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01-07-2009

Protéger la santé des yeux

Avec le vieillissement, il est pratiquement impossible d'éviter les maladies dégénératives de l'œil, telles la cataracte ou la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Cependant, certains nutriments peuvent aider à retarder leur apparition et à ralentir leur développement.
dégénérescence de l'oeilLes changements dégénératifs de l'œil commencent souvent à la cinquantaine. Vers 70 ans, un pourcentage non négligeable de gens souffre de dégénérescence maculaire, de glaucome et/ou de cataracte. La rétinopathie diabétique est également une cause majeure de handicap visuel chez les adultes, qui apparaît dans 90 % des cas après 10 à 15 ans d'évolution de la maladie.

La cataracte, une opacification du cristallin

La cataracte est une opacification du cristallin de l'œil, qui réduit la quantité de lumière entrante et résulte en une détérioration de la vision. De nombreux facteurs influent sur la vision et le développement de la cataracte : notamment l'âge, la nutrition, les médicaments et l'exposition au soleil. Une hypertension, des niveaux d'homocystéine élevés, un diabète ou un traumatisme direct sur l'œil peuvent également provoquer une cataracte. Les radicaux libres, en particulier, sont capables d'initier dans le cristallin toute une cascade de réactions biochimiques qui aboutissent à une dégradation des lipides et des protéines de l'œil et, à terme, à l'opacification du cristallin.

La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) affecte la vision centrale

La macula est la région centrale et la plus importante de la rétine. Elle enregistre les images et les envoie, à travers le nerf optique, de l'œil au cerveau. La macula est responsable de la vision centrale indispensable à la vision précise (lecture, écriture).
La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est une maladie dans laquelle la portion centrale de la rétine, la macula, est détériorée. Il existe deux formes de la maladie : atrophique (sèche) et exsudative. 85 à 90 % des cas sont de type atrophique. Les deux formes affectent simultanément les deux yeux. La vision devient sévèrement perturbée, la vision centrale étant plus affectée que la vision périphérique. La capacité à voir les couleurs n'est généralement pas affectée. L'exposition à la lumière et les dommages photochimiques sont suspectés de jouer un rôle dans son développement, de même que la diminution de l'activité antioxydante.

La rétinopathie diabétique, une conséquence fréquente du diabète

La rétinopathie diabétique est l'une des complications les plus fréquentes du diabète. Elle survient dans 90 % des cas après dix à quinze ans d'évolution de la maladie. Elle est la conséquence des lésions causées par des niveaux élevés de glucose dans les vaisseaux sanguins rétiniens. Les dommages causent des ruptures des vaisseaux qui laissent échapper des fluides, brouillant la vision et restreignant l'apport d'oxygène. Au fur et à mesure que la maladie progresse, l'œil essaie de former de nouveaux vaisseaux à la surface de la rétine qui peuvent également saigner ou obscurcir la vision par leur seule présence.

Le glaucome se développe silencieusement

Le terme « glaucome » regroupe plusieurs affections touchant la fonction visuelle à travers une hypertension oculaire (dans l'humeur aqueuse, le liquide qui remplit la zone entre la cornée et le cristallin) et/ou des anomalies de vascularisation de la tête du nerf optique. La maladie se développe le plus souvent après 40 ans, silencieusement. Généralement accompagnée d'une pression oculaire élevée, la maladie entraîne la destruction lente du nerf optique qui peut aboutir à la perte totale de la vision.

La fatigue oculaire fréquente avec le travail et les jeux sur ordinateur

Même dans des conditions optimales ergonomiques, d'éclairage et de correction visuelle, une semaine complète de travail passée sur un terminal d'ordinateur pèse sur les muscles oculaires qui deviennent fatigués et affaiblis avec le temps.

fatigue oculaire

La fatigue oculaire, ou asthénopie, est caractérisée par différents symptômes incluant faiblesse oculaire, irritation et difficultés d'accommodation. À cela peut s'ajouter une augmentation de la sensibilité à l'éblouissement, une mauvaise perception de la profondeur et d'autres symptômes qui s'aggravent du matin jusqu'au soir, particulièrement chez les sujets passant quatre à sept heures par jours à regarder un écran d'ordinateur.

