Comment la nutrition prévient et traite les problèmes de santé les plus courants (1ère partie)

Les allergies sont des réactions immunitaires anormales à l'encontre de protéines particulières appelées antigènes ou allergènes. Le meilleur traitement des allergies est bien sûr d'éviter les aliments qui les provoquent. Mais ce n'est pas toujours possible.
Les probiotiques, en raison de leur capacité à améliorer la digestion, à aider l'intestin à contrôler l'absorption des allergènes alimentaires et/ou à modifier les réponses du système immunitaire aux aliments, peuvent être particulièrement utiles. Un groupe¹ de chercheurs a ainsi traité avec succès les allergies
alimentaires de très jeunes enfants dans deux études. Dans l'une, en double-aveugle, le Lactobacillus GG a été utilisé dans un lait pour enfant, dans l'autre, la même bactérie a été donnée à des mères allaitant leur enfant.

Dans une autre étude, des chercheurs ont utilisé la souche Lactobacillus rhamnosus et ont observé ses effets sur un groupe de 10 jeunes enfants ayant une dermatite liée à une allergie alimentaire. Après un mois de traitement, l'état des enfants traités avec le lactobacillus s'est nettement amélioré par rapport à ceux sous placebo.
Les probiotiques peuvent également être efficaces dans le cas d'intolérances alimentaires non allergiques provoquées par un déséquilibre de la flore intestinale. L'acide aminé glutamine préserve l'intégrité des cellules du système gastro-intestinal en empêchant les toxines et les antigènes de pénétrer dans la circulation sanguine, diminuant ainsi les risques d'allergie.

Selon une théorie, les allergies alimentaires seraient déclenchées par une protéine incomplètement digérée.
Des enzymes protéolytiques, comme la bromelaïne (dérivée de la tige d'ananas) pourraient diminuer les symptômes d'allergie en brisant les protéines non digérées en morceaux trop petits pour provoquer des réactions allergiques.
Il n'y a cependant pas de réelles preuves de leur efficacité contre les allergies alimentaires.
Les acides gras polyinsaturés, oméga-3 et oméga-6, pris en même temps, ont une action anti-inflammatoire.
L'acide gras polyinsaturé oméga-3 le plus puissant est l'AGL ou acide gamma-linolénique. On le trouve dans l'huile de bourrache, d'onagre ou de pépins de raisins. Notre alimentation contient souvent beaucoup plus d'acide linoléique (oméga-6) que d'acide alpha-linolénique (oméga-3).

Ce déséquilibre altère les phospho-lipides de la membrane cellulaire et, dans le cas de maladie atopique, (prédisposition héréditaire à une hypersensibilité à des antigènes) augmente la possibilité d'une réponse inflammatoire. Une étude a examiné des enfants âgés de trois mois et l'alimentation de leur mère pour évaluer l'effet des acides gras dans l'alimentation. Les résultats ont montré que les enfants allergiques avaient moins d'AGL dans leurs phospholipides que les enfants en bonne santé. Ils ont également indiqué que les mères en bonne santé et les mères allergiques avaient la même quantité d'acides gras dans leur alimentation mais que les mères allergiques avaient moins d'AGL dans leur lait. (Kankaanpaa et al. 2001).
Ces résultats pourraient suggérer que les femmes allergiques allaitant leur enfant devraient prendre des suppléments d'AGL.
Un grand nombre d'effets des réactions allergiques sont provoqués par la libération d'histamine. C'est la raison pour laquelle des médicaments anti-histaminiques sont fréquemment donnés aux patients souffrant d'allergie.
Certaines substances naturelles comme la vitamine C, les flavonoïdes et, en particulier, la quercétine ont démontré des propriétés anti-histaminiques in vivo, chez l'animal et dans d'autres études préliminaires.
Cependant, leur efficacité dans les allergies alimentaires n'a pas été étudiée.

Le processus de digestion s'effectue à travers le système digestif et utilise des sécrétions provenant essentiellement du foie et du pancréas. Le foie contrôle l'apport des aliments au reste de l'organisme par des procédés d'absorption des molécules alimentaires à travers l'intestin. Les molécules alimentaires sont dispensées de façon contrôlée et les toxines qui auraient pu passer à travers les parois du tube digestif sont filtrées. Des suppléments nutritionnels peuvent prévenir et traiter les troubles digestifs en accélérant le processus digestif, en stimulant le fonctionnement du foie et le péristaltisme intestinal, en accélérant la digestion des graisses et en prévenant la stagnation des aliments dans le système digestif.

