec une cataracte développée) étaient traités par 15 mg quotidiens de riboflavine. Des améliorations importantes ont été rapportées en 24 à 48 heures et après 8 mois, l'opacité des cristallins avait disparue. Une vaste étude en double aveugle, contrôlée par placebo est nécessaire pour confirmer ces résultats importants.

La vinpocétine stimule le flux sanguin

La vinpocétine est dérivée de l'alcaloïde naturel vincamine extrait de la petite pervenche (Vinca minor). Elle en possède les propriétés avec une efficacité deux à quatre fois plus grande.

La circulation du flux sanguin est très importante pour la santé de la macula. Des études ont montré que la vinpocétine peut améliorer la dynamique de la circulation dans la région de l'œil (la zone derrière l'œil incluant la rétine et la macula).

Dans une étude portant sur 100 patients, 46 d'entre eux ont été traités avec 10 à 30 mg de vinpocétine et 54 en ont reçu 30 à 45 mg par jour. Des améliorations significatives et relativement rapides ont été observées pour une large variété de dysfonctionnements vasculaires incluant ceux de la région de l'œil.

Dans une autre étude, de la vinpocétine a été administrée à 100 patients, la plupart d'entre eux étant athérosclérotiques. La capacité à distinguer les détails fins a été améliorée dans 88 cas, avec une augmentation d'environ 73 % de leur acuité visuelle.

Chez les 12 autres sujets il n'y a eu aucun effet positif ou négatif. L'examen de l'effet de la vinpocétine sur les occlusions et rétinopathies athérosclérotiques de l'artère centrale de la rétine des patients supplémentés a montré une amélioration presque trois fois (267%) plus grande que chez les sujets témoins.

L'amélioration de l'acuité visuelle se produisait lorsque la pression sanguine se normalisait entraînant une légère dilatation des vaisseaux sanguins dans les artères centrales de la rétine.

Dans une autre étude, trois doses quotidiennes de 15 mg furent données à 36 patients en ophtalmologie pendant des périodes de deux semaines à trois mois. Tant que durait la supplémentation, on observait une amélioration significative de l'acuité visuelle.

Des chercheurs ont déterminé que la vinpocétine augmentait le flux sanguin dans le système capillaire et pré-capillaire rétinien, particulièrement dans la région auparavant privée d'oxygène.

Glaucome

L'humeur aqueuse se trouve entre la cornée et l'iris de l'œil. C'est un fluide semblable à l'eau. Sécrétée en permanence, elle se déverse dans les veines du pourtour du globe oculaire. L'équilibre entre la sécrétion de l'humeur aqueuse et son excrétion assure le tonus (la pression interne) du globe oculaire qui est constant. Si cet équilibre est rompu, une hypertonie de l'œil se développe, aboutissant à l'apparition du glaucome. La pression à l'intérieur de l'œil est élevée. Le glaucome entraîne une destruction lente du nerf optique pouvant aboutir à la perte totale de la vue. Près d'un million de personnes seraient concernées par cette maladie qui atteint surtout les adultes après 40 ans. Dans la majorité des cas, surtout au début de la maladie, il y a peu de signes de la maladie.

Le bénéfice d'une supplémentation nutritionnelle antioxydante

La vitamine C est un traitement adjuvant efficace pour stabiliser la pression intra-oculaire. Certains sujets réagissent à des doses quotidiennes extrêmement faibles alors que d'autres ne répondront qu'à des doses très fortes. En raison de l'extrême diversité des doses de vitamine C nécessaires pour exercer un effet positif sur la maladie, le traitement doit être géré minutieusement par un médecin.

Des niveaux de tension presque normaux ont été obtenus chez certains patients en utilisant de la vitamine C lorsque le traitement avec de la pilocarpine et de l'acétazolamide ne marchait pas. Les mécanismes bénéfiques par lesquels la vitamine C diminue la pression intra-oculaire incluent :

- L'augmentation de l'osmolarité du sang, un processus qui conduit l'humeur aqueuse de l'œil dans le sang

- Diminution de la production du liquide de l'œil

- Et amélioration de l'écoulement du liquide.

De nombreux bénéfices de la vitamine C sont susceptibles d'être attribués à la formation du collagène, une des fonctions importantes de cette vitamine hydrosoluble. Le collagène est la protéine la plus abondante du corps, y compris dans l'œil où elle donne force et intégrité au tissu oculaire. Une autre fonction de la vitamine C est de préserver l'intégrité capillaire, une tâche qu'elle effectue plus facilement avec l'aide des bioflavonoïdes.

L'activité antioxydante du fluide lacrymal et du plasma sanguin a été étudiée dans des yeux atteints de glaucome et comparée à celle d'yeux en bonne santé. Les résultats ont indiqué que la progression du glaucome était parallèle à la diminution des niveaux d'antioxydants dans le liquide lacrymal.