Un ensemble complexe de vaisseaux sanguins et de cellules photosensibles

L'œil contient un ensemble complexe de vaisseaux sanguins et de photorécepteurs qui sont la cible des radicaux libres. La transparence des tissus du cristallin permet en effet, outre la pénétration de la lumière, la formation de radicaux libres.
photosensibleLe cristallin de l'œil agit comme un filtre optique. La lumière qui provient d'un objet que l'on observe (lumière émise ou diffusée) pénètre dans l'œil par la pupille, traverse le cristallin (la lentille) puis le globe oculaire et vient exciter les millions de cellules nerveuses qui tapissent la rétine, au fond de l'œil. Ces cellules sont les cônes et les bâtonnets.
Les bâtonnets ont une très grande sensibilité à la lumière qui leur permet de distinguer de très faibles lueurs dans la nuit. Ils contiennent une substance chimique, la rhodopsine ou pourpre rétinien. Lorsque la lumière touche une molécule de rhodopsine, celle-ci génère un très faible courant électrique.
Les cônes sont sensibles aux rayons lumineux et permettent la vision des couleurs. À l'endroit où l'acuité visuelle est maximale, la macula correspond à une dépression de la rétine, dans laquelle le nombre de cônes est important. Dans la fovéa, le centre de la rétine, les cônes sont seuls présents.
Le rôle des cellules photoréceptrices est de transformer l'énergie lumineuse en énergie électrique qui sera générée par les neurones des centres cérébraux pour former une image compréhensible pour l'observateur.

La taurine, un puissant antioxydant, indispensable à la régénération des tissus

La taurine est un acide aminé antioxydant important pour la régénération des tissus fatigués du système visuel. Des concentrations élevées de taurine sont observées dans la rétine, particulièrement dans les cellules photoréceptrices qu'elle protège des dommages causés par les ultraviolets, jouant ainsi un rôle important pour le maintien de la vision1. Mais la taurine diminue avec l'âge ; des déficiences en taurine sont connues pour être responsables de lésions de la rétine et de détérioration de la vision, réversibles par une supplémentation nutritionnelle en taurine.
Dans une série d'études réalisées par des chercheurs de l'université du Maryland, des cristallins de rat ont été mis en culture avec un puissant oxydant, appelé ménadione. L'addition de quantités physiologiques suffisantes de taurine pour créer une concentration pratiquement équivalente à celle existant dans des cristallins sains atténue les effets néfastes de l'oxydant. Une autre étude a montré que les cristallins de rats diabétiques étaient protégés de la cataracte par des niveaux physiologiques de taurine2.

cassisL'extrait de cassis améliore la capacité de l'œil à s'adapter à l'obscurité

Le cassis est particulièrement riche en antioxydants et contient quatre fois plus de vitamine C que les oranges et de potassium que les bananes. Il a également une forte concentration d'anthocyanosides. Dans une étude en double aveugle, contrôlée contre placebo et croisée, l'effet d'un extrait de cassis a été testé chez des sujets en bonne santé sur plusieurs paramètres :

 • la capacité de l'œil à s'adapter à l'obscurité ;
 • les effets néfastes liés à l'exposition à des terminaux vidéo ;
 • des symptômes subjectifs de faiblesse ou de fatigue oculaire accompagnés de douleur, maux de tête et de baisse de la vision (asthénopie).

Dans l'étude sur l'adaptation à l'obscurité, les chercheurs ont donné à douze sujets des doses de 12,5 mg, 20 mg ou 50 mg de cassis. La capacité d'adaptation à l'obscurité a été améliorée avec chacune des doses, la dose de 50 mg ayant malgré tout un effet plus marqué.
Dans l'étude sur l'exposition à un terminal vidéo, 21 sujets ayant reçu 50 mg d'anthocyanosides de cassis n'ont constaté aucun déclin de leur santé visuelle après avoir utilisé un ordinateur alors que celle du groupe sous placebo a décliné. Lorsque les chercheurs ont évalué les symptômes subjectifs d'asthénopie, en administrant un questionnaire, ils n'ont noté aucune amélioration des symptômes chez les sujets3.

