La mémoire déclinerait régulièrement dès la fin de l'adolescence et même peut-être avant. L'alcool, le stress et le manque de sommeil sont néfastes pour la mémoire. Les nutriments essentiels pour une bonne mémorisation sont les vitamines B, les antioxydants (vitamine E, acide lipoïque ), le zinc et certains phospholipides (phosphatidylcholine, phosphatidylsérine). Certains extraits de plantes (Ginkgo biloba, Bacopa monnieri) se montrent efficaces pour prévenir et traiter les troubles de la mémoire. L'apprentissage nécessite deux capacités cognitives, la concentration et la mémoire, qui se complètent. La concentration se définit par le pouvoir de fixer son attention. La mémoire du latin memoria est l'aptitude à se souvenir. C'est l'activité biologique et psychique qui permet d'emmagasiner, de conserver et de restituer des informations. |
Les différents types de mémoire
La mémoire, à court terme (ou immédiate), nommée également mémoire de travail, permet le stockage transitoire des informations dans une zone tampon de capacité limitée. Elle est utilisée, par exemple, lors de calcul mental ou de la composition d'un numéro de téléphone. |
Les différentes phases de la mémoire
Le mécanisme de mémorisation se compose de différentes étapes qui débutent par l'acquisition (ou apprentissage) : c'est l'encodage des faits, données, émotions La consolidation de cette acquisition se fait pendant les heures qui la suivent et le sommeil paradoxal. Ces informations sont alors «stockées» dans la mémoire à long terme implicite (procédurale) ou explicite (sémantique, épisodique, déclarative) suivant le cas. Enfin, les informations peuvent, après leur restitution, être utilisées dans la mémoire à court terme. |
Les troubles de la mémoire dits troubles mnésiques
Trois types généraux de troubles mnésiques peuvent être distingués. |
Les amnésies psychogènes, secondaires à des chocs affectifs, mettent en avant un événement traumatisant. |
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Les facteurs responsables de troubles de la mémoire
La consommation excessive d'alcool entraîne des altérations de la mémoire dues à des lésions cérébrales. Le stress intense est responsable d'une altération de l'hippocampe, organe du cerveau qui «orchestre» la mémoire. Les antidépresseurs peuvent également provoquer des amnésies différentes selon leur type et qui cessent à l'arrêt de leur prise. Le manque de la phase de sommeil paradoxal conduit à un mauvais fonctionnement de la mémoire. Un sommeil réparateur est donc indispensable à une bonne mémoire. C'est, en effet, lors des phases de sommeil paradoxal que les neurones organisent les informations reçues dans la journée. Une consommation insuffisante en glucose, en vitamines B ou en antioxydants est responsable de déficits de la mémoire. Un faible statut nutritionnel en vitamines B peut contribuer au déclin neurocognitif, même pour des individus sains. |
Le rôle du glucose
Le glucose a un rôle positif parce qu'il est le substrat énergétique de base indispensable au fonctionnement du tissu nerveux. Des études ont également montré que la mémoire est liée à la quantité de glucose disponible pour le cerveau. Les performances cognitives et les tests cognitifs sont donc améliorés par l'ingestion d'une boisson contenant du glucose, surtout vers la fin d'un exercice intellectuel difficile ou si le niveau de glucose à jeun est élevé. Et si, au contraire, la consommation cérébrale de glucose diminue, des troubles comportementaux et somatiques apparaissent et peuvent se traduire par des lipothymies, des altérations de l'humeur ou des manifestations neuromusculaires (démangeaisons, tremblements, myoclonies ). Le métabolisme glucidique est fortement influencé par la teneur cérébrale en sérotonine formée à partir du tryptophane. Le glucose exerce un rôle négatif et c'est un risque permanent pour le cerveau chez les sujets diabétiques ou ceux qui ont une résistance à l'insuline : malgré une glycémie à jeun élevée, leur mémoire n'est pas améliorée par la consommation de glucose. De plus, la formation de pontages glycosilés entre les fibres protéiques contribue au vieillissement du tissu nerveux. Chez ces personnes, la meilleure prévention reste donc la surveillance de la glycémie. |
