L'hypertrophie bénigne de la prostate, l'infection de la prostate ou prostatite et le cancer de la prostate sont les trois principales affections qui touchent cet organe. Des extraits de plantes comme le palmier scie, le prunier d'Afrique, la citrouille ou l'ortie peuvent concourir à soulager les symptômes de l'hypertrophie de la prostate. Des suppléments nutritionnels contenant notamment du sélénium, de la vitamine E ou du lycopène et des extraits botaniques peuvent également aider à prévenir l'apparition et le développement du cancer de la prostate. |
Après 50 ans, l'hypertrophie bénigne de la prostate ou adénome prostatique, chez l'homme, est l'une des pathologies les plus fréquentes. C'est une augmentation du volume de la prostate qui entraîne des troubles urinaires plus ou moins gênants pouvant inclure des envies fréquentes d'uriner, essentiellement la nuit, une sensation de vidange incomplète de la vessie, des interruptions fréquentes du débit urinaire, une miction goutte à goutte, un jet d'urine nettement affaibli, le besoin de se forcer pour commencer à uriner
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Extrait de palmier scie (Serenoa repens)
Le palmier scie appartient à la famille des palmiers et est originaire du sud-est des Etats-Unis. L'extrait est préparé à partir de fruits séchés mûrs. Ces fruits étaient utilisés par la médecine traditionnelle pour traiter les irritations de la vessie, de l'urètre et de la prostate. |
Extrait de prunier d'Afrique
Chez beaucoup d'hommes, l'extrait de palmier scie apporte une considérable amélioration des symptômes de l'hypertrophie bénigne de la prostate. L'addition de prunier d'Afrique peut apporter un soulagement supplémentaire. Il inhibe la prolifération des cellules de prostate et produit un effet anti-œdème. |
Extrait de racine d'ortie
Bien que la majorité des hommes rapportent une amélioration après l'utilisation d'extraits de palmier scie et de prunier d'Afrique, certaines obstructions de la prostate demeurent souvent et continuent d'interférer avec le flux urinaire et l'évacuation de la vessie. |
Extrait de citrouille
Les Indiens d'Amérique utilisaient la chaire et les graines de citrouille comme aliments. Leur utilisation des graines pour le traitement des infections intestinales a finalement conduit la Pharmacopée des Etats-Unis à lister les graines de citrouille comme un remède officiel pour l'élimination des parasites entre 1863 et 1936. Les Indiens d'Amérique se servaient également couramment de graines de citrouille pour traiter une grande variété de problèmes rénaux. A la fin du 19ème siècle, des médecins utilisaient des graines de citrouille pour traiter des désordres du système urinaire et les gastrites ainsi que pour éliminer les vers des intestins. |
Les graines de citrouille contiennent plusieurs composants actifs et notamment des acides gras essentiels, des acides aminés, des phytostérols comme le bêta-sitostérol, des minéraux et des vitamines. |
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L'huile de graines de citrouille a été utilisée, en association avec le palmier scie, dans deux études5,6 en double-aveugle dans lesquelles elle a efficacement diminué les symptômes de l'hyperplasie bénigne de la prostate. Dans l'une d'entre elles, 53 patients ont reçu de façon aléatoire une préparation contenant des extraits de graines de citrouille et de palmier scie ou un placebo. Au bout de trois mois, le flux urinaire, le temps de miction, l'urine résiduelle, la fréquence de miction et une évaluation subjective du traitement montraient une nette amélioration dans le groupe traité. Aucun effet secondaire n'a été observé. Une seule étude7 ouverte a évalué l'efficacité de l'huile de citrouille seule dans le traitement de |
Des études sur animaux ont montré que les extraits de graines de citrouille peuvent améliorer le fonctionnement de la vessie et de l'urètre, ce qui peut partiellement intervenir dans le soulagement des symptômes de l'hypertrophie bénigne de la prostate. |