L'extrait de myrtille bénéfique notamment dans la rétinopathie diabétique

Les anthocyanosides que l'on trouve dans les myrtilles sont attirés dans la région visuelle pourpre de la rétine. Cette zone de l'œil contrôle la vision et l'adaptation aux différentes conditions d'éclairage.
rétinopathieAu cours de la seconde guerre mondiale, des chercheurs français ont noté la capacité de l'extrait de myrtille à renforcer la santé de l'œil lorsqu'il était donné à des pilotes de la Royal Air Force. Lorsqu'on leur donnait de l'extrait de myrtille, les sujets expérimentaient une amélioration de leur vision nocturne, une adaptation plus rapide à l'obscurité et une restauration plus rapide de l'acuité visuelle après qu'ils eurent été exposés à un éblouissement4. De nombreuses études ont ensuite constaté des effets similaires5.
Des chercheurs ont suggéré que les effets de l'extrait de myrtille pourraient être encore plus prononcés chez des individus ayant des troubles de l'acuité visuelle. Des travaux ont en effet montré que chez des sujets avec une rétinite pigmentaire6 ou une héméralopie7 (incapacité à regarder directement vers une lumière éblouissante), l'extrait de myrtille améliorait nettement les performances visuelles.
La myrtille renforce les structures du collagène en inhibant les radicaux libres. On a également démontré qu'elle est bénéfique dans des études sur des patients avec un glaucome. Des chercheurs pensent que l'intégrité de l'œil vieillissant est affaiblie et qu'une réduction de la résistance à la traction provoque une augmentation de la pression intraoculaire et la perte de la vision qui se produisent en cas de glaucome. La myrtille stoppant la dégradation du collagène, les chercheurs ont examiné ses effets dans le glaucome. Dans une étude, 8 patients avec un glaucome ayant reçu 200 mg d'anthocyanosides de myrtille ont expérimenté une amélioration notable8.
Des études ont montré que la myrtille pourrait jouer un rôle de soutien équivalent en stoppant le développement de la cataracte. Chez 50 patients ayant une cataracte corticale sénile, la prise deux fois par jour de 180 mg d'extrait de myrtille associés à de la vitamine E a stoppé la formation de la cataracte chez 48 d'entre eux9.
La rétinopathie diabétique est un autre trouble oculaire dans lequel l'effet de la myrtille a été étudié. Plusieurs travaux soutiennent son utilisation chez les diabétiques souffrant de cette pathologie. Une étude d'une durée d'un mois en double aveugle sur des patients avec une rétinopathie hypertensive ou diabétique a examiné les effets d'un extrait de myrtille par rapport à ceux d'un placebo. Les chercheurs ont observé des améliorations significatives dans les yeux de 11 des 15 sujets ayant reçu de la myrtille. De plus, le fonctionnement des vaisseaux sanguins des yeux de 12 patients a été amélioré10.
Les chercheurs pensent que si les anthocyanosides de myrtille donnent de tels résultats dans la rétinopathie diabétique, c'est en raison de leur capacité à affecter la synthèse du tissu conjonctif. Dans la rétinopathie diabétique, la synthèse du tissu conjonctif est anormalement accrue pour aider l'œil à former de nouveaux capillaires et à réparer ceux qui fuient. Des études sur l'homme ont montré que les anthocyanosides diminuent l'activité de biosynthèse du tissu conjonctif, aidant ainsi à prévenir les lésions dans les yeux diabétiques11.