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Les vitamines B
Le rôle des vitamines dans la mémoire est important : la vitamine B6 est un cofacteur dans la synthèse de neurotransmetteurs essentiels comme l'adrénaline, la noradrénaline, la sérotonine et la gama-aminobutyrate. Les vitamines B9 et B12 interviennent dans la synthèse de sérotonine, noradrénaline et myéline et dans le métabolisme de l'acétylcholine via la S-adénosylméthione. Des sujets âgés ayant des apports excellents en protéines, vitamines C, B1, B2, B6, B3 et/ou en B9 ont obtenu de meilleurs scores aux tests de mémoire que des sujets jeunes ayant de faibles apports. |
Les antioxydants
L'évaluation des effets d'une supplémentation en antioxydants (12 mg de beta-carotène + 400 mg d'alpha-tocophérol + 500 mg d'acide ascorbique/jour) en double aveugle et versus placebo, a été réalisée à 4, 8 et 12 mois chez 110 femmes et 95 hommes âgés de 60 à 80 ans (Smith et al., 1999). Les résultats montrent peu d'effets sur les performances mentales et quelques associations entre les taux plasmatiques de vitamine C et les fonctions mentales. En revanche, une augmentation des apports en vitamine C a permis de constater une amélioration de l'humeur, de l'intelligence et une diminution des problèmes de mémoire et d'attention. Une relation existe également entre les apports en vitamine C et l'élévation des scores au MMSE (Mini-Mental State Examination) chez des personnes âgées vivant à domicile (Ortega et al., 1997). |
L'acétyl-L-carnitine
481 sujets âgés en unités de gériatrie et de neurologie ont suivi un traitement qui s'est déroulé en 3 phases : les 30 premiers jours, les sujets ont reçu un placebo puis ils ont été supplémentés avec 1 500 mg/jour de l'acétyl-L-carnitine pendant 90 jours et enfin, il leur a été administré un placebo de nouveau pendant 30 jours (Salvioli et al., 1994). Aucune interaction médicamenteuse n'a été relevée et de multiples améliorations ont été constatées : notamment de la mémoire (augmentation du score du Mini Mental State Examination), des aspects émotionnels et affectifs (diminution du score de l'échelle d'Hamilton) et des aspects comportementaux et relationnels (diminution de l'échelle de stress familial). |
Le zinc
Les effets négatifs d'une déficience en zinc sur le comportement se traduisent par une diminution spontanée de l'activité motrice, de la concentration visuelle et de la mémoire à court terme (Golub et al., 1994). Ainsi, 14 jeunes singes rhésus âgés de 25 à 30 mois ont suivi un traitement constitué de deux périodes de 15 semaines chacune. La première période comportait un régime modérément déficitaire en zinc (2 mg de zinc/g d'aliments) et la deuxième un régime avec les apports conseillés en zinc (50 mg de zinc/g d'aliments). Les résultats issus de la première période comparés à ceux de la seconde période, ont permis d'observer des taux plasmatiques en zinc plus faibles sans aucun signe de déficience en zinc ni de ralentissement de la croissance mais des effets sur le comportement. |
La vinpocétine
La vinpocétine est un alcaloïde issu de la petite pervenche, Vinca minor. Elle est, d'un point de vue clinique, la substance la plus prometteuse pour la gestion des insuffisances vasculaires impliquant le cerveau. Après des essais en double aveugle conduits avec des patients souffrant de démence vasculaire légère à modérée, la vinpocétine a augmenté la mémoire, l'apprentissage et les résultats cliniques globaux des performances cognitives (Balestri et al., 1987 et Nicholson, 1990). La vinpocétine améliore aussi le discours et le langage, mais ni l'humeur ni la coordination. Les doses varient entre 15 et 45 mg/jour. Un aspect relativement unique de l'intérêt de la vinpocétine en ce qui concerne le flux sanguin est qu'elle l'augmente préférentiellement au niveau cérébral plutôt qu'à la périphérie, bien que son action vasodilatatrice soit semblable pour tout le corps. Sa capacité d'augmentation sélective du métabolisme cérébral peut expliquer cette discordance, mais en tout cas cette propriété rend la vinpocétine potentiellement plus sûre que beaucoup de vasodilatateurs pharmacologiques. Avec son action vasodilatatrice très efficace et sa capacité à améliorer la perfusion des petits vaisseaux, la vinpocétine pourrait être le rival de l'extrait de Ginkgo biloba comme thérapie pour l'insuffisance vasculaire. |