Le bêta-sitostérol
Il appartient à la famille des phytostérols, des composés que l'on trouve dans tous les végétaux comme dans les huiles végétales comestibles. |
Extraits de fleurs de pollen |
Des études croisées en double-aveugle ont démontré l'utilité des extraits de pollen dans la prévention et le traitement de problèmes de prostate comme les prostatites et l'hypertrophie bénigne de la prostate. |
Les extraits11 de pollen réduisent les symptômes de l'hypertrophie de la prostate à travers différents mécanismes tels que l'amélioration de l'évacuation de la vessie en relâchant les muscles du sphincter. Une étude12 a comparé l'effet d'extrait de pollen à celui d'un extrait de prunier d'Afrique. Les patients traités avec l'extrait de pollen constataient une amélioration de 78%, ceux traités avec l'extrait de prunier d'Afrique de 55%.Ces extraits ont de surcroît une activité immuno-modulatrice et anti-radicalaire démontrée. |
Agir sur les facteurs de risque de cancer de la prostateLe cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers de l'homme de plus de 50 ans et représente, avec le cancer broncho-pulmonaire, la deuxième cause de décès par cancer chez l'homme dans le monde industriel. L'âge moyen du cancer de la prostate se situe autour de 70 ans mais certains hommes sont atteints à un âge plus précoce. Cette maladie se développe souvent très lentement et, au début, reste localisée. Quand il évolue, le cancer peut s'étendre en dehors de la prostate par envahissement direct des tissus et des organes situés près de la prostate et peut essaimer dans d'autres organes à distance de la prostate (os, ganglions,
). Si des cellules cancéreuses pénètrent dans les vaisseaux lymphatiques de la prostate, elles sont transportées vers les ganglions du petit bassin où elles continuent à se développer en formant des métastases ganglionnaires (adénopathies). |
Tomates, produits à base de tomates et lycopène
Des études ont montré une incidence plus faible du cancer de la prostate chez des populations consommant de grandes quantités de tomates et de produits à base de tomates. D'autres travaux ont également indiqué que la consommation régulière de tomates et de produits à base de tomates pourrait réduire le risque de cancer de la prostate. Le lycopène, ce caroténoïde qui donne leur couleur rouge aux tomates, a été identifié comme étant le principal élément protecteur. |
Vitamine E et sélénium
Un certain nombre d'études indiquent que la prise de vitamine E et de sélénium diminue l'incidence du cancer de la prostate ainsi que la mortalité qui en découle. L'étude ATBC (J Natl. Cancer Inst. 1998) a montré une baisse de 32% de l'incidence du cancer de la prostate et un taux de mortalité 41% plus faible chez les hommes prenant de l'alpha-tocophérol (vitamine E). L'étude Landmark (JAMA 1996) a apporté la preuve que 200 mcg quotidiens de sélénium pouvaient réduire de 63% l'incidence du cancer de la prostate. Une autre étude conduite à l'Université de Standford a montré que de faibles niveaux plasmatiques de sélénium étaient associés à un risque quatre à cinq fois plus important de cancer de la prostate. Comme les niveaux de sélénium diminuent avec les années, une supplémentation en sélénium revêt donc un importance particulière chez l'homme plus âgé. |
Graines de lin
Selon une étude18, réalisée sur des souris génétiquement modifiées pour développer un cancer de la prostate, par une équipe de chercheurs du Centre Médical Universitaire de Duke aux Etats-Unis, une alimentation riche en graines de lin semble réduire la taille, l'agressivité et la sévérité de la tumeur. De plus, le régime aux graines de lin a totalement empêché 3% des animaux de développer la maladie. |
Wendy-Demark-Wahnefried, l'un des responsables de cette étude, commente ainsi ces résultats : «Bien que la quantité de graines de lin donnée à chaque souris soit très difficile à atteindre dans l'alimentation de l'homme, ces résultats indiquent que nous sommes sur le bon chemin et devons poursuivre nos recherches». |