Des enzymes pour accélérer le processus digestif
Les enzymes sont indispensables pour l'absorption et l'utilisation complète des aliments par l'organisme. La digestion des aliments est une grande consommatrice d'enzymes. De mauvaises habitudes alimentaires, comme mastiquer les aliments de façon insuffisante ou manger trop rapidement, peuvent avoir pour résultat une production inadaptée d'enzymes.
Par ailleurs, la capacité de notre organisme à produire des enzymes diminue avec l'âge. Une supplémentation orale en enzymes, juste avant les repas ou en même temps, peut faciliter la digestion de façon importante. La lipase, une enzyme pancréatique, favorise la digestion des graisses et peut améliorer la digestion de certaines personnes. Dans une étude² en double-aveugle, une forme retard d'enzyme pancréatique a réduit de façon significative les gaz et les ballonnements après un repas riche en graisses.
Stimuler le fonctionnement du foie
Un dérèglement du foie peut avoir un retentissement sur l'état général. Les symptômes ne sont pas spécifiques mais peuvent se traduire par un malaise général, de la fatigue, des maux de tête, des douleurs épigastriques, des nausées ou une constipation. Une sensation de malaise, de lourdeur, après les repas ou une intolérance aux graisses sont également des signes notables de perturbation du système biliaire. On estime qu'au moins 50% des patients qui se plaignent de dyspepsie n'ont pas de véritable maladie. A cause du rôle essentiel qu'il joue dans la détoxification, une simple perturbation mineure du fonctionnement du foie peut avoir de profondes répercussions.

Les feuilles d'artichaut sont employées comme cholérétique (améliorent la sécrétion de la bile) et diurétique depuis l'époque romaine. Elles sont utilisées pour traiter les indigestions et les insuffisances hépatiques. Des études ont montré que les extraits de feuilles d'artichaut ont des effets bénéfiques sur la sécrétion des sels biliaires. Ils ont également des propriétés antioxydantes, protectrices du foie et capables d'abaisser les niveaux de lipides sanguins. Dans une étude ouverte (Fintelmann, 1996), 553 patients avec des plaintes non spécifiques de dyspepsie ont été traités avec un extrait standardisé de feuille d'artichaut

. Après six semaines de traitement, les plaintes subjectives ont nettement décliné. Des améliorations ont été observées sur les vomissements (88%), les nausées (83%), les douleurs abdominales (76%), la perte d'appétit (72%), la constipation sévère (71%), les flatulences (68%) et l'intolérance aux graisses (59%). 98% des patients ont jugé les effets de l'extrait considérablement meilleurs, meilleurs ou identiques à ceux qu'ils avaient obtenus par de précédents traitements avec d'autres médicaments.
Cette étude a non seulement confirmé l'efficacité de l'extrait d'artichaut sur la dyspepsie mais a également montré un effet significatif sur le métabolisme des graisses. Les chercheurs ont, en effet, constaté un net déclin des niveaux sanguins de cholestérol et de triglycérides.
La silymarine est extraite des graines du chardon Marie. C'est l'un des plus puissants protecteurs du foie et elle stimule la sécrétion biliaire. Elle permet également d'accroître le taux de régénération des cellules du foie de 400 à 500%. Elle améliore le fonctionnement du foie et prévient la destruction de ses cellules en neutralisant des facteurs destructeurs comme les radicaux libres ou les leucotriènes. Elle protège le foie des dommages induits par l'absorption d'alcool et, notamment, s'oppose à la diminution des niveaux de glutathion dans le foie. Une supplémentation pendant un mois avec de la silymarine permet d'augmenter de 35% les niveaux hépatiques de glutathion. Plus de 120 études cliniques suggèrent ou démontrent son efficacité dans le traitement de désordres hépatiques comme l'hépatite virale, la cirrhose et l'hépatite toxique.

