Le diabète est un désordre métabolique qui modifie la capacité de l'organisme à convertir l'alimentation digérée en énergie et croissance. Il se traduit par un état d'hyperglycémie, c'est-à-dire de concentration excessive de sucre dans le sang. Il résulte d'un déficit de la sécrétion d'insuline (une hormone pancréatique) ou de la mauvaise utilisation de cette hormone par l'organisme (l'insulino-résistance). C'est une affection chronique associée à une élévation du stress oxydatif et à des complications vasculaires. En France, le diabète est très fréquent et touche près de 2 millions de personnes dont 400 000 ignorent qu'elles sont malades. |
Définition et Fonctionnement de l'insuline
L'insuline est une hormone produite et libérée dans le sang par le pancréas. Quand nous mangeons, l'organisme convertit les sucres complexes de notre alimentation en un sucre simple, le glucose, notre principale source d'énergie. Lorsqu'il devient disponible dans le système sanguin, il doit entrer dans les cellules pour fournir l'énergie nécessaire à leur bon fonctionnement. C'est là qu'intervient l'insuline. Elle joue un rôle majeur dans la captation et l'utilisation du glucose par les cellules. Plus il y a de glucides dans le sang, plus le pancréas sécrète d'insuline. Grâce à cette adaptation de la sécrétion d'insuline, le taux de glucide dans le sang ou glycémie reste constant. |
Définitions des diabètes
Le diabète est défini comme un état d'hyperglycémie chronique : une glycémie à jeun supérieure à 7 mmol/l ou 1,26 g/l affirme le diabète. Si la glycémie est comprise entre 1,1 et 1,26 g/l, une hyperglycémie provoquée par voie orale doit être faite. |
Hyperglycémie et Phytonutrition
Les plantes à mucilages peuvent jouer un rôle important dans le traitement des hyperglycémies, car elles ont un effet favorable sur la surcharge pondérale et les sécrétions excessives du pancréas. Les propriétés hydrophiles des fibres mucilagineuses, en formant un gel, diminuent l'assimilation des glucides et des lipides. |
Le momordique, concombre sauvage ou melon amer (Momordica charantia) aide à réguler la glycémie. L'administration quotidienne de 5 g de momordique en poudre diminue de 54 % la glycémie, et 50 ml d'extrait de momordique la réduisent de 20 %. |
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L'Eucalyptus (Eucalyptus globulus) est originaire d'Australie. Sa partie active, la feuille, lorsqu'elle est prise sous forme de poudre, a des effets hypoglycémiants. Elle réduit la glycémie des non diabétiques et régule la glycémie des diabétiques. |
Le Panax ginseng est une plante herbacée dont la partie active est la racine. Elle contient des ginsénosides qui ont une activité hypoglycémiante remarquable. Ils stimulent les îlots de Langerhans et diminuent la glycogenèse hépatique. Le ginseng potentialise l'effet insulino-sécréteur du glucose sanguin. Chez les diabétiques de type II sous traitement médicamenteux, le ginseng permet de diminuer les doses d'anti-diabétiques oraux de synthèse. |
La feuille de myrtille (Vaccinum myrtillus) contient un glucoquinine qui est hypoglycémiant. |
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Hyperglycémie et suppléments nutritionnels
Des études indiquent que l'acide lipoïque peut réduire l'hyperglycémie. Il est utilisé en Allemagne dans le traitement du diabète avec succès depuis 35 ans. Son administration augmente le transport du glucose en stimulant ses transporteurs (GLUT-1 ET GLUT-4). Cette activité est indépendante de l'insuline. La supplémentation en acide lipoïque (300 à 600 mg/j) abaisse significativement dans le sang, le taux de glucose, de pyruvate, de sorbitol et d'acétoacétate en augmentant la teneur musculaire et hépatique en glycogène. La prise de 600 mg/j d'acide lipoïque pendant 4 semaines améliore de 30 % l'assimilation du glucose. L'administration à long terme d'acide lipoïque (600 à 800 mg/j) permet de corriger la neuropathie diabétique en induisant la croissance des fibres nerveuses. L'hyperglycémie est un facteur d'élévation du taux de céruloplasmine plasmatique chez des patients atteints de neuropathies diabétique. |
Diabète et stress oxydant
Au cours du diabète, le stress oxydant joue un rôle majeur dans l'apparition des complications et dans les réponses insuliniques. Les patients diabétiques présentent un état de stress oxydant, c'est-à-dire de déséquilibre entre les espèces réactives de l'oxygène et les défenses antioxydantes, au profit des premières. |
Le zinc intervient de façon très importante. Son absence aggrave l'oxydation de cette protéine. Une supplémentation en zinc permet de diminuer la peroxydation lipidique et protège de la glycation. Le sélénium est le cofacteur d'une enzyme antioxydante, la glutathion peroxydase. Une baisse de son activité, aggravant les effets du stress oxydant, est observée chez les diabétiques atteints de complications. Le zinc protège l'insuline de l'attaque radicalaire, lui permettant de maintenir son activité. De même, une carence en zinc diminue la sensibilité des cellules du tissu périphérique à l'insuline et entraîne la diminution de la fluidité membranaire, de la stabilité de l'insuline, de la synthèse du récepteur à insuline, la diminution du potentiel redox cellulaire et augmente la sensibilité des lipoprotéines au stress oxydant. Le zinc est présent dans les îlots de Langerhans qu'il protège du stress oxydant. |
