Une interdiction drastique de suppléments nutritionnels arrive en Europe Une interview de John Hammell de l'International Advocates for Health Freedom (IAHF) Par Greg Ciola |
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En août 2005, en Europe, plus de 300 formes biodisponibles de nutriments présents dans plus de 5 000 produits contenant des vitamines et des minéraux, incluant un très grand nombre des formes les plus sûres, les mieux absorbées et les plus efficaces vont être interdites. C'est la conséquence d'une législation radicale votée en Europe par les gouvernements des États membres, en juin 2002, connue comme la directive européenne des suppléments nutritionnels (FSD). |
John, qu'est-ce que l'IAHF et comment avez-vous commencé dans ce mouvement ?
L'International Advocates for Health Freedom (IAHF), www.iahf.com, est une société de conseils sur les questions réglementaires pour l'industrie des suppléments nutritionnels. Je fais du lobbying à Washington et partout dans le monde, organisant l'information du public essentiellement à travers mon site web et ma liste de diffusion sur laquelle tout le monde peut s'inscrire. |
Pouvez-vous nous parler du Codex ?
La commission des Nations unies du Codex Alimentarius a été créée en 1963. « Codex Alimentarius » signifie « code de l'alimentation » en latin. Le Codex Alimentarius est l'ensemble de normes alimentaires le plus autoritaire jamais proposé. Il a été instauré comme un programme commun de l'Organisation de l'alimentation et de l'agriculture des Nations unies (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'objectif était de générer des normes de commerce harmonisées pour régir le commerce international de tous les produits alimentaires. Le but était d'éliminer les dépenses de mise en conformité avec les règlements des différents pays en établissant une norme universelle, permettant ainsi aux sociétés d'exporter plus facilement leurs produits. |
L'Allemagne a l'industrie pharmaceutique la plus importante. |
Essentiellement, est-ce que le Codex a été conçu comme une première étape dans l'harmonisation de la réglementation de chaque pays membre avec le droit international ?
Exactement ! Mais il n'y a eu aucun problème jusqu'à l'avènement de l'Uruguay Round du Gatt (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) qui créa l'Organisation mondiale du commerce (WTO). Jusque-là, le Gatt n'avait aucun mécanisme pour forcer un pays à adopter une norme internationale. Après l'avènement du WTO, les pays ont été contraints d'adopter ces normes internationales. La seule option légale pour refuser d'adopter une norme des vitamines du Codex comme sa propre loi est celle du principe de sécurité (accord SPS). Le problème est que toute prétendue violation sera jugée dans une nouvelle cour internationale, hors des États-Unis, créée par l'Organisation mondiale du commerce (WTO). Cette cour - connue sous le nom d'Organe de règlement des différends (Dispute Settlement Body) - n'est rien d'autre qu'une cour «de Mickey Mouse». Elle est truquée pour défendre les intérêts des sociétés multinationales. Elle est composée de représentants de différents pays et rend ses décisions à huis clos. [ ] En théorie, un particulier pourrait comparaître devant elle, mais seulement si les deux parties adverses acceptaient de l'y autoriser. Cela ne s'est jamais produit. [ ] |
Comment êtes-vous devenu un délégué au comité du Codex ?
N'importe qui peut postuler comme observateur auprès de la délégation des États-Unis. Pour être éligible, il suffisait d'aller à une réunion que la FDA organisait à Washington D.C. avant celle qui a lieu en Allemagne. C'est ce que j'ai fait. [ ] |
Pourquoi la directive sur les suppléments nutritionnels est-elle liée au Codex ?
Tous les pays de l'Union européenne sont membres de la commission du Codex Alimentarius et peuvent envoyer un représentant à cette réunion du comité sur la nutrition. Le problème est qu'à moins que nous ne fassions annuler cette directive sur les suppléments nutritionnels devant la Cour européenne, chacun de ces vingt-cinq pays pourra voter en faveur d'une norme vraiment restrictive des vitamines. Tous ces pays marcheront, en effet, d'un même pas avec l'Allemagne, le plus grand pays producteur de produits pharmaceutiques et le principal adversaire des suppléments nutritionnels. Devenue comité d'accueil du comité du Codex sur la nutrition, l'Allemagne a un intérêt réel à nous contraindre. |
Ainsi, l'UE aura la capacité de forcer le Codex à adopter leurs normes rigoureuses qui régiront alors les suppléments nutritionnels au niveau mondial ?
