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01-09-1998

NUTRITION : comment dépister arnaques et produits bidons ?


La consommation de suppléments nutritionnels est en augmentation rapide. Pharmaciens, parapharmaciens, magasins diététiques, médecins, naturopathes, vendeurs par correspondance, vendeurs en direct ou en multi-niveaux, grande distribution : une multitude de commerçants et de prescripteurs offrent au public des milliers de produits de fabrication locale ou d'importation, sous des centaines de marques différentes. Dans ce foisonnement - certains diraient cette confusion - le meilleur côtoie souvent le pire. De vulgaires placebos dénués du moindre intérêt voisinent sur les étagères avec des produits de prévention efficaces et des alternatives thérapeutiques originales. Dans ce numéro de NUTRANEWS, nous apportons au consommateur quelques éléments de méthode qui lui permettront, même s'il n'est pas un spécialiste, d'éviter les pièges les plus grossiers et de réaliser, par lui-même, des choix libres et informés ! voici 10 points à surveiller, pour éviter de vous faire avoir !
Les « Apports Quotidiens Recommandés » : une notion à revoir !

Ces fameux AQR (ou RDA pour « Recommended Daily Allowances » sur les produits étiquetés en anglais) sont les quantités minimales de vitamines et de certains minéraux que vous devez absolument consommer pour éviter de développer des maladies de carence : le Scorbut pour la vitamine C, le Beri Beri pour la vitamine B 1, la Pellagre pour la vitamine B 3, etc. Ces seuils inférieurs, calculés par l'Organisation Mondiale de la Santé, sont interprétés par l'administration, en France et dans certains autres pays, comme étant les valeurs qui représentent un apport nutritionnel adéquat pour le consommateur moyen. Cette interprétation est fondamentalement inexacte car les AQR sont avant tout des « Apports Minima Indispensables » qui n'ont jamais été calculés pour assurer une nutrition adéquate, et encore moins une nutrition optimale, à qui que ce soit. Cependant, ces chiffres sont utilisés statistiquement pour définir des normes qui régissent certains projets gouvernementaux comme la composition des repas dans les cantines scolaires. Les accroître augmenterait le coût de tels programmes. La conséquence est que, comme pour beaucoup de programmes publics, on planifie en fait la médiocrité : au lieu de rechercher leur état de santé optimal, le gouvernement se contente de faire en sorte que les enfants qui mangent à la cantine ne souffrent pas d'anémie…

Lorsque vous choisissez vos suppléments, ceux ci mentionnent souvent le pourcentage de l'AQR pour les vitamines et certains des minéraux qu'ils contiennent. Posez-vous deux questions :

Ces niveaux sont ils « adéquats » ?

Si vous vous nourrissez vraiment correctement, que vous évitez les excès de sucre et de graisses, que vous faites régulièrement de l'exercice, que vous n'êtes pas stressé, que vous ne fumez pas, que vous buvez modérément de l'alcool et que vous vivez dans un environnement non pollué, alors la réponse est… peut-être. Peut-être, parce que les soi disant experts du gouvernement n'y connaissent en fait pas grand chose et que les AQR sont redéfinis constamment. Songez qu'il y a 10 ans seulement, il n'y avait pas d'AQR pour la vitamine E et qu'il y a 5 ans il n'y en avait pas non plus pour le Sélénium. Les propriétés bénéfiques de ces nutriments essentiels ont depuis fait les gros titres de la presse scientifique internationale.

Ces niveaux sont ils « optimaux » ?

La réponse est un NON catégorique. Il y a une différence immense entre ne pas être gravement malade et être en pleine forme, et c'est là que des suppléments dosés physiologiquement vont faire une réelle différence ! Ne gaspillez pas votre argent à acheter des « multivitamines » dosées aux AQR : vous n'en avez nul besoin. Cela fait longtemps que personne n'est décédé du scorbut dans les hôpitaux français. Dans les produits de ce type - ceux qui font de la publicité à la télévision - le coût des nutriments est infime et vous payez essentiellement pour des frais de marketing et pour les marges de multiples intermédiaires. N'achetez que des produits dosés pour être efficaces, et de préférence à des sociétés qui sont capables de vous expliquer pourquoi tel nutriment doit être supplémenté à tel dosage.