L'acide lipoïque a de nombreuses potentialités antioxydantes et neutralise à lui seul plusieurs variétés de radicaux libres dont certains parmi les plus toxiques comme l'oxygène singulet, l'hypochlorite et le peroxynitrique. Ces radicaux très offensifs participent aux processus de développement de maladies comme l'athérosclérose, le diabète, la cataracte. |
Le thé vert contient des flavonoïdes (antioxydants) très puissants, dont les catéchines. |
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En association, les substances antioxydantes (les caroténoïdes comme le ß-carotène, le lycopène ou la lutéine, les vitamines C et E, les flavonoïdes, les extraits de thé vert, de baie de myrtille et de raisins) luttent efficacement de façon synergique contre le stress oxydant et ses effets délétères. |
L'acide corosolique aurait une activité antioxydante permettant de limiter la peroxidation liée au diabète. De plus il aiderait à maintenir une pression artérielle et une fonction rénale normales, en évitant les effets toxiques de l'hyperglycémie, en particulier, la glycation sur les vaisseaux sanguins et les reins. |
La glycation
La glycation est reconnue grâce à l'hémoglobine glyquée (HbA1c) utilisée comme marqueur de l'hyperglycémie dans la surveillance de l'équilibre du diabète. Des travaux des 20 dernières années montrent que les protéines glyquées jouent un rôle important dans les lésions cellulaires et tissulaires du diabète, le vieillissement vasculaire et l'insuffisance rénale. |
La carnosine (ou L-carnosine) est connue depuis plus d'un siècle. Ses propriétés de prévention du vieillissement ont été récemment démontrées. Son effet le plus important est l'antiglycation. Elle réagit avec les sucres pour former de la carnosine glyquée et elle inactive les protéines glyquées par le dihydroxyacétone. Ainsi, elle réduit la glycation des protéines et la formation des AGEs. La concentration de carnosine requise pour inhiber la glycation dépendrait du taux de sucre. En présence de carnosine, la formation de lipofuscine se fait non pas aux dépens d'une protéine mais en sacrifiant la carnosine. La carnosine est un antioxydant qui protège et stabilise la membrane cellulaire tout comme la vitamine E. La supplémentation en carnosine augmente le taux de vitamine E. La carnosine serait efficace non seulement en prévention mais, aussi, en traitement. Le malone dialdéhyde (MDA), un produit terminal de la lipoperoxydation hautement réactif, est bloqué par la carnosine. En inactivant le MDA, celle-ci se sacrifie pour protéger les acides aminés des protéines musculaires. La lipofuscine ainsi formée est généralement inactive. |
Complications métaboliques aiguës du diabète
Les complications métaboliques aiguës les plus fréquentes sont les accidents hypoglycémiques et l'acidocétose qui peuvent entraîner un coma si le traitement n'est pas appliqué à temps. |
Complications du diabète à long terme
Elles sont dues à une hyperglycémie chronique. L'élévation de la glycémie conduit à une fixation anormale du glucose sur les protéines entraînant un épaississement des membranes des capillaires. De même, l'hyperglycémie et l'insulinopénie, à long terme, détournent le glucose vers d'autres voies non insulinodépendantes, en particulier, la voie des polyols (sorbitol) qui entraîne l'accumulation de sorbitol et de fructose dans le cristallin, la rétine, les nerfs, les glomérules rénaux
L'activation du sorbitol provoque aussi un déficit en antioxydant donc un vieillissement vasculaire accéléré. Ces phénomènes expliquent l'apparition de lésions spécifiques du diabète, les microangiopathies. |
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Le diabète est la première cause de cécité en France et en Europe. Les altérations de la paroi des capillaires entraînent une diminution de l'élasticité, de l'étanchéité et du débit de perfusion des capillaires. En plus de ces rétinopathies, un risque important de cataracte, de glaucomes et de paralysies oculomotrices existe. |
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Une supplémentation en vitamine E intervient sur l'évolution de ces maladies. La vitamine E apporte une protection antioxydante à la surface des lipoprotéines et aux membranes cellulaires. La vitamine E inhibe l'agrégation plaquettaire et a un effet anti-inflammatoire. C'est un stabilisateur des membranes à la fois protecteur musculaire et érythrocytaire. Une étude effectuée sur 400 adultes dont la moitié atteinte de cataracte met en évidence qu'un statut équilibré en vitamine E (alpha et gamma-tocophérol) ralentit l'évolution de cette maladie. |
La cataracte est une maladie dégénérative qui aboutit à l'opacification du cristallin de l'œil. Elle est induite par le rayonnement ultraviolet et le diabète. Les sujets qui ont une alimentation riche en antioxydants présentent moins de cataractes que ceux ayant une alimentation pauvre en antioxydants. En cas de cataracte, le tissu du cristallin est pauvre en antioxydants, particulièrement en glutathion. La prise d'acide lipoïque entraîne une augmentation des teneurs en glutathion, vitamines C et E du cristallin et bloque la formation de la cataracte chez les rats diabétiques. |
Les neuropathies : |
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