La quercétine inhibe les lésions oxydatives dans le cristallin

La quercétine est un bioflavonoïde naturel avec de puissantes propriétés antioxydantes. Le peroxyde d'hydrogène est naturellement présent dans l'humeur aqueuse de l'œil et semble être un oxydant jouant un rôle majeur dans le développement de la cataracte. En laboratoire, le peroxyde d'hydrogène provoque l'opacification du cristallin ; un modèle de lésions oxydatives similaires est retrouvé dans la cataracte. Chez des patients atteints de cataracte, les niveaux de peroxyde d'hydrogène sont très élevés dans l'humeur aqueuse.
Des chercheurs ont étudié les effets de la quercétine dans un modèle de formation de cataracte, dans lequel une culture de cristallin de rats était exposée à du peroxyde d'hydrogène. Ils ont découvert que la quercétine est méthylée par une enzyme présente dans le cristallin et que la quercétine et la quercétine méthylée protégeaient toutes deux le cristallin de l'opacification et des lésions oxydatives. Ces résultats soutiennent l'hypothèse que la quercétine alimentaire inhibe activement les lésions oxydatives et pourrait jouer un rôle important dans la prévention de la cataracte12.
La quercétine protège également le cristallin d'afflux de calcium et de sodium qui sont les principaux événements conduisant à l'opacification du cristallin. La quercétine semble donc protéger les canaux cationiques non sélectifs.

Le glutathion et la N-acétyl-cystéine, indispensables à la santé de l'œil

L'œil est constitué de 65 % d'eau et de 35 % de protéines (le contenu le plus élevé en protéines de tout l'organisme). L'œil contient également le pourcentage le plus élevé de potassium dans le corps, en même temps qu'un pourcentage élevé de vitamine C et de glutathion.
glutathion NAGOn a montré que dans l'œil, les niveaux de glutathion lenticulaires diminuent en fonction de l'âge, chutant d'une concentration de 3,5 µmol/g à l'âge de 20 ans à 1,8 µmol/g à 65 ans. Les chercheurs ont démontré l'existence d'un manque de glutathion dans des cristallins cataractés, indiquant que c'est un facteur hâtant la formation de la cataracte sénile13. Le glutathion et son enzyme, la glutathion peroxydase, agissent comme de puissants antioxydants pour protéger la transparence du cristallin en stoppant ou/et réparant les dommages cellulaires causés par les radicaux libres. Des données expérimentales montrent que la prise d'un concentré de protéines de petit-lait contenant de fortes concentrations de cystéine/cystine peut apporter au cristallin un complément de glutathion et retarder le développement de la cataracte, voire même prévenir son développement14.
Si les niveaux de glutathion sont anormaux, la santé de l'œil peut en être grandement affectée. Le glutathion est indispensable au fonctionnement normal du cristallin où il intervient :
 • en préservant l'équilibre physico-chimique des protéines dans le cristallin ;
 • en maintenant l'action de la pompe de transport sodium potassium et l'intégrité moléculaire des membranes des fibres du cristallin (les protéines) et en agissant comme neutralisateur des radicaux libres pour protéger les membranes et les enzymes de l'oxydation ;
 • en maintenant un effet sur une bonne production d'énergie (le glutathion préserve indirectement la voie de la glycolyse pour la production d'énergie dans le cristallin).
Des niveaux plus élevés de glutathion sont présents dans le cortex du cristallin où il prévient la génération de produits dérivés induits par les radicaux libres.
De faibles niveaux de glutathion dans le cristallin semblent jouer un rôle dans les lésions radicalaires que l'on retrouve dans différentes maladies ophtalmiques. Dans les premiers stades de la DMLA, il a été montré que le glutathion protège les cellules épithéliales du pigment rétinien. Le glutathion joue également un rôle important dans la prévention de la cataracte. Une supplémentation en sélénium, en N-acétyl-cystéine et en acide alpha-lipoïque concourt à augmenter les niveaux de glutathion dans le cristallin.