Les Vitamines : trois petits « détails » à vérifier

doivent elles être « naturelles » ou « de synthèse » ?

Ce genre de débat ne devrait pas soulever de telles passions. Une vitamine est une chaîne d'atomes attachés ensemble pour former une molécule. Les molécules fabriquées dans les usines de la nature sont identiques à celles fabriquées dans les laboratoires et ont la même activité biologique. Ce principe général s'applique à la plupart des vitamines, qui sont des molécules assez simples. La question ne se pose d'ailleurs pas en pratique, puisque pour la quasi totalité des vitamines, il n'existe même pas d'offre de matières premières de source naturelle. Ce principe général mérite cependant quelques corrections :

  • une vitamine très importante, la vitamine E, est constituée de plusieurs isomères : alpha, bêta, gamma et delta tocophérols, auxquels il faut ajouter des composants proches : alpha, bêta, gamma delta tocotrienols. La forme synthétique de la vitamine n'apporte que l'isomère alpha des tocophérols, le plus actif. Or les quatre isomères ont leur importance et nous recommandons pour cette raison d'utiliser de préférence des suppléments de vitamine E de source naturelle (comme celle du laboratoire Henkel), complétés éventuellement par un apport spécifique équilibrant en isomère gamma tocophérol.

  • Le Bêta carotène est un précurseur naturel de la vitamine A qui possède également une activité propre. D'autres caroténoïdes ont une activité complémentaire et synergique : le Lycopène, la Lutéine, l'Alpha carotène, la Zéaxanthine, la Cataxanthine, etc.). Nous conseillons de consommer de préférence du Bêta carotène de source naturelle, comme celui extrait de l'algue Dunaliella Salina, car il contient également des quantités faibles mais utiles de ces autres caroténoïdes.

  • Dans leur contexte « alimentaire », les vitamines sont parfois accompagnées de cofacteurs qui facilitent et potentialisent leur assimilation. C'est le cas des flavonoïdes pour la vitamine C. Les « multivitamines » de qualité apportent en général les deux simultanément.

    Les vitamines doivent être consommées ensemble pour éviter tout déséquilibre et faire jouer leur synergie.

    Ceci est particulièrement vrai des vitamines A, E et C et du groupe des vitamines B. Des études récentes ont mis en évidence le risque de déséquilibre pouvant provenir d'un apport prolongé et important en une seule vitamine. Ne consommez pas de manière prolongée des dosages élevés de vitamine C sans accroître simultanément vos apports en vitamine E et en Bêta carotène, et réciproquement.

    Les quantités de vitamines sont parfois exprimées dans des unités bizarres et cela crée une certaine confusion.

    Sachez que :

  • 1 ER (équivalent rétinol) = 1 mcg de rétinol (vitamine A) = 6 mcg de Bêta carotène = 3,33 UI (unités internationales)

  • 1 mg d'acétate de dl-alpha-tocopherol (vitamine E de synthèse) = 1 UI

  • 1 mg de d-alpha-tocopherol (vitamine E naturelle) =1,49UI
  • Les minéraux : savoir lire une étiquette !

    La valeur élémentaire d'un minéral est la quantité de ce minéral contenue dans un composé. Si, par exemple, vous voyez sur une étiquette :

    Zinc chelaté à des acides aminés : 15 mg


    Ne pensez pas que vous achetez 15 mg de zinc ! vous achetez 1,5 mg de zinc et 13,5 mg d'acides aminés. On peut ainsi faire croire qu'un produit contient beaucoup plus d'un minéral qu'il n'en apporte réellement. Un bon moyen de vérification est de regarder le pourcentage de l'AQR (si elle existe) pour ce minéral car il doit, lui, être calculé en fonction de l'apport en minéral élémentaire.

