La phényléthylamine (PEA) stimule les neurotransmissions et augmente l'activité mentale, rendant ainsi les sujets traités plus alertes. Elle est utilisée avec succès dans le traitement de certaines dépressions et pourrait également avoir son utilité dans celui des troubles de déficit d'attention avec ou sans hyperactivité. |
La phényléthylamine est naturellement produite dans le cerveau où elle est responsable de la médiation des expériences associées au plaisir et à la sensibilité intellectuelle. Ainsi, la PEA a été baptisée pour cette raison la «molécule de l'amour». Elle est classée, en terme de concentration, parmi les neurotransmetteurs mineurs. Elle est synthétisée à partir de la phénylalanine. |
La PEA soulage 60 % des dépressions
On a découvert, il y a une trentaine d'années, que dans le cerveau de patients dépressifs, les niveaux de PEA étaient inférieurs à ceux de sujets en bonne santé1. |
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L'administration de PEA ou de l'un de ses précurseurs, la L-phénylalanine, en association avec de la sélégiline, atténue les signes de dépression et améliore l'humeur aussi rapidement que le feraient des amphétamines mais sans produire d'accoutumance. Ces effets sont également soutenus et apparents chez des patients insensibles à des traitements conventionnels3. |
La PEA contrôle la dépression chez 60 % de personnes dépressives, un pourcentage identique à celui rencontré avec les principaux antidépresseurs comme le Prozac, mais elle est beaucoup moins toxique. |
La PEA et déficits d'attention
La PEA semble affecter les patients souffrant de troubles de l'attention. Dans le cerveau, la PEA est synthétisée à partir de deux acides aminés : la phénylalanine et la tyrosine. Dégradée en acide phénylacétique (PAA) par l'enzyme monoamineoxydase, la PEA est ensuite éliminée dans les urines. Or la PEA et la PAA sont toutes deux réduites dans les urines de patients atteints de déficit d'attention. Il en est de même des niveaux plasmatiques des deux acides aminés. Ces observations ont conduit des chercheurs à penser que la PAA pouvait jouer un rôle dans le développement des troubles de déficits d'attention, voire même le renverser. |
Ces médications sont des stimulants bien connus qui aident les patients à se concentrer. Ce qui est moins connu, c'est que ces médicaments agissent en augmentant les niveaux de PEA. Augmenter les niveaux de PEA améliore la concentration et stimule l'activité mentale. |
Une relation entre exercice physique et PEA
Il est bien établi que l'exercice physique améliore le fonctionnement du corps. On a également constaté qu'il améliore également le fonctionnement mental, réduit la durée de rétablissement après des lésions cérébrales et prévient le déclin de la mémoire lié au vieillissement. |
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Des chercheurs ont demandé à un groupe de vingt jeunes gens en bonne santé, âgés d'environ 22 ans, de prendre part à une expérience pour déterminer de quelle façon l'exercice physique affectait les niveaux de PEA. Les sujets se sont entraînés chaque semaine pendant quatre heures, pratiquant des exercices modérés à intensifs. Ils ont ensuite complètement arrêté les exercices pendant une semaine et des échantillons d'urine ont été prélevés pour mesurer les niveaux d'acide phénylacétique (PAA). Le lendemain, les sujets se sont à nouveau entraînés et ont couru à 70 % de leur capacité cardiaque totale, un niveau susceptible de modifier l'humeur. Les chercheurs ont évalué l'effet de cet exercice et à nouveau prélevé des échantillons d'urine. Les résultats ont montré une augmentation de 77 % des niveaux de PAA après l'exercice. Ces augmentations variaient cependant de façon considérable par rapport au jour précédant allant de 14 à 572 % chez 18 des 20 sujets. |
- 1 Sabelli H.C. et al. Phenylethylamine hypothesis of affective behavior, Am. J. of Psychiatry, 1974 (June) ; 131(6) : 695-99. - 2 Mosnaim A.D. et al. The influence of psychotropic drugs on the level of endogenous 2-phenylethylamin in rabbit brain. Biol. Psychiatry 1974 Apr; 8(2); 227-34. Borison R.L. et al. Brain 2-phenylethylamin as a major mediator for the central actions of amphetamine and methylphenidate. Life Sci. 1975 Oct 15; 17(8): 1331-43. - 3 Sabelli H.C. et al. Phenylethylamine modulation of affect : therapeutic and diagnostic implications ? J. Neuropsychiatry Clin. Neurosc. 1995; 7: 6-14. - 4 Sabelli H. et al. Sustained antidepressant effect of PEA replacement. J. Neuropsychiatry Clin. Neurosc. 1996 Sp; 8(2) 168-71. - 5 Jansen P.A. et al. Does phenylethylamine act as an endogenous amphetamin in some patients ? Int. J. Neuropsychopharmacol. 1999 Sept ; 2 (3) :229-240. - 6 Szabo A. et al. Phenylethylamine, a possible link to the andepressant effects of exercise. Br. J. Sports Med. 2001; 35: 342-343. |
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