Des plantes médicinales d'Inde, de Chine et du Japon sont employées pour le traitement du diabète. Depuis des siècles, les feuilles de l'arbre Lagestroemia speciosa sont utilisées, en Asie, en médecine traditionnelle, sous forme de thé ou d'extrait, pour aider à perdre du poids et traiter le diabète. Dans ces feuilles, un composant actif a été isolé : il s'agit de l'acide corosolique. |
Les études précliniques (chez l'animal)
Le docteur Yamazaki, professeur de Science Pharmaceutique à la faculté de Médecine de Hiroshima, a étudié les propriétés de l'acide corosolique. Dans une étude in vitro, la vitesse d'assimilation du glucose par les cellules Ehrlich a été réduite sous l'effet de l'acide corosolique. L'acide corosolique active donc le transport du glucose à travers des membranes cellulaires, entraînant une baisse de la glycémie (taux de sucre dans le sang). |
Les études cliniques (chez l'homme)
En 1998, une étude clinique contrôlée contre placebo a été conduite à la faculté de médecine de Tokyo avec 24 sujets. Les critères pour l'inclusion étaient un diabète de type II, une glycémie à jeun de 1 g/l et un âge de plus de 20 ans. Les sujets ont reçu un placebo ou 16 mg d'acide corosolique après le repas, trois fois par jour. Après 4 semaines de traitement par l'acide corosolique, la glycémie était abaissée, sans effets secondaires. De plus, l'acide corosolique a un effet rémanent et la baisse de la glycémie persiste encore quelques jours après l'arrêt du traitement. |
La glycémie horaire chez des patients diabétiques de type II a été mesurée avant et après 30 jours de prise de 48 mg/jour d'acide corosolique versus placebo (voir schéma 1). Par rapport au contrôle, l'administration d'acide corosolique a entraîné une glycémie plus basse et une baisse plus rapide de la glycémie post-prandiale ressemblant à un profil normoglycémique, que chez le sujet non traité. Ces différences montrent que le taux de transport du glucose sous supplémentation en acide corosolique est deux fois plus élevé que le contrôle (0,20 contre 0,11 g/l/h). |
Les sujets recevant l'acide corosolique sous forme huileuse montre une meilleure tendance à la perte de poids que ceux recevant la forme sèche. |
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Il semble n'y avoir aucune différence d'absorption du glucose avant ou après le traitement tandis que le taux de transport du glucose transmembranaire est de 0,15 et 0,25g/l/h respectivement avant et après traitement. Dans ce cas, la prise d'acide corosolique a augmenté le transport du glucose de 67 % par rapport à la période prétraitement. Enfin, l'acide corosolique présenterait une activité antioxydante permettant de limiter la peroxydation liée au diabète. De plus, l'acide corosolique aiderait au maintien d'une pression artérielle et d'une fonction rénale normales, en évitant les effets toxiques de l'hyper-glycémie, en particulier la glycation sur les vaisseaux sanguins et les reins. |
En stimulant le transport du glucose à travers les membranes cellulaires, l'acide corosolique présente un effet hypoglycémiant. Il permet de restaurer une glycémie normale chez un sujet diabétique de type II ne nécessitant pas d'injection d'insuline. Après l'arrêt de la prise d'acide corosolique, cet effet perdure un certain temps. L'acide corosolique est donc un nouvel antidiabétique oral d'origine naturelle présentant un effet rémanent et dont l'administration est dénuée d'effet secondaire aux doses usuelles précédemment utilisées.
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