    Les minéraux dits « chelatés » sont combinés (attachés) à une substance organique (transporteur) pour les rendre plus faciles à absorber. Ce type de préparation copie le processus utilisé par l'organisme pour absorber les minéraux. Dans certains cas, comme celui du Fer, la forme inorganique, non chelatée, du minéral peut non seulement ne pas être absorbée mais causer des troubles intestinaux. Bien que les minéraux chelatés soient plus coûteux, ils sont d'une bien meilleure bio-disponibilité et ce sont ceux que vous devriez consommer. Pour déterminer la forme d'un minéral, regardez simplement le mot qui suit le nom du minéral :
    Minéraux inorganiques Minéraux chelatés (organiques):
    carbonate ascorbate

    chloride

    aspartate
    hydroxide

    citrate

    iodide gluconate
    oxide lactate
    phosphate orotate
    sulfate  

    Parfois le minéral chelaté utilisera uniquement le suffixe « chelate ». Dans d'autres cas, certains minéraux « ciblés » sont chelatés à des acides aminés spécifiques. Si un complexe minéral se termine par un nom d'acide aminé et le suffixe « ate », il s'agit aussi d'un minéral chelaté (ainsi le Calcium chelaté à la Lysine se nomme Calcium Lysinate).

    Les acides aminés : savoir à quoi ils servent !

    Les acides aminés sont de deux types : essentiels, si l'organisme ne peut pas les synthétiser et qu'il faut se les procurer dans l'alimentation, et non essentiels, lorsque l'organisme peut les synthétiser lui-même à partir d'autres substances : les précurseurs. Avec les acides aminés, l'organisme fabrique d'autres composés souvent fort utiles : les métabolites. Le tableau ci-dessous définit précurseurs et métabolites des acides aminés les plus importants :

    Acide Aminé

    Précurseur

    Métabolite

    Acide Aminé

    Précurseur

    Métabolite

    Alanine

    Carnosine, Anserine

    Glucose

    Leucine

    Essentiel

    Graisses

    Arginine

    Ornithine

    Ornithine, Creatine

    Lysine

    Essentiel

    Carnitine, Citrulline

    Acide Aspartique

    Acide Glutamique

    Orotates

    Methionine

    Essentiel

    Cystéine, Taurine

    Carnitine

    Méthionine, Lysine

    Acetyl L-Carnitine

    Ornithine

    Arginine

    Arginine, Proline

    Cystéine

    Méthionine

    Cystine, Glucose, NAC

    Phénylalanine

    Essentiel

    Tyrosine, Dopamine Noradrénaline

    Cystine

    Cystéine

    __

    Proline

    Ornithine, Glutamine

    Hydroxyproline

    GABA

    Acide Glutamique

    Acide gamma- Hydro-
    xybutyrique

    Sérine

    Glycine

    Choline, Phospholipides

    Glutamine

    Acide Glutamique

    Acide Glutamique

    Taurine

    Cystéine

    Acide Glutamique

    Arginine, Ornithine

    Glutamine, GABA

    Thréonine

    Essentiel

    Glycine, Glucose, Sérine

    Glycine

    Sérine, Thréonine

    Glycogène

    Tryptophane

    Essentiel

    5-HTP, Sérotonine, Mélatonine, Niacine

    Histidine

    Acide Glutamique

    Histamine

    Tyrosine

    Phényla-
    lanine

    Dopamine, Noradrénaline

    Isoleucine

    Essentiel

    Graisses, sucres

    Valine

    Essentiel

    Sucre

    L'utilisation des acides aminés par le cerveau est un domaine d'étude passionnant. Certains acides aminés sont les précurseurs d'importants neurotransmetteurs et d'autres se comportent comme tels : 

    Acide Aminé

    Produit dans le cerveau

    Acide Aminé

    Action dans le cerveau

    Cystéine

      Acide Cystéique

    Alanine

      Inhibition

    Glutamine

      GABA, Acide Glutamique

    Acide Aspartique 

      Stimulation

    Histidine

      Histamine

    GABA

      Inhibition

    Phenylalanine

      Dopamine, Noradrénaline

    Acide Glutamique

      Stimulation

    Tyrosine

      Noradrénaline, Dopamine

    Glycine

      Inhibition

    Tryptophane

      Sérotonine, Mélatonine

    Taurine

      Inhibition

    Herbes et Phytonutriments : ce qu'il faut absolument savoir !