Dans une étude russe, de l'acide alpha-lipoïque a été administré, à des doses quotidiennes de 75 mg pendant deux mois ou de 150 mg pendant un mois, à 75 sujets avec un glaucome à angle ouvert. 31 patients ont servi de contrôle et n'ont reçu qu'un traitement hypotenseur local. Les améliorations les plus importantes dans les paramètres biochimiques du glaucome comme dans la fonction visuelle ont été observées dans le groupe recevant 150 mg d'acide alpha-lipoïque.

Les bioflavonïdes

Les bioflavonoïdes facilitent, eux aussi, le métabolisme du collagène. Des membres de cette famille, connus sous le nom de proanthocyanidines commencent leur travail en se liant au collagène, augmentant son élasticité et sa flexibilité. Un proanthocyanidine, extrait de la peau de pépin de raisin, est considéré comme un antioxydant puissant, capable de défendre la matrice du collagène contre les attaques radicalaires et de le protéger des ruptures enzymatiques, en augmentant le débit d'oxygène et de sang vers l'œil.

Quand les mécanismes normaux responsables d'apport de l'oxygène font défaut, divers désordres oculaires peuvent se développer.
La rutine, un flavonoïde du citron, a été utilisée avec succès comme adjuvant pour faire baisser la tension intra-oculaire.

Ginkgo biloba et pression intraoculaire
L'extrait de ginkgo biloba, standardisé à 24% de flavonglysides de ginkgo, a montré certaines améliorations dans la réduction de la pression intra-oculaire et dans l'amélioration du champ visuel de patients ayant un glaucome, utilisé à des doses de 160 mg par jour pendant quatre semaines et ensuite 120 mg les jours suivants. Bien que seules de légères améliorations aient été obtenues, la gravité des lésions oculaires existant au début de l'étude était telle que ces résultats sont intéressants.

Le chrome, les acides gras Omega-3

Des études ont montré que d'autres suppléments nutritionnels peuvent également contribuer à réduire la pression intra-oculaire.

Ce sont, notamment, le chrome et les acides gras oméga-3. Le chrome renforce la capacité des muscles de l'œil à se contracter. Dans une étude portant sur les yeux de 400 patients, des déficiences en vitamine C ou en chrome ont été associées à une élévation de la pression intra-oculaire.

Des données épidémiologiques montrent une faible prévalence du glaucome chez les esquimaux qui ont une alimentation riche en acides gras omega-3.

L'extrait de myrtille : l'expérience de la Royale Air Force

L'idée que les myrtilles puissent renforcer la vision nocturne provient de rapports anecdotiques concernant les pilotes de la Royal Air Force britannique au cours de la seconde guerre mondiale. Pour améliorer leur vision nocturne, ils mangeaient de la confiture de myrtilles.

Un grand nombre d'études européennes ont depuis montré que des suppléments d'extrait de myrtille améliorent la vision nocturne, permettent une adaptation plus rapide à l'obscurité et une restauration plus rapide de la vision après un éblouissement. L'extrait de myrtille est couramment utilisé en Europe pour soigner différents désordres oculaires.

Des anthocyanosides

Les propriétés thérapeutiques des myrtilles sont attribuées à la présence d'anthocyanosides qui appartiennent à la grande famille des caroténoïdes. Les anthocyanosides ont un effet stabilisateur sur le collagène, préviennent la fragilité capillaire et améliorent la micro-circulation.

Des études ont montré que les anthocyanosides améliorent la circulation sanguine dans l'œil, en particulier, dans la rétine. Cette amélioration a des effets positifs sur la rétinopathie diabétique, la dégénérescence maculaire, la rétinite pigmentaire ou la cécité nocturne.

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Des travaux scientifiques ont montré que les anthocyanosides pouvaient être efficace à retarder la formation de la cataracte. Dans de nombreuses études, la fréquence de la cataracte chutait, simplement en supplémentant l'alimentation avec des extraits riches en flavonoïdes comme la myrtille.

Des patients atteints de cataracte ont reçu deux fois par jour, pendant quatre mois, 180 mg d'un extrait de myrtille et 100 mg de vitamine E. Les chercheurs ont constaté que la formation de la cataracte était stoppée chez 48 des 50 patients.

On pense que des lésions sur les structures du collagène, en particulier sur celles dans l'œil, sont l'une des causes de glaucome. Les anthocyanosides des myrtilles renforçant l'intégrité des structures du collagène, leur utilisation semble prometteuses, non seulement dans la prévention mais, aussi, dans son traitement. 8 patients italiens souffrant d'un glaucome ont ainsi reçu 200 mg d'anthocyanosides extraits de myrtille. Des améliorations de leur état ont été constatées.

Des études ont également montré que l'extrait de myrtille, en plus d'alléger, de ralentir et de prévenir certains désordres oculaires, améliore l'acuité visuelle. Dans une étude, un traitement quotidien avec 400 mg de myrtille et 20 mg de bêta-carotène améliore chez de nombreux participants la vision nocturne et élargit leurs champs de vision.


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