L'extrait de pépins de raisin freinerait la progression de la cataracte

L'extrait de pépins de raisin contient des proanthocyanidines, une classe de puissants antioxydants. Chez des personnes en bonne santé, les proanthocyanidines améliorent différents aspects de la vision, telle la vision dans l'obscurité ou après l'exposition à une lumière éblouissante.

pépins de raisin

Leur puissance antioxydante leur permet d'aider à combattre le stress oxydant dans l'œil. Des études sur l'animal ont montré que l'extrait de pépins de raisin pourrait protéger les cellules épithéliales du cristallin des dommages oxydatifs15.
Lorsque l'on nourrit des rats avec un extrait de pépins de raisin, les proanthocyanidines et leurs métabolites préviennent la progression de la cataracte par rapport à un groupe témoin ne recevant pas d'extrait de pépins de raisin16. Une autre étude sur des rats a également montré que la consommation habituelle de proanthocyanidine, dans l'alimentation ou sous forme de suppléments, pourrait offrir une mesure prophylactique contre le développement et la progression de la cataracte17.

Le sodium R-lipoate s'oppose au stress oxydatif dans la rétine

Le sodium R-lipoate, un sel de sodium de l'acide R-alpha-lipoïque, a une biodisponibilité beaucoup plus élevée que ce dernier. Il permet d'obtenir très rapidement une concentration plasmatique dix à trente fois plus élevée qu'avec l'acide R-alpha-lipoïque pur. Plus stable, plus facilement soluble en phase aqueuse, il est beaucoup plus aisément absorbé.
Une activité élevée de l'enzyme aldose réductase a été associée à la cataracte diabétique. Dans le cristallin de rats, l'aldose réductase est inhibée par l'acide alpha-lipoïque18. On a montré chez des rats nouveau-nés qu'une supplémentation en acide alpha-lipoïque prévient la formation d'une cataracte induite par de la sulfoximine de buthionine19.
75 mg d'acide alpha-lipoïque pendant deux mois ou 150 mg pendant un mois ont été administrés à 45 patients souffrant d'un glaucome à angle ouvert. Un groupe témoin a reçu dans le même temps un simple traitement local hypotenseur. Les plus importantes améliorations des paramètres biochimiques, de la fonction visuelle et du coefficient d'efficacité d'écoulement de liquide ont été observées chez les patients recevant la dose la plus forte d'acide alpha-lipoïque20.
Dans la rétine de diabétiques, le stress oxydatif est augmenté et il semble jouer un rôle important dans le développement de rétinopathies. Une étude animale a montré que l'administration de longue durée d'acide alpha-lipoïque a un effet bénéfique sur le développement de la rétinopathie diabétique, en inhibant l'accumulation d'ADN modifié par l'oxydation et de nitrotyrosine dans la rétine21. Plusieurs études animales sont venues confirmer cet effet bénéfique d'une supplémentation en acide alpha-lipoïque sur le développement de la rétinopathie diabétique22.

Vitamine A et bêta-carotène, indispensables à la vision nocturne

La vitamine A et son précurseur, le bêta-carotène, nourrissent les cônes et les bâtonnets, les cellules photoréceptrices de l'œil. La cécité nocturne est l'un des premiers signes de déficience en vitamine A. Dans l'Égypte ancienne, on savait que la cécité nocturne pouvait être soignée en mangeant du foie dont on a plus tard découvert la richesse en vitamine A. Une déficience en vitamine A concourt à la cécité en rendant la cornée extrêmement sèche, en endommageant la rétine et la cornée.
rétinolLe rétinol (la vitamine A) est transporté à travers la circulation sanguine jusqu'à la rétine où il rejoint les cellules épithéliales du pigment rétinien. Là, il est estérifié sous forme d'ester de rétinyl qui peut être stocké. Il est utilisé pour former le pigment visuel, la rhodopsine ou pigment pourpre. Avec la rhodopsine, les bâtonnets peuvent détecter de très petites quantités de lumière, ce qui est indispensable à la vision nocturne.
La rétinite pigmentaire est un trouble génétique qui se traduit par une perte progressive des cellules photoréceptrices de la rétine. Les premiers symptômes de cette maladie incluent une adaptation perturbée à l'obscurité et une cécité nocturne, suivies par une perte progressive avec le temps de la vision centrale et périphérique. Les résultats d'une étude randomisée contrôlée contre placebo sur plus de 600 patients ayant une forme commune de rétinite pigmentaire indiquent qu'une supplémentation avec des doses élevées de vitamine A sur une période de quatre à cinq ans a permis de ralentir de façon significative la perte de fonction rétinienne23.