Stimuler le péristaltisme des intestins, accélérer la digestion des graisses,…
Des suppléments nutritionnels d'origine végétale ou animale permettent de soulager certains problèmes digestifs et, notamment, de diminuer les reflux acides, les sensations de lourdeurs et de ballonnements ainsi que les tensions du système digestif.
Le charbon végétal a la capacité d'absorber différentes substances et notamment les toxines. Il est utilisé dans les services d'urgence pour traiter les overdoses. Le charbon végétal reste dans le tube digestif où il est bien toléré.
Il calme un système digestif stressé, permettant la production et la libération des enzymes digestives.
Il est bénéfique dans le traitement des ballonnements, des douleurs abdominales et des troubles du transit. Il stoppe efficacement l'aérophagie, les éructations et les gaz intestinaux.
Les fibres sont des composants alimentaires constitués d'hydrates de carbone non digestibles. Elles se lient aux acides biliaires avec les graisses absorpbées en excès au cours d'un repas. Prise au cours d'un repas, elles aident aussi à manger moins. Elles réduisent le temps de transit intestinal et limitent la formation de sous-produits toxiques. Elles favorisent un fonctionnement régulier de l'intestin ainsi que l'élimination et facilitent la digestion.
Le chitosan diminue l'absorption des lipides après un repas riche en graisses. Le chitosan est extrait de la carapace de crustacés comme la crevette, le homard ou le crabe. Il agit comme un agent coagulant pour des substances alimentaires solides comme les lipides, les fibres et les acides biliaires et les piège. Ne pouvant être absorbé par le tube digestif, ce complexe ainsi formé est excrété. Le chitosan est la substance la plus efficace pour diminuer l'absorption des lipides.

Lorsque notre sommeil est de durée ou de qualité insuffisante, la journée du lendemain nous semble difficile. Nous sommes souvent irritables, de mauvaise humeur et travaillons avec difficulté.
La mélatonine joue un rôle important dans la régulation du sommeil. Un certain nombre d'études montrent que, chez les personnes âgées, une déficience en mélatonine peut être une cause sous-jacente d'insomnie. Lorsque l'on administre de la mélatonine à des sujets, ils s'endorment plus vite et leurs habitudes de sommeil s'améliorent. Dans une étude récente (de Lourdes et al. 2001), 10 mg de mélatonine ont été donnés à des sujets volontaires pendant 28 nuits consécutives. Cette dose relativement élevée n'a pas montré de preuves de toxicité et les sujets prenant de la mélatonine avaient un sommeil plus réparateur que ceux sous placebo.
La mélatonine retard permet à des patients utilisant depuis longtemps des somnifères de stopper leur traitement. Dans une étude en double-aveugle (1999, Arch Intern Med 159 :2393-2395,2456-2460), des chercheurs ont traité 34 patients pendant six semaines avec 2 mg de mélatonine retard ou un placebo. Ils leur ont demandé de réduire leurs doses de benzodiazépine de 50% la seconde semaine de supplémentation, de 75% la troisième et la quatrième semaine et d'arrêter complètement leur traitement les cinquième et sixième semaines. Après cette première phase, tous les sujets étaient traités avec de la mélatonine depuis six semaines. Il a été décidé de poursuivre le traitement avec la mélatonine et les patients ont été revus six mois plus tard. Selon les auteurs de l'étude, 14 des 18 patients traités avec la mélatonine ont interrompu leur traitement à la benzodiazépine à la fin de la première phase de l'étude alors que seulement 4 sur 16 patients sous placebo en faisaient autant. De plus, six patients placés dans le groupe placebo pendant la première phase de l'étude interrompirent leur traitement à la benzodiazépine lorsqu'on leur donna de la mélatonine dans la deuxième phase. Après les six mois de suivi, 19 des 24 patients qui avaient interrompu leur traitement à la benzodiazépine et pris de la mélatonine avaient conservé une bonne qualité de sommeil.
Le 5-HTP (5-hydroxytriptophane), un composé que l'on trouve naturellement dans l'organisme, se transforme en sérotonine, l'un des dix principaux neurotransmetteurs du cerveau. La sérotonine intervient notamment dans le sommeil et l'humeur. Dans un essai3 en double-aveugle sur des sujets sans insomnie, une supplémentation avec du 5-HTP augmente rapidement la qualité du sommeil. Dans une étude préliminaire sur des individus atteints de fibromyalgie, une supplémentation avec 100 mg de 5-HTP trois fois par jour améliore la qualité de leur sommeil.La valériane est une plante sédative couramment utilisée, seule ou en association avec l'aubépine, la passiflore, la camomille, la ballote ou l'escholtzia, pour faciliter le retour d'un sommeil vraiment réparateur. La racine de valériane favorise l'endormissement, augmente la profondeur du sommeil et les rêves.
Dans une étude⁴ en double aveugle, huit volontaires avec une insomnie légère ont reçu 450 ou 900 mg d'extrait de valériane. Leur endormissement était accéléré de 15,8 à 9 minutes. La plus forte dose ne renforçait pas davantage le sommeil que celle de 450 g. L'extrait de valériane n'avait pas d'influence sur la durée totale du sommeil ni sur le niveau normal de mouvements pendant la nuit. Les chercheurs ont conclu que la valériane était au moins aussi efficace que de faibles doses de barbituriques ou de benzodiazépine. D'autres études en double-aveugle ont constaté que la valériane était plus efficace que des traitements médicamenteux classiques du sommeil.
La valériane produit dans le système nerveux central des effets similaires à ceux des médicaments hypnotiques. Cependant, des études indiquent un risque de toxicité lorsqu'elle est prise en continu sur des périodes très longues.