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Le Ginkgo biloba
Le Ginkgo biloba est un arbre d'une grande stabilité puisqu'il est inchangé depuis 250 millions d'années alors que les autres arbres ne le sont que depuis 60 à 80 millions d'années. Il est également doté d'une grande résistance au sel, aux pollutions industrielles et atmosphériques : c'est ainsi le seul végétal ayant survécu après Hiroshima. Les substances importantes (flavonoïdes et tarpénoïdes) se trouvent dans les feuilles. Les doses de supplémentation conseillées sont de 120 à 160 mg/jour en 3 fois pendant plus de 4 mois. L'effet de différentes doses de supplémentation a été étudié en 1997 (Lamproglou et al.). Celle-ci a, tout d'abord, consisté à l'irradiation crânienne de rats, entraînant des pertes de mémoire 1 mois plus tard selon un test d'orientation avec évitement d'un chemin. Les rats ont ensuite été traités par de l'extrait de Ginkgo biloba (Egb 761) : une dose de 50 mg/kg évitait une perte de mémoire et une dose de 100 mg/kg augmentait même les performances cognitives, les rats ayant réussi à apprendre l'équivalent plus compliqué de ce test. Chez l'homme, ses effets ont été testés par 31 patients âgés de 50 ans ayant des pertes de mémoire légères à modérées (Rai et al., 1991). Une supplémentation par 40 mg d'extrait standard, 3 fois/jour (24 % de glycosides flavonoïdes et terpènes et 6% de bibobalides) pendant 6 mois a permis, dès 12 à 24 semaines, une augmentation de la vitesse moyenne de réponse sur ordinateur. |
La Bacopa monniera (“Brahmi”)
La Bacopa (Bacopa monniera) est une plante vieille de plusieurs siècles qui améliore les performances cognitives. En Inde, elle est l'herbe Ayurvedic révérée et populairement acceptée pour son efficacité contre les maladies mentales et l'épilepsie. Son nom populaire “Brahmi” est tiré de “Brahma”, le créateur mystique du panthéon hindou. |
La choline
La cytidinediphosphocholine ou CDP-choline est une substance naturellement présente dans l'organisme. Une fois absorbée, la CDP-choline se disperse largement dans tout l'organisme et passe la barrière hémato-encéphalique où elle est incorporée dans la fraction phospholipidique des membranes et des microsomes. La CDP-choline augmente le métabolisme cérébral et agit sur les niveaux de divers neurotransmetteurs dont la noradrénaline et la dopamine. La CDP-choline améliore la performance cognitive et la mémoire dans les modèles animaux de vieillissement cérébral (Secades et al., 1995). Elle améliore la capacité de mémorisation et le comportement des sujets âgés présentant des troubles de la mémoire et du comportement (Fioraventi et al., 2000). De jeunes rats dont la mère avait reçu de la choline ont obtenu de meilleures performances à un test (labyrinthe) par rapport à ceux dont les mères n'avaient pas été supplémentées (Meck, 1996). Même âgés, ces rats conservèrent une meilleure mémoire, comparable à celle de rats jeunes. |
La phosphatidylsérine
La phosphatidylsérine est un composant majeur des membranes cellulaires et intracellulaires. Elle intervient également dans le métabolisme cérébral. Une injection de liposomes de phosphatidylsérine (25-75 mg/kg en intraveineux) à des souris induit une transformation de la phosphatidylsérine en lysophosphatidylsérine puis une sécrétion de cathécolamines et, enfin, une augmentation du glucose cérébral (Bigon et al., 1979). Une stimulation du système cholinergique entraîne également une diminution du contenu cérébral en noradrénaline et dopamine et stimule l'activité adénylcyclase induite par la dopamine (Toffano et al., 1976 et Leon et al., 1978). |
