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01-01-2004

Rencontre avec* Dietrich Klinghardt M.D., Ph.D.,

Lors d'une journée organisée en novembre dernier à Paris conjointement par l'ADNO (Association pour le développement de la nutrition orthomoléculaire, BP 143, 06223 Vallauris Cedex) et l'AFNK (Association française de neurologie selon Klinghardt, 2894 chemin de la Martinette, 83510 Lorgues).
Pourquoi et de quelle manière les métaux lourds sont-ils toxiques pour l'organisme de l'homme ?

Parler seulement de métaux lourds, c'est un peu limité. Tous les métaux lourds ne sont pas toxiques. Ce sont seulement quelques-uns d'entre eux qui n'ont pas d'utilité pour l'organisme de l'homme comme le plomb, le cadmium et le mercure. Nous incluons également l'aluminium qui est un métal léger.
Mais, actuellement, la communauté internationale utilise toujours le terme métaux lourds comme synonyme de métaux toxiques.
La raison pour laquelle ces métaux sont toxiques pour l'organisme est, avant tout, qu'ils sont de plus en plus présents dans notre environnement. Ils sont dans l'air, dans l'eau que nous buvons, dans les légumes que nous mangeons et une quatrième source est constituée par les amalgames dentaires. 50 % d'entre eux contiennent du mercure.
Les métaux sont toxiques parce que nous avons plus de deux mille enzymes différentes dans le corps qui facilitent toutes les réactions qui s'y produisent. On estime qu'à chaque seconde, il y a dans chaque cellule 100 000 réactions chimiques. Ces réactions dépendent toutes d'enzymes. Jusqu'à présent, les recherches sur le mercure n'ont pas trouvées une seule enzyme qu'il n'affecte pas. Pas une seule d'entre elles ne peut lui résister. Les principales études se sont concentrées juste sur quelques enzymes. Je peux vous donner un exemple. C'est une enzyme appelée glutathion S transférase. Le glutathion est un dipeptide très important pour le mécanisme de détoxification de l'organisme. Dans les cellules, il peut se lier au métal (pas à l'aluminium mais au cadmium ou au mercure), le capturer et l'en faire sortir.


Lorsque la glutathion S transférase, l‘enzyme qui transforme le glutathion dans sa forme active est bloquée par le mercure, le glutathion ne peut plus jouer son rôle. En d'autres termes, lorsque le mercure entre dans les cellules, un des quelques mécanismes que nous avons dans notre organisme pour l'expulser est inhibé. C'est probablement une des recherches les plus importantes.
D'autres concernent une enzyme appelée TTP (thymidine triphosphate). C'est l'enzyme qui aide les cellules et plus particulièrement les cellules nerveuses, à produire la tubuline. La tubuline est une molécule à l'intérieur de l'axone des nerfs. C'est un des constituant des microtubules.
C'est comme une ficelle le long de laquelle toutes les substances qu'une cellule a besoin de “ manger ” sont transportées. C'est ce que l'on appelle le transport axonal antérograde. Ce transport antérograde permet, entre autres, le renouvellement des protéines membranaires de l'axone. C'est le déplacement, le long des microtubules de l'axone, de petites vésicules contenant des macromolécules. Elles apportent notamment toutes les substances neurotransmettrices jusqu'aux terminaisons nerveuses.
Le problème est que les cellules nerveuses et les terminaisons nerveuses ont une propriété qu'aucune autre cellule n'a. Elle s'appelle la curiosité. Les cellules nerveuses balayent constamment l'environnement. Quand des substances sont transportées le long des microtubules jusqu'aux terminaisons nerveuses, l'intelligence des cellules leur permet de reconnaître si c'est une toxine, quelque chose de bénéfique, quelque chose pouvant être absorbé, quelque chose pouvant être utilisé dans un objectif précis et ensuite, elles repoussent ces substances à l'extérieur. Maintenant, il y a une exception. Quand le mercure échappe à la surveillances des cellules nerveuses qui l'absorbent, il voyage le long des molécules de tubuline et détruit l'enzyme qui les fabrique. Les molécules de tubuline doivent être renouvelées très fréquemment. Quand le mercure voyage le long des microtubules, elles sont détruites. Le mercure peut entrer dans les cellules où il reste piégé pour toujours. En fait, il se piège lui-même dans les cellules.