Oui, l'Union européenne est le modèle par lequel nos soi-disant dirigeants entendent former un état mondial totalitaire. [ ] |
Comment faites-vous pour mobiliser notre industrie contre l'harmonisation ?
D'abord, je dois expliquer qu'il existe une entité, appelée groupe de travail des suppléments nutritionnels du dialogue transatlantique des affaires, également connu sous le nom de TABD. Leur site web est www.tabd.org. Le TABD est un groupe d'ONG. Il réunit différents groupes de travail de différentes industries qui vont établir un dialogue, des deux côtés de l'Atlantique, avec des fonctionnaires-clés du commerce et essayer d'obtenir des lois harmonisées. Un groupe de travail s'occupe des suppléments nutritionnels. Il est essentiellement composé d'intérêts pharmaceutiques qui tentent d'harmoniser les lois américaines sur les vitamines avec celles de l'Union européenne et non l'inverse. Ils veulent un jeu de réglementations pour toute la planète sans se préoccuper de savoir si c'est ou non l'intérêt des consommateurs. |
Y a-t-il d'autres directives dont nous devrions nous inquiéter ?
Oui. Si la norme très restrictive sur les vitamines du Codex est créée, deux autres directives européennes sont en attente et doivent également être stoppées. |
Quelles sont ces directives et quelles seraient leurs implications ?
L'une est la directive européenne sur les produits à base de plantes de la médecine traditionnelle, l'autre est celle sur les produits pharmaceutiques. Toutes deux sont décrites en détail sur le site www.alliance-natural-health.org. |
Malgré les efforts actuels de lobbying contre la directive des suppléments nutritionnels, ces deux autres directives pourraient même être encore pires ?
C'est exact. Mais nous n'avons pas une chance de les arrêter si nous n'annulons pas la directive des suppléments nutritionnels devant la Cour européenne. [
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En tant qu'industriels, nous devons soutenir l'action que l'Alliance for a Natural Health a intenté pour annuler la directive européenne ?
Oui. Nous avons Anderson, le meilleur avocat d'Angleterre, qui gère le dossier. Il a déjà comparu plus de soixante-dix fois devant la Cour de justice européenne, l'équivalent de notre Cour suprême. C'est le premier à être parvenu à faire annuler une directive européenne. |
Quels soutiens obtient l'Alliance for Natural Health des citoyens européens et du reste du monde ?
Des dons, par le site web sécurisé. Les dons arrivent au compte-gouttes mais l'Alliance continue de travailler pour obtenir les ressources dont elle a besoin pour mener son action à terme. [ ] |
Certains de nos élus disent que les États-Unis devraient sortir des NU. Compte tenu de l'existence de tous ces accords commerciaux internationaux, pensez-vous sincèrement que cela puisse se produire ?
Si nous le pouvions, ce serait bien. En Angleterre et dans d'autres pays, j'ai parlé à des gens totalement désillusionnés qui avaient l'impression de ne pas avoir la capacité de déterminer leur destin à cause de Bruxelles. |
Sans un libre accès aux suppléments nutritionnels, notre santé sera entièrement aux mains des mondialistes.
Vous devez comprendre l'objectif de «big brother». Il veut diminuer nos effectifs et que nous ne vivions pas au-delà de 65 ans. Il ne veut pas que nous entrions sur ses programmes d'assurance-maladie parce qu'ils sont en faillite et n'ont pas d'argent pour les maintenir. Ils sont également inquiétés de la population du monde. Ce n'est pas un avantage pour eux que nous soyons en bonne santé. Ils ne font pas d'affaires avec la santé mais avec la maladie. |
En lisant cette interview, certaines personnes peuvent penser que vous allez trop loin et que rien de semblable ne peut se produire. Cependant, un scénario intéressant s'est déroulé avec les aliments génétiquement modifiés. Les États-Unis sont le premier producteur d'aliments génétiquement modifiés et l'Europe n'a pas accueilli nos exportations à bras ouverts.
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