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La phosphatidylsérine est un facteur de la synthèse d'acétylcholine puisqu'elle représente 10 à 20% des phospholipides totaux de la membrane. C'est le phospholipide le plus efficace dans l'activation de la protéine kinase C : elle permet l'accélération de l'hydrolyse phospholipidique avec formation de choline libre. Le rat âgé subit une diminution de la synthèse et de la sécrétion d'acétylcholine à partir de 14 mois (diminution représentant 50 % à 18 mois). Un traitement à base de phosphatidylsérine pendant 7 jours chez ces rats annule cette diminution et améliore les performances cognitives (Vanucchi et al., 1987 et 1990). Une administration intrapéritonéale de 15 mg/jour de phosphatidylsérine pendant 8 jours chez des rats âgés (19 mois) augmente significativement les sécrétions d'acétylcholine et de choline associées (Casementi et al., 1991). |
Mais elle joue aussi un rôle dans la restauration des récepteurs N-méthyl-D-aspartate (NMDA). Des souris âgées ayant une baisse de la densité des récepteurs NMDA et une altération de leur régulation ont bénéficié d'un traitement chronique à la phosphatidylsérine. Ce traitement induit la restauration de la densité et de la fonction des récepteurs NMDA et une diminution des déficits comportementaux (Cohen et Müller, 1992). En revanche, aucun effet n'a été observé chez le jeune animal ou avec un traitement de courte durée. La phosphatidylsérine induit aussi des variations des résultats de l'EEG (Rosadini et al., 1987). |
La pregnénolone
C'est une hormone fabriquée par le corps humain à partir du cholestérol. Dans l'organisme, cette conversion s'opère dans les mitochondries à partir d'enzymes spécifiques. Elle est essentiellement produite par les glandes surrénales, mais également en petites quantités par d'autres organes et tissus de l'organisme humain incluant le foie, le cerveau, la peau, les gonades et même la rétine de l'œil. Sa diminution, due à l'âge, est aussi importante que celle de la DHEA (Dr Eugène Roberts) : elle est à son niveau le plus élevé entre 16-17 ans. À 75 ans, notre organisme fabrique généralement 60 % moins de pregnénolone qu'à 35 ans. |
La pregnénolone est le précurseur de toutes les hormones stéroïdes. Elle se convertit directement en DHEA (qui se convertit en testostérone et œstrogènes) et/ou en progestérone (convertie en œstrogènes, cortisol et aldostérone). Elle possède des effets indirects par l'intermédiaire de ces hormones stéroïdes : elle permet l'initialisation du processus de stockage de la mémoire et la production de l'énergie cellulaire par la stimulation de l'activité de la cyclase adénylate et par l'activation et la régulation d'enzymes cruciales ; elle est utile également à la détermination de l'encodage des souvenirs par les neurones, grâce à la régulation du flux séquentiel des ions calciques à travers la membrane cellulaire ; enfin, elle permet la modulation des réactions chimiques telles que les liaisons protéine-calcium, l'activation des gènes, le renouvellement des protéines et les réactions enzymatiques pour le stockage et la récupération de la mémoire. |
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Les effets de la pregnénolone sur la mémorisation ont été étudiés (Eugène Roberts et James Flood, 1992). L'administration, tout d'abord, de faibles doses de pregnénolone à des souris, améliore significativement la mémoire à court terme (apprentissage). |
Les variations électriques du cerveau dues au travail mental ont été analysées avec et sans un médicament contenant du dimethylaminoethanolorotrate (DMAE), des vitamines et des minéraux. 60 volontaires âgés (30 femmes et 30 hommes de 40 à 65 ans), perdant leurs facultés de concentration et leur efficacité pendant un exercice mental selon leurs propres dires, ont participé à une étude contrôlée en double aveugle (Dimpfel et al., 1996). Les enregistrements de l'électroencéphalogramme, effectués après médication de 12 semaines, ont permis de constater, pour le groupe traité, une amélioration de l'activité électrique cérébrale pendant l'exercice mental.
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