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Thé vert et risque de cancer de la prostate
La Chine est le pays où l'incidence du cancer de la prostate est la plus faible du monde. C'est aussi un pays où la population consomme régulièrement du thé vert. Un certain nombre d'études, sur l'homme comme sur des souris, a montré que les polyphénols du thé vert bloquent le développement des cellules de cancer de la prostate. |
Des quantités19 d'extrait de thé vert équivalent à six tasses quotidiennes ont été administrées par voie orale à des souris ayant un cancer de la prostate. Le thé vert a inhibé le cancer et, par rapport aux souris témoins, a augmenté le temps de survie des animaux traités. Dans deux autres expériences distinctes, la consommation de thé vert a presque totalement inhibé la prolifération du cancer vers des sites distants de la prostate et a entraîné la mort d'un nombre important de cellules de cancer de la prostate. |
1 Murray M et al. Encyclopedia of Natural Medicine, 1998 ; 758-759. 2 Gerber GS et al. Randomized, double-blind, placebo controlled trial of saw palmetto in men with lower urinary tract symptoms. Urology 2001 Dec; 58 (6):960-4; discussion 964-5. 3 Andro MC et al. Pygeum Africanum extract for the treatment of patients with benign prostatic hyperplasia : a review of 25 years of published experience. Curr The Res 1995;56:796-817. 4 Koch E et al. Pharmacological effects of sabal and urtica extracts as a basis for a rational medication of benign prostatic hyperplais. Urology, 1994;334:90-5. 5 Carbin BE et al., Treat ment by curbicin in benign prostatic hyperplasia (BPH), Swed J Biol Med, 1989;2:7-9. 6 Carbin BE et al., Treatment of benign postatic hyperplasia with phytostérols, Br J Urol 1990;66:639-41. 7 Schiebel-Schlosser G et al., Phytotherapy of BPH with pupkin seed - a multicenter clinical trial. Zeits Phytother 1998;19:71-6. 8 A multicentrique placebo-controlled, double-blind clinical trial of beta-sitosterol for the treatment of benign prostate hyperplasia, Klippel KF et al., British Journal of Urology, 1997;80:427-432. 9 Treatment of symptomatic benign prostatic hyperplasia. Beta-sitosterol study group. Berges RR et al., The Lancet , 1995 ;345 : 1529-1532. 10 A multicentrique, placebo-controlled, double-blind clinical trial of beta-sitosterol for the treatment of benign prostatic hyperplasia. Klippell KF, British Journal of Urology, 1997;80: 427-432. 11 Buck AC et al. Treat of outflow tract obstruction due to benign prostatic hyperplasia with the pollen extract, Cernillon. A double-blind, placebo-controlled study. Br J Urol 1990; 66:398-404. 12 Dutkiewicz S. Usefulness of Cernilton in the treatment of benign prostatic hyperplasia. Int urol Nephrol 1996;28:49-53. 13 Nippon Yakurigaku Zasshi (Japan) May 1991, 97, p 267-276. 14 Giovanucci E et al., intake of carotenoids and retinal in relation to risk of Prostate cancer. J Natl Cancer InsT. 995 Dec 6;87(23):1767-76. 15 Giovanucci E et al., Tomatoes, tomatoes-vbased products, lycopene and cacner : review of epidemiologic literature. J Natl Cancer Inst. 1999 Feb 17; 91(4):317-31. 16 Kucuk O et al, Lycopene supplementation in men with localized prostate cancer modulates grade and volume of prostatic intraepithelial neoplasia and tumor, level of serum PSA and biomarker of cell growth, differentiation and apoptasis. Meeting of the American Association for cancer research, Philadelphia, April 1999. 17 Chen L et al. Oxidative DNA damage in prostate cancer patients consuming tomato sauced-based entrees as a whole-food intervention. J Natl Cancer Inst. 2001;93 (24):1872-9. 18 Demark-Wahnefried, November 2002 issue of urology.Flaxseed shows promise against prostate cancer 19 Gupta S et al., Inhibition of prostate carcinogenesis in TRAMP mice by oral infusion of green tea polyphenols. Proc. Natl. Acad. Sci. USA 2001; aug.28; 98 (18):10350-10355. |
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