Ensuite, si des enzymes, par exemple, dans les mitochondries, - il y a beaucoup de recherches sur ce sujet -, sont inhibées par le mercure, les cellules ne peuvent plus produire d'ATP, elles deviennent fatiguées et ne peuvent plus assumer toutes leurs fonctions. Par exemple, si c'est une cellule productrice d'hormones, elle ne peut plus produire d'hormones, si c'est une cellule qui produit de l'insuline, elle ne pourra plus produire d'insuline, … et, ainsi, les cellules vivent encore mais elles sont malades.
Le mercure est capable de faire cela à n'importe quelle cellule de l'organisme. Selon la fatigue de la personne, son alimentation ou son style de vie, sa génétique, le champs électromagnétique auquel le corps est exposé, le mercure voyage vers différents endroits et se concentre dans des sites légèrement différents pour chaque personne.

C'est pourquoi, les symptômes de la toxicité du mercure ou d'autres métaux lourds peuvent avoir l'air extrêmement différents d'un individu à l'autre. Il est sûr qu'il n'existe pas une seule maladie dont les causes ne puissent être déclenchées, accélérées ou amplifiées par le mercure. Bien sûr, il existe certaines maladies dans lesquelles il ne joue aucun rôle. Mais il n'existe pas une seule maladie où on ne devrait pas le suspecter.

Comment savoir si nous avons trop de mercure ou d'autres métaux toxiques dans notre organisme ?

Il existe un certain nombre de symptômes majeurs. Je vais vous donner la meilleure façon de soupçonner. D'abord, il y a la fatigue. En second, parmi les symptômes les plus fréquents, une dépression de niveau modéré. Le troisième que j'appelle l'aveuglement des sens est, en fait, un affaiblissement de l'acuité sensorielle. Ainsi, par exemple, si vous allez dans un pré, d'abord, vous sentez les fleurs et, très rapidement, après quelques minutes vous ne sentez plus rien parce que vous vous êtes habitué. Quand vous êtes intoxiqué par le mercure, vous ne sentez pas les fleurs lorsque vous entrez dans le pré. Vous allez dans un pré, mais vous n'êtes pas excité par le parfum des fleurs, vous ne voyez pas les couleurs alors que c'est rempli partout de couleurs, si quelqu'un vous touche, vous n'êtes pas excité et les aliments n'ont plus le goût qu'ils avaient auparavant.

Cet aveuglement des sens est, je pense, l'un des premiers symptômes qui survient et peut-être aussi l'un des plus sévères. Cela parce que vous avez besoin de plus en plus d'excitants pour sentir quelque chose et que vous êtes vraiment malade. La moto que vous conduisez doit aller de plus en plus vite pour que vous ayez plaisir à la conduire ou la musique doit être de plus en plus forte pour que vous l'entendiez et l'appréciez, les aliments doivent être de plus en plus épicés, de plus en plus salés ou sucrés pour que vous sentiez quelque chose.

Enfin, un quatrième symptôme que je placerais ici, c'est la douleur chronique, les fibromyalgies. C'est typique. Ce sont des douleurs généralisées dans tout le corps et ce sont les symptômes les plus importants. En fait, les gens savent qu'ils sont intoxiqués au mercure lorsque quelque chose ne va plus comme avant dans leur corps. En terme de diagnostic médical, c'est très difficile avec la médecine conventionnelle actuelle.
Pour établir la suspicion de la présence de métaux toxiques, j'utilise une forme de kinésiologie, un test musculaire et, ensuite, je confirme ses résultats par un travail d'inventaire des symptômes.

Une fois le diagnostic établi, que faut-il faire ?

D'abord, une fois que l'on a raisonnablement établi que le mercure est la cause ou qu'il contribue à la maladie d'un patient, il faut sélectionner un programme de détoxification spécifique pour cette personne. En général, il est vrai que plus la personne est malade, plus son état est sérieux, plus le programme de détoxification doit être léger. Et c'est un paradoxe que les gens ont du mal à comprendre. Cela veut dire que si vous êtes en bonne santé et que vous avez seulement quelques petits symptômes, vous pouvez utilisez tous les médicaments DMPS, DMSA, … par voie injectable ou orale. Mais plus vous êtes malade, plus il est dangereux d'utiliser ces substances et plus il est préférable d'aller vers des substances naturelles plus douces.

Un diagnostic précis est donc très important pour le choix du traitement ?