Le zinc joue un rôle dans les systèmes enzymatiques de la rétine

zincL'épithélium pigmentaire rétinien est riche en zinc qui joue un rôle important dans les différents systèmes enzymatiques de la rétine. De faibles apports en zinc semblent liés à une augmentation du risque de développer une DMLA. L'évaluation de 1 968 participants à la Beaver Deam Eye Study a montré que les sujets consommant les quantités les plus importantes de zinc avaient moins de risque de développer une DMLA que ceux qui en consommaient de faibles quantités. Une étude a examiné l'effet d'une supplémentation en zinc sur la progression de la DMLA. 151 sujets âgés de 42 à 89 ans ont reçu quotidiennement 100 mg de sulfate de zinc ou un placebo. Tous les sujets avaient une DMLA diagnostiquée et pas d'autres pathologies ophtalmiques. Les résultats ont montré que dans le groupe supplémenté en zinc, les pertes d'acuité visuelle étaient significativement moins importantes que dans le groupe sous placebo.

La lutéine et la zéaxanthine : filtrent la lumière bleue, protègent l'œil

La rétine est une membrane située au fond de l'œil, dont le rôle est de concentrer les impressions lumineuses pour les traduire en signaux nerveux que le cerveau puisse interpréter. La macula est au centre de cette membrane. C'est une tache jaune d'environ deux millimètres de diamètre, très riche en photorécepteurs. La couleur jaune de cette tache est due à la présence de pigments, des caroténoïdes xanthophylles, telles la lutéine et la zéaxanthine.
rétineCes caroténoïdes sont les principaux constituants du pigment maculaire, une couche protectrice qui absorbe la lumière bleue et les rayons ultraviolets. La lumière bleue peut induire des lésions photooxydatives en générant des espèces oxygénées réactives. Lorsque cette lumière lèse la macula et les cellules photoréceptrices de l'œil, une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) se développe ; lorsqu'elle s'attaque au cristallin, c'est une cataracte qui apparaît.
Des épidémiologistes de Boston ont étudié 356 personnes âgées de 55 à 80 ans ayant une dégénérescence maculaire avancée et les ont comparées à 520 sujets témoins ayant d'autres pathologies ophtalmiques. Ils ont observé une diminution de 42 % du taux de dégénérescence maculaire chez les personnes ayant les consommations les plus élevées en caroténoïdes (essentiellement lutéine et zéaxanthine) comparées à celles ayant la plus faible consommation24.
Une concentration plus importante de lutéine et de zéaxanthine dans la macula et, par suite, une épaisseur plus importante du pigment maculaire peuvent être obtenues par une consommation plus élevée de lutéine et de zéaxanthine, par l'alimentation ou par la supplémentation. Des études ont en effet montré que des suppléments de lutéine - à des doses allant de 2,4 à 30 mg par jour - associés à une dose de zéaxanthine augmentent la densité des pigments protecteurs dans la macula, là où la protection doit être la plus importante25.
Dans une étude randomisée, contrôlée contre placebo, trois groupes de cinq patients avec une cataracte sénile ont reçu de façon aléatoire, trois fois par semaine pendant plus de deux ans 15 mg de lutéine, 100 mg de vitamine E ou un placebo. L'acuité visuelle des sujets a été mesurée au début de l'étude puis tous les trois mois. L'acuité visuelle a été améliorée de façon significative dans le groupe prenant de la lutéine (d'environ 63 %) de même que la sensibilité à la lumière. Dans le groupe supplémenté en vitamine E, l'acuité visuelle a eu tendance à se maintenir tandis qu'elle diminuait dans le groupe témoin. Pendant la durée de l'étude, la cataracte a cessé de progresser chez quatre patients dans le groupe lutéine, chez trois dans le groupe vitamine E et chez un dans le groupe témoin26.

