Faire diminuer la graisse viscérale abdominale

L'excès de graisse abdominale est non seulement inesthétique mais peut surtout être le signe d'un syndrome métabolique qui augmente le risque de maladie cardio-vasculaire, d'accident cérébro-vasculaire et de diabète. Ce sont de bonnes raisons pour essayer de réduire cette graisse abdominale. La glabridine, un des flavonoïdes extraits de la racine de réglisse, semble être une aide réellement efficace pour y parvenir.

Les dangers d'une graisse viscérale trop importante

L'obésité viscérale est directement liée au syndrome métabolique qui se caractérise par une glycémie mal contrôlée et une dysinsulinémie conduisant à l'hyperglycémie, une pression sanguine élevée et un profil lipidique sanguin anormal. Les personnes de plus de quarante ans présentent des risques encore plus importants qui se développent au fur et à mesure que le syndrome métabolique progresse. Ces risques incluent l'athérosclérose des artères coronaires, l'infarctus, le diabète de type II, avec les complications circulatoires et vasculaires périphériques et les accidents cérébro-vasculaires.
Les graisses abdominales contribuent au syndrome métabolique de deux façons parce que constituées de deux types métaboliques différents, chacun d'eux étant transporté dans des zones différentes. La graisse sous-cutanée qui s'accumule en dessous de la peau peut être inesthétique mais n'est pas dangereuse. La graisse viscérale, située profondément dans l'abdomen, est, comme la recherche l'a montré, « une véritable bombe à retardement ». Elle est située sous les muscles et entoure les organes vitaux. La graisse viscérale est particulièrement inquiétante parce que son accumulation progressive est une cause d'insulinorésistance, l'une des premières perturbations métaboliques conduisant au syndrome métabolique. Les cellules de la graisse viscérale ne sont pas quiescentes. Elles sont métaboliquement actives et produisent tout un éventail d'hormones peptidiques, comme l'angiotensine, et des cytokines inflammatoires comme la protéine réactive?C ou l'interleukine-6 (IL-6) qui agissent sur d'autres cellules à distance pour produire l'inflammation. L'angiotensine agit comme un médiateur chimique ou comme un peptide de signalisation qui peut élever la pression sanguine provoquée par la constriction des vaisseaux sanguins périphériques. Une augmentation, même modérée, de la graisse viscérale peut également produire une inflammation mesurable des cellules endothéliales tapissant les vaisseaux sanguins.

Une action sur la graisse viscérale abdominale cliniquement démontrée

On a montré que la glabridine, le flavonoïde le plus abondant dans la racine de réglisse Glycyrrhiza glabra L., diminue la graisse viscérale. Elle a également des propriétés antioxydantes ainsi que la capacité d'abaisser la glycémie. La glabridine régule à la baisse la synthèse des graisses, tout en accroissant l'activité des enzymes responsables de la dégradation des tissus adipeux.
L'ingestion d'un extrait de Glycyrrhiza glabra améliore à la fois l'expression génique et l'activité enzymatique pour brûler les graisses et pour prévenir la synthèse des graisses dans le foie. En signalant l'expression des gènes qui contrôlent les mécanismes de stockage, il semble avoir une influence positive sur le métabolisme des graisses et décourager l'accumulation des graisses viscérales.