Oui. J'ai réussi avec succès de nombreux diagnostics et programmes de détoxification. J'ai développé une approche simple qui fonctionne très bien. J'utilise mon test musculaire biofeedback pour déterminer quel métal est stocké, à quels endroits et quels agents détoxifiants seront les plus efficaces et les mieux adaptés au sujet. Je prends un échantillon de cheveux et je l'analyse. Cela montre la présence ou l'absence d'un métal toxique. Les métaux atteignent la racine des cheveux à travers le flux sanguin. Seuls les cheveux peuvent montrer ces métaux qui ont été dans le sang les six dernières semaines.
Cela signifie que les cheveux reflètent seulement une intoxication aiguë aux métaux mais non la véritable charge dans l'organisme. Ensuite, nous commençons un programme de détoxification. Six semaines, après un nouvel échantillon de cheveux est envoyé au laboratoire et analysé. Sans les tests musculaires nous aurions 25 ans de retard.

Quels problèmes pouvez-vous rencontrer au cours d'un programme de détoxification ?

En fait, il y a deux problèmes fréquents. L'un, lorsque vous prenez un agent détoxifiant qui déclenche, par exemple, la libération du mercure, il crée une condition de réflexe. Cela veut dire que l'organisme va penser que l'agent détoxifiant est en fait une toxine. Quand le métal sort du corps, au moment où l'agent détoxifiant se lie au métal, un état d'alarme se déclenche. Les gens deviennent très souvent réactifs aux agents détoxifiants les plus efficaces. Ils ne les supportent pas. Il faut dans ce cas, après une première phase de traitement, attendre six semaines pour que l'organisme oublie et ensuite vous pouvez recommencer le traitement.
L'autre problème est que la plupart des substances ont deux fonctions. L'une, la mobilisation, déclenche la libération de la toxine de l'endroit où elle est cachée dans l'organisme. La mobilisation devrait conduire à l'excrétion de la toxine mais elle peut également aboutir à une redistribution. L'organisme a fait du mieux qu'il pouvait en stockant la toxine à un endroit. Par la mobilisation, nous disons à l'organisme que nous savons mieux que lui où placer la toxine. En fait, nous ne le savons pas. Maintenant, vous interrompez le travail de l'organisme.

Chaque substance détoxifiante qui tire des substances stockées de leur sommeil déclenche, comme en secouant un arbre la chute des fruits, une redistribution de ces substances. C'est le premier effet. Ensuite, il y a un deuxième effet dans lequel l'agent détoxifiant se lie aux toxines et les pousse hors de l'organisme. Mais le grand problème c'est que lorsque quelqu'un est très intoxiqué, la plupart des agents détoxifiants vont déclencher la libération de plus de substances stockées qu'ils ne sont capables de transporter hors de l'organisme. Ainsi, même si les agents détoxifiants entraînent des substances toxiques hors du corps, le malade ira cliniquement plus mal à cause des substances stockées. Par exemple, quand les choses stockées dans les tissus conjonctifs sortent et viennent en contact avec le système immunitaire, avec des nerfs,... Alors tout va réagir et se mettre en état d'alerte et la personne va être très très malade.

La solution pour cela est de trouver une combinaison d'agents. Une combinaison d'agents qui va lier davantage de molécules qu'elle n'en libère et ensuite, tout se passe doucement et il n'y a plus de problème. Par exemple, avec la chlorella. De fortes doses de chlorella déclenchent souvent une libération beaucoup plus importante de toxines qu'elle ne peut en emporter hors du corps. Une forte dose de chorelle déclenche même davantage de liaisons que de libérations. C'est une question de dose.

Par exemple, j'aime donner la chlorella pendant trois ou quatre jours à forte dose et ensuite plus du tout. Puis, toute les deux semaines, je la redonne pendant trois ou quatre jours à doses très élevées et ensuite je fais à nouveau une pause. Et c'est la même chose avec les autres agents. Il est généralement mieux de donner des agents naturels à doses très élevées pendant des périodes très courtes car cela empêche le patient d'avoir des allergies. Connaître ces principes rend la détoxification sans danger. Si le patient a une crise, on vérifie le traitement et on trouve très vite le problème. Cela prévient également le déclenchement de libération de substances toxiques pendant de longues périodes.
L'organisme a besoin d'un break et durant un break vous utilisez différents agents. J'en utilise quatre ou cinq différents pendant un, deux, trois ou quatre jours, puis un autre pendant deux, trois ou quatre jours et, au bout d'un moment, le premier agent revient.

