Notre organisme sécrète de moins en moins d'enzymes digestives au fur et à mesure que les années passent. Par ailleurs, notre alimentation, essentiellement composée d'aliments transformés, ne nous apporte pas les compléments nécessaires. Les études montrent que des déficiences en enzymes digestives participent activement à l'apparition de nombreuses maladies chroniques. Un apport en enzymes digestives, notamment par le biais de suppléments nutritionnels d'origine végétale, peut aider efficacement l'organisme à lutter contre ces pathologies. |
Le Dr Edward Howell est le premier chercheur à reconnaître l'importance des enzymes alimentaires dans la nutrition humaine. |
De la même manière, vous pouvez avoir tous les nutriments, vitamines, protéines, minéraux, ... indispensables à votre corps mais vous aurez également besoin des enzymes, l'élément de vie, pour maintenir votre organisme vivant et en bonne santé ». |
Deux catégories d'enzymes
On distingue deux catégories d'enzymes : |
Favoriser l'absorption des aliments
Le principal rôle des enzymes digestives est de favoriser l'absorption des nutriments en améliorant la digestion. Elles s'appellent protéase, lipase, amylase, amyloglucosidase, cellulase, hémicellulase ou lactase. Ce sont des protéines que l'on trouve dans la salive, les parois de l'estomac, le liquide pancréatique ou l'intestin. |
De mauvaises habitudes alimentaires, incluant une mastication insuffisante ou manger «sur le pouce» peuvent avoir comme résultat une production inadaptée d'enzymes et une augmentation de la malabsorption des aliments. Ces phénomènes sont encore exacerbés par le vieillissement, la production d'acide chlorhydrique diminuant en même temps que se produit un déclin général de la sécrétion d'enzymes digestives. |
Le Dr Edward Howell, dans son ouvrage, «Enzyme nutrition», cite ainsi de nombreuses études montrant que des animaux nourris avec une alimentation déficiente en enzymes souffrent d'une dilatation du pancréas. Pour faire face à une surcharge de travail, les organes se dilatent. C'est ce que fait le pancréas lorsque la digestion des aliments capte toute la capacité disponible de production d'enzymes, provoquant un déficit de la sécrétion d'enzymes métaboliques. L'impact très important que le gaspillage d'enzymes pancréatiques peut avoir sur la santé et sur la vie elle-même a été établi dans des études animales. La question est maintenant de savoir de quelle façon ces résultats s'appliquent à l'homme. |
Une partie des enzymes digestives est apportée par l'alimentation
Les organes digestifs comme le pancréas et le foie produisent une partie des enzymes digestives de l'organisme, le reste devant provenir d'aliments crus comme des fruits et des légumes, des germes de céréales ou des noix, des produits laitiers non pasteurisés et des suppléments nutritionnels. |
Manger des aliments non transformés, dans leur forme naturelle, est donc vital. Ils occupent cependant une place insuffisante dans notre alimentation moderne. |
Comme nous l'avons vu précédemment, le pancréas se dilate, pour tenter de pallier cette déficience. Des souris de laboratoire nourries avec des aliments transformés par la chaleur, dépourvus d'enzymes, ont un pancréas deux à trois fois plus lourd que celui de souris sauvages qui absorbent des aliments crus, riches en enzymes naturelles. |
Il y a plus de 50 000 ans, l'homme de Neandertal utilisait le feu de manière intensive pour cuire ses aliments. Il vivait dans des cavernes et mangeait principalement de la viande, rôtie par le feu qui brûlait en permanence pour chauffer la caverne. Des fossiles nous montrent que l'homme de Neandertal souffrait d'arthrite invalidante. Les Esquimaux, eux, vivent dans un environnement aussi glacial que celui de l'homme de Neandertal, mais ils ne souffrent ni d'arthrite ni d'autres maladies dégénératives. Ils mangent de grandes quantités d'aliments crus et la viande qu'ils consomment est simplement légèrement chauffée, restant crue au milieu. Aussi les Esquimaux reçoivent-ils une grande quantité d'enzymes alimentaires à chacun de leurs repas. |
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Le vieillissement diminue notre production d'enzymes...
Avec les années, le corps se bat de plus en plus durement pour décomposer les aliments et une sérieuse déficience en enzymes pancréatiques peut alors se produire. Avec l'âge, le pancréas ne sécrète plus toujours suffisamment d'enzymes digestives. Celles-ci étant indispensables au soutien du fonctionnement cellulaire, un déficit peut faire le lit de toute une armée de maladies dégénératives. De faibles niveaux d'enzymes sont en effet observés dans un certain nombre de maladies chroniques comme des allergies alimentaires, des maladies de peau, des maladies inflammatoires et même des maladies comme le cancer ou le diabète. |
Se supplémenter en enzymes digestives
Les suppléments nutritionnels doivent être apportés en quantité suffisante pour maintenir une capacité de digestion adéquate et favoriser l'absorption des nutriments essentiels. Des études montrent qu'une supplémentation a également pour effet d'économiser les enzymes de l'organisme. Presque tout le monde peut tirer des bénéfices d'une supplémentation en enzymes digestives, même des personnes en bonne santé pour améliorer l'absorption et l'utilisation des nutriments. Les bénéfices différeront selon l'alimentation et l'état de santé. Des individus en bonne santé peuvent attendre d'une supplémentation moins de lourdeur après les repas, davantage d'énergie, moins de flatulences et de meilleures habitudes intestinales. |
Efficacité des supplémentations
Selon le Dr Mark Percival, une supplémentation orale avec des enzymes digestives prises juste avant ou en même temps que le repas peut aider la digestion. Bien qu'un certain nombre de suppléments enzymatiques soient désactivés lorsqu'ils sont exposés aux acides stomacaux, le Dr Percival pense que certaines enzymes restent actives lorsqu'elles sont prises avec un repas ou juste avant de le commencer. Les enzymes qui vont jusque dans le petit intestin peuvent également faciliter la digestion à cet endroit. |
Le pH, qui mesure l'acidité ou l'alcalinité d'un environnement, joue un rôle important dans l'activité enzymatique. On prescrit souvent des enzymes pancréatiques dérivées d'animaux, généralement de porcs, qui contiennent de la lipase, de l'amylase et de la protéase. Ces préparations sont souvent moins efficaces que celles d'origine végétale. Capables d'agir à des pH très différents, les enzymes végétales, peuvent stimuler la digestion aussi bien dans l'estomac où il est faible que dans l'environnement neutre des intestins. |
Comme elles ne sont pas décomposées par les acides de l'estomac, les dosages nécessaires sont beaucoup plus faibles que lorsqu'il s'agit d'enzymes pancréatiques. Elles risquent également beaucoup moins de provoquer des allergies. |
Howell Edward, «Enzyme Nutrition, the food enzyme concept”, Aver Publishing Group, 1985 Percival M. Nutritional Perls, Vol 35. Rachman Brad, «Unique features and application of non-animal derived enzymes», Clinical Nutrition Insights, 1997 Vol. 5 n° 10. Lipase, bile salts and fat digestion : New insights, Ital. J. Gastroenterol. (Italie), 1080,12/2 (140-145). “Rat lingual lipase: effects of protease, bile and pH on enzyme stability”, Roberts IM, Am J Physiol, 1985, 12/4 (G496-G500). |
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