La leptine contrôle mieux le diabète de type I que l'insuline - chez des souris 4 By : Bradley Fikes - March 1st, 2010
La racine de réglisse, la racine des espèces légumineuses Glycyrrhiza, est consommée depuis plus de quatre mille ans, déjà à l'époque de l'Égypte ancienne, et c'est l'un des végétaux les plus utilisés dans les aliments et les médecines traditionnelles, orientale et occidentale.
La racine de réglisse et ses extraits aqueux sont également employés comme agents édulcorants ou aromatiques dans les produits alimentaires parce qu'ils contiennent de la glycyrrhizine, qui a un pouvoir sucrant cent à deux cents fois plus important que le sucre de table.
La racine de réglisse contient plus de quatre-vingts polyphénols bioactifs. La glabridine est le principal flavonoïde polyphénolique spécifique à la licorice Glycyrrhiza glabra L. Elle a une activité antioxydante, oestrogénique, anti-néphritique et destructrice des radicaux libres. Elle inhibe l'activité d'Helicobacter pylori ainsi que la réabsorption de la sérotonine, la mélanogenèse et l'inflammation.
Un extrait concentré huileux breveté de racine de réglisse, standardisé en polyphénol et en glabridine, a été développé. Des études ont montré son activité bénéfique sur la graisse viscérale abdominale.

Dans une étude, des rats obèses ont été alimentés avec une nourriture riche en graisse supplémentée avec l'extrait de Glycyrrhiza. Les résultats ont montré que l'ajout de l'extrait de racine de réglisse diminuait de façon significative le poids du tissu adipeux abdominal, tout en abaissant les triglycérides hépatiques et sériques¹.
Dans une étude similaire, des souris diabétiques ont été alimentées avec une nourriture riche en graisse et supplémentées avec l'extrait de racine de réglisse pendant quatre semaines. Dans le groupe supplémenté, par rapport au groupe témoin, un gain de poids corporel moins important, une diminution du poids des tissus adipeux abdominaux et de la glycémie ont été observés². Une autre étude a montré que, chez des souris obèses nourries avec une alimentation riche en graisse supplémentée avec l'extrait de racine de réglisse, le poids des tissus adipeux abdominaux et le gain de poids étaient significativement réduits, leurs cellules adipeuses plus petites et l'état dégénératif des graisses des cellules de leur foie amélioré³.
Des études sur l'homme ont donné des résultats similaires. Dans un essai randomisé, en double aveugle contrôlé contre placebo, cent trois sujets en surpoids ont été supplémentés avec 300 mg par jour d'un extrait de racine de réglisse pendant douze semaines. Les résultats indiquent une différence significative dans les modifications du poids corporel et de l'index de poids corporel entre le groupe supplémenté et celui sous placebo. De plus, les chercheurs ont observé que l'effet réducteur de poids de l'extrait de Glycyrrhiza était plus spécifiquement dû à une diminution de la graisse corporelle⁴.
Une étude de huit semaines, contrôlée contre placebo, a été conçue pour déterminer la dose efficace de flavonoïdes d'huile de racine de réglisse et a testé 300, 600 et 900 mg quotidiens sur des sujets en surpoids (56 hommes et 28 femmes). Dans le groupe ayant pris la dose de 900 mg, une diminution significative du poids corporel, de l'index de masse corporelle et de la masse grasse a été observée après quatre et six semaines d'ingestion⁵.

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Références :

1. Kamisoyama H. et al., Investigation of the anti-obesity action of licorice flavonoid oil in diet-induced obese rats. Biosci. Biotechnol. Biochem. 2008 Dec. ; 72(12) : 3225-31.
2. Nakagawa K. et al., Licorice flavonoid suppress abdominal fat accumulation and increase in blood glucose level in obese diabetic KK-A(y) mice. Biol. Pharm. Bull. 2004 Nov. ; 27(11) : 1775-8.
3. Aoki F. et al., Suppression by licorice flavonoids of abdominal fat accumulation and body weight gain in high-fat diet-induced obese C57BL/6J mice. Biosci. Biotechnol. Biochem. 2007 Jan. ; 71(1) : 206-14.
4. Tominaga Y. et al., Licorice flavonoid oil effects body weight loss by reduction of body mass in overweight subjects. J. Health Sci. 2006 ; 52(6) : 672-683.
5. Aoki F. et al., Clinical safety of licorice flavonoid oil (LFO) and pharmacokinetics of glabridin in healthy humans. Journal of the American College of Nutrition, 2007. Vol. 26, n° 3, 209-218.

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