Quels agents utilisez-vous ?

Dans le choix des agents détoxifiants, plusieurs points sont à prendre en considération. Après avoir déterminé l'agent adapté au patient et au métal en cause, il faut considérer dans quel compartiment du corps est stocké ce métal. Par exemple, l'algue chlorella est idéale pour débarrasser complètement l'intestin de tous les métaux toxiques mais elle sera peu efficace sur du mercure logé dans le cerveau.

Chaque agent a un site d'action privilégié qui détermine quand, de quelle façon et sur quelle durée il doit être utilisé. Des agents à effets multiples sur les composants de différents métaux sont à la base de notre programme de détoxification. D'autres, plus spécifiques, sont utilisés seulement dans des situations bien définies.
J'utilise la chlorella, le coriandre, différentes formes d'ail, très efficaces et puis nous avons différentes plantes dont nous avons besoin pour libérer le métal des reins ou du foie.

Pour le foie nous utilisons aussi de la phosphatidyl choline, la lécithine, et pour les reins j'utilise l'ail. Différentes formes d'ail, d'autres substances et beaucoup de boissons pour conserver les reins en état de fonctionnement.
Nous devons conserver les organes à détoxifier ouverts. Quelquefois, à la place de chlorella, j'utilise de la chitine, du chitosan. La chitine se lie aisément aux métaux et c'est très efficace. Le bêta-sitostérol, les phytostérols sont aussi très bons utilisés à la place de chlorella. Et ensuite, j'aime rester avec des plantes pures.

Utilisez-vous d'autres nutriments, par exemple, des vitamines ou des minéraux ?

Dans certaines circonstances, le sélénium est un antioxydant, dans d'autres un pro-oxydant. Je n'aime pas utiliser ce terme d'antioxydant parce que c'est un panier où il y a trop de choses différentes. Par contre, la vitamine E est très utile dans la détoxification. La vitamine E et le zinc par exemple est une très mauvaise idée mais un grand nombre de gens l'utilisent. Le zinc a un effet synergique avec le mercure. Et ainsi certains antioxydants sont une très mauvaise idée, et d'autres une très grande idée. La vitamine E devrait être donnée tout le temps mais ni le zinc ni le sélénium. Le sélénium est très bien mais uniquement quand il est associé à une sauna thérapie.

L'oxygène traverse la barrière hémato-cérébrale et, aux États-Unis, beaucoup de gens suivent une oxygénothérapie avec des bouteilles d'oxygène en même temps que leur détoxification. Lorsque le reste du corps est détoxifié, l'oxygène est une grande idée parce que cela ouvre la barrière hémato-cérébrale et alors les métaux peuvent sortir du cerveau. Lorsque le reste du corps a encore plus de toxine que le cerveau, et que vous ouvrez la barrière hémato-cérébrale avec de l'oxygène le métal de l'organisme passe dans le cerveau.

Dans ce cas, davantage d'oxygène est une mauvaise idée.

Mais comment savoir qu'une partie de l'organisme est détoxifiée ou non ?

Mon système de test musculaire est exactement fait pour cela. Il me prend moins de deux minutes pour examiner l'organisme, trouver où sont les métaux, les identifier et savoir de quels agents détoxifiants on a besoin. Et cela prend deux minutes.

Sans test, on peut l'évaluer par les symptômes. Par exemple, quand vous donnez à quelqu'un de la vitamine C, cela déclenche la libération du mercure vers les reins, le foie, et le patient dans les jours suivant a des maux de dos sévères parce que les métaux lourds ont atteint les reins. On met alors en place une procédure ou neurothérapie. C'est similaire à de l'acupuncture pour “ouvrir” les reins et les maux de dos disparaissent vraiment.
Donc, généralement, il y a des symptômes qui vont suggérer que les métaux bougent d'un compartiment de l'organisme à l'autre. Même s'ils arrivent dans un nouveau compartiment de l'organisme, reconnaître les symptômes est alors relativement simple.
Vous n'avez pas vraiment besoin de tests musculaires si ces observations sont faites avec précaution. Si vous demander précisément au patient où il a mal, s'il répond précisément où se situe le trouble, c'est très facile.

KLINGHARDT Dietrich (M.D, Ph. D.)
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