Les rhumes et les grippes sont certainement les maladies les plus couramment vues en médecine générale et familiale.
Vitamines et minéraux
Une déficience en vitamine A est connue pour réduire la résistance aux infections. De récentes études constatent un lien puissant entre la prise de vitamine A et les infections des voies respiratoires supérieures. Une étude portant sur des nouveau-nés a montré une diminution importante des infections des voies respiratoires supérieures chez ceux qui avaient reçu 50 000 UI de vitamine A par rapport à un groupe témoin. Les chercheurs en ont conclu qu'une supplémentation néonatale en vitamine A réduit le taux de mortalité infantile et diminue la sévérité des infections respiratoires. Une autre étude a suivi 28 000 enfants entre six mois et six ans et a examiné le lien entre vitamine A et infections respiratoires. Une prise plus élevée de vitamine A était fortement associée à moins d'infections des voies respiratoires supérieures, moins d'épisodes de diarrhée ainsi qu'à une diminution de la toux et de la fièvre.
Une revue de 21 essais⁵ contrôlés utilisant 1 à 8 grammes de vitamine C quotidiens a montré que, dans chacune de ces 21 études, la vitamine C réduisait de 23% la durée et la sévérité des symptômes du rhume. La dose optimale de vitamine C permettant de traiter un rhume reste un sujet débattu mais il semble qu'elle puisse atteindre 1 à 3 grammes par jour. C'est-à-dire des quantités bien supérieures aux 120 à 200 mg quotidiens recommandés comme la prise optimale pour un adulte en bonne santé.
Le zinc en spray nasal ou en tablettes est un traitement alternatif réputé du rhume. Une étude récente montre que le zinc utilisé en spray nasal peut réduire de près de 75% la durée d'un rhume. Prendre du zinc par voie orale comme un nutriment peut également être utile dans certains cas. Lorsque l'organisme n'a pas suffisamment de zinc, le système immunitaire ne fonctionne pas correctement. Une étude⁶ de deux ans en double-aveugle suggère ainsi que le zinc et le sélénium, pris ensemble à doses nutritionnelles, peuvent diminuer le nombre d'infections chez les résidents de maisons de retraite. Dans une autre étude⁷ en double aveugle, 100 personnes avec les premiers symptômes d'un rhume ont reçu des pastilles contenant 13,3 mg de gluconate de zinc ou un placebo. Les résultats ont été impressionnants. La toux a disparu en 2,2 jours dans le groupe traité contre 4 jours dans celui sous placebo. Les maux de gorge ont disparu après un jour de traitement contre 3 jours dans le groupe témoin, l'écoulement nasal en quatre jours (versus 7) et les maux de tête en deux jours (versus 3 jours).
Extraits de plantes
L'Echinacée, également connue comme le bleuet violet, appartient à la famille des marguerites. Sa capacité à combattre les virus du froid et les infections respiratoires est utilisée depuis longtemps et, jusque dans les années 30, c'était, aux Etats-Unis, le premier remède utilisé contre^8-9 les rhumes et la grippe. Des
études en double-aveugle, contrôlées contre placebo et ayant enrôlé un total de 800 sujets, ont montré que différentes formes et espèces d'échinacée peuvent réduire les symptômes du rhume et aider à guérir plus rapidement. Une étude en double-aveugle suggère que l'échinacée peut non seulement raccourcir la durée d'un rhume et diminuer la sévérité des symptômes mais également stopper un rhume qui vient juste de commencer. Dans cette étude¹⁰, 120 personnes avait reçu de l'Echinacée purpura ou un placebo aux premiers signes d'un rhume.

LLe ginseng semble avoir la capacité de prévenir rhumes et grippes. Une étude en double-aveugle contrôlée contre placebo¹¹ a examiné les effets potentiels de stimulation du système immunitaire du ginseng. 227 sujets de trois cabinets médicaux de Milan ont reçu quotidiennement 100 mg de ginseng ou un placebo
pendant quatre semaines au bout
desquelles ils ont été vaccinés contre la grippe. Les résultats ont montré une nette diminution de la fréquence des rhumes et des grippes dans le groupe traité par le ginseng comparativement au groupe témoin (15 versus 42 cas). Les anticorps en réponse à la vaccination étaient également plus élevés dans le groupe supplémenté en ginseng.