L'astaxanthine soulage la fatigue oculaire due au travail sur écran

L'astaxanthine est un caroténoïde que l'on trouve dans les algues et qui s'accumule dans les tissus des saumons, des truites, des crevettes et d'autres fruits de mer roses leur donnant cette coloration.
fatigue oculaireL'astaxanthine est étroitement apparentée à d'autres caroténoïdes, tels la lutéine et la zéaxanthine. L'une de ses caractéristiques est une fonction antioxydante unique qu'elle ne partage pas avec d'autres caroténoïdes, en particulier dans la prévention des lésions causées par la lumière et les ultraviolets.
Dans une étude portant sur 26 personnes travaillant sur des terminaux d'ordinateurs qui ont reçu de façon aléatoire quotidiennement 5 mg d'astaxanthine ou un placebo, les sujets recevant de l'astaxanthine ont eu une réduction de 54 % de leurs plaintes de fatigue oculaire et des améliorations objectives dans la capacité d'accommodation27. Après quatre semaines de traitement avec 5 mg d'astaxanthine, le pouvoir d'accommodation était nettement amélioré.
Lorsque nous trimons devant nos ordinateurs, bombardant nos yeux de lumières vives et de stimulations visuelles à courte distance, le résultat naturel est que la durée des contractions d'accommodation augmente, entraînant une fatigue oculaire. Des études japonaises indiquent qu'une supplémentation en astaxanthine prévient une partie de cette augmentation. La prise de 6 mg par jour d'astaxanthine pourrait aider à prévenir l'augmentation d'accommodations négatives ou du temps nécessaire pour changer la mise au point lorsque l'on passe d'un travail à faible distance à une distance plus éloignée28.
Deux études aident à éclairer un possible mécanisme par lequel la supplémentation en astaxanthine pourrait combattre la fatigue oculaire. Par rapport aux sujets sous placebo, ceux prenant 6 mg d'astaxanthine quotidiennement avaient un meilleur flux sanguin vers les petits vaisseaux sanguins de la rétine, qui constituent une paroi spécialisée transmettant les informations visuelles qui atteignent le fond de l'œil et probablement le muscle ciliaire.

Le calcium 5-méthyltétrahydrofolate (5-MTHF) aide à diminuer les niveaux élevés d'homocystéine

Des niveaux plasmatiques élevés d'homocystéine représentent un facteur de risque pour plusieurs pathologies oculaires, incluant la cataracte sénile ou le glaucome. Des chercheurs soupçonnent qu'ils endommagent les vaisseaux sanguins et le réseau neuronal de la rétine. Des déficiences en folate sont souvent associées à des niveaux élevés d'homocystéine. En particulier, chez des patients atteints de cataracte, des niveaux élevés d'homocystéine plasmatique sont associés à des niveaux diminués de folate et pourraient avoir un rôle dans la pathogenèse de la maladie29. De même, chez des patients ayant un début de glaucome à angle ouvert, des niveaux élevés d'homocystéine ont été observés dans l'humeur aqueuse de l'œil et dans le plasma, suggérant qu'ils peuvent contribuer à détériorer le nerf optique dans cette pathologie30.
Chez des sujets en bonne santé, même de faibles doses d'acide folique peuvent diminuer les niveaux d'homocystéine. Chez 144 femmes en bonne santé, une dose quotidienne de 400 mcg d'acide folique ou de 416 mcg de 5-MTHF prise pendant 24 semaines a réduit l'homocystéine de façon significative31. Le 5-méthyltétrahydrofolate (5-MTHF) est la forme d'acide folique, ou vitamine B9 (connues sous le terme générique de folates), avec l'activité biologique la plus importante.

 

 

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