    Toutes les herbes ne sont pas nées égales et toutes les préparations à base d'herbes que vous trouverez sur les étagères ne sont pas identiques. Il y a beaucoup de produits sur le marché qui utilisent les noms d'herbes connues pour des raisons de marketing mais qui ne contiennent pas les importants principes actifs que vous êtes en droit d'attendre. Seuls des extraits standardisés peuvent procurer une quantité appropriée de principes actifs dans chaque unité de consommation. C'est cette garantie, la standardisation, qui permet seule de mesurer la qualité et l'efficacité d'un produit et donc de faire la différence entre de véritables phytonutriments et de vulgaires poudres de « Perlimpinpin ». Achetez des produits bon marché et vous n'aurez que ce que vous avez payé sans aucune garantie de qualité. Lorsqu'une herbe contient un principe actif (polyphenols pour le Thé Vert, ginsenosides pour le Ginseng, ginkgoflavonglycosides pour le Ginkgo Biloba, hypericine pour le Millepertuis, kavalactones pour le Kava Kava, etc) le nom de ce principe actif doit apparaître sur l'étiquette et la quantité de principe actif, c'est à dire ce que vous achetez réellement, doit être vérifiable aisément. N'achetez pas d'herbes ou de phytonutriments non standardisés !

    Dans une base de…

    Beaucoup de produits mentionnent, en plus de la liste de leurs ingrédients, que ceux ci sont contenus « dans une base de… » (suit en général une énumération plus ou moins longue de noms qui font rêver…). La base réunit en fait les substances qui homogénéisent les ingrédients, qui donnent sa consistance au comprimé, qui lui permettent ensuite de se dissoudre, ainsi que les excipients. Les bons fabricants indiquent toujours la nature de ces substances, s'ils en utilisent, pour que vous sachiez exactement ce que vous aller ingérer. Néanmoins, un nombre croissant de marques utilisent la « base » comme un gimmick publicitaire supplémentaire. Sur certains produits, vous verrez que la « base » est censée contenir une litanie de substances aux noms plus accrocheurs les uns que les autres. Ne vous y laissez pas prendre : cela ne signifie absolument rien. S'il y avait dans la « base » une quantité réellement significative du moindre nutriment, celui ci serait énuméré à sa place dans la liste des ingrédients et la quantité serait indiquée. S'il est listé dans la base, c'est que dans cette quantité et sous cette forme, il ne sert à rien. Vous auriez sans doute inhalé davantage cette « base » rien qu'en vous promenant dans les rayons d'un magasin diététique…

    Poudres, Gélules, Comprimés ou Softgels ?

    Il peut y avoir des différences importantes dans les résultats obtenus avec les nutriments selon que les mêmes ingrédients actifs sont administrés sous différentes formes. D'après une étude réalisée aux USA par le Dr Harry Demopoulos (Université de New York), 85 % des effets secondaires observés lors de la consommation de suppléments nutritionnels sont attribuables à des réactions allergiques (ou autres) aux liants, aux additifs et aux excipients utilisés pour fabriquer les comprimés. Dans 85 % des cas, ces effets secondaires ont été éliminés lorsque ces comprimés ont été remplacés par des gélules de gélatine contenant les seuls nutriments. C'est pourquoi il convient de préférer les gélules aux comprimés, lorsque cela est possible (certains nutriments ont malheureusement des caractéristiques physiques qui rendent le conditionnement en gélules très difficile). Une deuxième bonne raison est le temps nécessaire aux comprimés pour se dissoudre. Des comprimés bon marché peuvent prendre des heures à se dissoudre alors que les produits en poudre ou liquides sont absorbés presque immédiatement, et que les gélules se dissolvent en moins de 20 minutes. Les gélules sont plus chères que les comprimés mais elles valent chaque centime supplémentaire que vous paierez. Les capsules molles (softgels) sont la forme de conditionnement de préférence dès qu'il s'agit de nutriments liposolubles car ceux ci seront toujours mieux absorbés sur un support lipidique. Il convient cependant de choisir ce support pour sa résistance à l'oxydation et de l'additionner si nécessaire d'anti-oxydants liposolubles appropriés.

    « une fois par jour » : est ce suffisant ?