L'ail est utilisé depuis fort longtemps dans le traitement et la prévention des rhumes. Dans une étude¹² de douze semaines, en double-aveugle et contrôlée contre placebo, 146 personnes ont reçu, entre novembre et février, quotidiennement un extrait d'ail ou un placebo. Les résultats ont montré que les participants recevant de l'extrait d'ail avaient pratiquement deux à trois fois moins de risques d'attraper un rhume que ceux prenant un placebo. De plus, ceux prenant de l'extrait d'ail qui attrapaient un rhume se rétablissaient plus rapidement.

Un grand nombre de femmes souffrent de symptômes de syndrome prémenstruel à différentes périodes de leur cycle. Ces symptômes peuvent inclurent des crampes, un gonflement, des changements d'humeur ou une sensibilité des seins.
Les femmes qui consomment davantage de calcium dans leur alimentation ont moins de risque de souffrir de syndrome prémenstruel sévère. Un large essai en double-aveugle¹³ portant sur 500 femmes a été réalisé par le centre médical de l'Université de Columbia. Les participantes ont pris 300 mg de calcium quatre fois par jour pendant trois mois. Les résultats montrent une réduction de 48% des symptômes contre 30% dans le groupe témoin. D'autres études en double-aveugle ont montré qu'une supplémentation avec 1 000 mg de calcium
quotidiens soulageait les symptômes.
Des études préliminaires indiquent que le magnésium peut aider à diminuer les symptômes du SPM. Ainsi, une étude¹⁴ en double-aveugle contrôlée contre placebo et portant sur 32 femmes a montré que du magnésium pris entre le 15ème jour du cycle et le début des règles pouvait améliorer de façon significative les changements d'humeur prémenstruels. Dans un autre essai¹⁵, 38 femmes ont pris du magnésium ou un placebo pendant deux mois. Après un premier cycle, les résultats n'ont montré aucun effet. Mais, après la fin du second, le magnésium avait réduit de façon significative le gain de poids lié à la rétention d'eau, le gonflement des extrémités, la sensibilité des seins et le gonflement abdominal.
Une autre étude portant sur 20 femmes a montré qu'une supplémentation en magnésium pourrait aider à prévenir les migraines prémenstruelles.

Le gattilier (Vitex agnus castus) est largement utilisé en Europe pour traiter les symptômes du SPM. On suppose que le gattilier agit en supprimant la libération de prolactine, une hormone qui augmente naturellement au cours de la grossesse pour stimuler la production de lait et d'autres changements physiologiques. Il semble également jouer un rôle dans les douleurs cycliques des seins. Le gattilier semble, en outre, aider à rétablir un équilibre normal entre oestrogènes et progestérone au cours du cycle menstruel.
Plusieurs études ont indiqué que la prise de gattilier, le matin, pendant plusieurs mois aide à normaliser l'équilibre hormonal et, ainsi, diminue les symptômes du SMP. Une étude¹⁶ en double-aveugle, contrôlée par placebo, enrôlant 178 femmes, a montré qu'un traitement de trois mois avec 20 mg quotidiens de gattilier réduisait significativement les symptômes du SPM.

Une étude¹⁷ a examiné 1 542 femmes souffrant de SPM qui ont pris un extrait liquide de gattilier pendant 16 années. Avec une dose moyenne de 42 gouttes par jour, 92% des femmes surveillées ont rapporté une très bonne, bonne ou satisfaisante efficacité du gattilier.
Une étude¹⁸ en double-aveugle, contrôlée contre placebo, a évalué les bénéfices d'un extrait de Ginkgo biloba sur des femmes souffrant de symptômes de SPM. 143 femmes de 18 à 45 ans ont été enrôlées dans cet essai et suivies pendant deux cycles menstruels. Chaque femme a reçu deux fois par jour 80 mg d'un extrait de Ginkgo biloba ou un placebo du 16ème jour du premier cycle jusqu'au 5ème jour du cycle suivant et, à nouveau, à partir du 16ème jour de ce cycle. Par rapport au placebo, l'extrait de Ginkgo biloba a significativement soulagé les principaux symptômes du SPM et, plus particulièrement, les douleurs dans les seins et les perturbations émotionnelles.