    Vous devez savoir que seuls un petit nombre de nutriments (les vitamines A, D, E, K, le Coenzyme Q 10, certains phytonutriments) sont liposolubles et donc stockables dans les graisses : l'organisme peut les conserver pour les utiliser au moment nécessaire. Il n'est donc pas indispensable de les consommer fréquemment : une fois par jour, voire un jour sur deux et vos besoins seront couverts. Mais la grande majorité des autres nutriments (vitamines, minéraux, acides aminés et phytonutriments) sont hydrosolubles : leur présence dans l'organisme n'a qu'une durée relativement limitée : quelques heures, le temps de la digestion…Si vous ne prenez vos nutriments hydrosolubles qu'une fois par jour, ils ne vous protégeront que pendant le tiers de la journée environ. Pendant 16 à 18 heures, les radicaux libres vous oxyderont sans relâche… Alors, prenez vos nutriments de base en trois fois : matin, midi et soir et bénéficiez d'une protection anti-oxydante permanente !

    Parfois, mieux vaut s'abstenir…

    La plupart des multivitamines bon marché contiennent des quantités importantes de Fer. Or, le Fer est un puissant catalyseur des processus oxydatifs et l'excès de Fer dans l'organisme accroît significativement le risque de cancer et de maladies cardio-vasculaires. Les hommes qui ont des concentrations en ferritine supérieures à 200 mcg par litre de sang ont une risque cardiaque double de ceux dont les concentrations sont normales (Fackelmann, « Excess Iron linked to heart disease », Science News, Sept.19, 1992). Nous pensons qu'une supplémentation en Fer n'est indiquée que sur la prescription d'un médecin, et sur la base de tests sanguins indiquant une anémie ferriprive (la plupart des cas d'anémie ne sont pas dus à des déficiences en Fer, mais en acide folique ou en vitamine B 12).

    Méfiez-vous de ceux qui utilisent systématiquement anecdotes et témoignages à l'appui de leurs allégations :

    Etablir des vérités médicales demande des enquêtes difficiles et répétées, des expériences réalisées d'abord en laboratoire, puis sur des modèles animaux et enfin sur l'être humain. C'est la raison pour laquelle les témoignages personnels ne sont pas admis dans les articles scientifiques ou devant les tribunaux, pas plus qu'ils ne le sont pour évaluer la fiabilité de nouveaux suppléments nutritionnels ou de nouveaux médicaments. N'oubliez pas qu'un simple placebo agit par suggestion et qu'il a parfois un effet sur certains symptômes. Mais en général, ces effets ne durent pas et l'intérêt des études scientifiques consiste précisément à différencier les placebos des produits actifs. Méfiez-vous donc de l'utilisation systématique des témoignages !

    Un dernier conseil : ne vous en remettez pas surtout pas à l'administration pour faire le ménage dans le vaste monde des suppléments nutritionnels à votre place. Il existe déjà des lois qui protègent les consommateurs de la fraude, de la publicité mensongère, de l'escroquerie et de l'empoisonnement volontaire. L'administration n'a pas vocation à réglementer un secteur auquel elle n'a jamais rien compris et au développement duquel elle a toujours été hostile. Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique , une sorte de « comité Théodule » chargé de donner son avis en matière de nutrition et d'avaliser certaines nouvelles substances, a toujours fait preuve d'une hostilité de principe à la supplémentation qu'il considère comme une hérésie. On lui doit des perles du type « la caféine n'est pas nocive sous forme de café mais elle l'est sous forme de supplément »…Rien d'étonnant lorsque l'on connaît la composition de cet organisme , où aucun représentant de l'industrie et des consommateurs de suppléments ne contrebalance la présence des représentants de l'Ordre des pharmaciens et de celui des médecins. Heureusement que le marché unique européen a apporté aux consommateurs français de nouveaux espaces de liberté, privant de facto l'administration d'une grande partie de ses compétences ! Nous faisons partie de ceux qui pensent que les consommateurs peuvent faire des choix libres et informés sans recourir à la protection des fonctionnaires. Interrogé par Durk Pearson et Sandy Shaw (les auteurs de LIFE EXTENSION) qui lui demandaient « Que feriez vous pour améliorer la santé aux USA ? », Milton Friedman, Prix Nobel d'Economie, répondait : « C'est très simple. Je supprimerais le monopole médical. Je supprimerais toutes les réglementations des produits de santé. Absolument toutes ! C'est la seule chose que je ferais.».

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