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01-08-1999

Le programme de longue vie et les 70 philistins

Le 22 mars dernier, à la suite d'une série d'articles dans Sciences et Avenir et Le Nouvel Observateur, qui présentaient des extraits du Programme de longue vie - le livre que j'ai écrit avec le Dr Jean-Paul Curtay - un chercheur du Conservatoire National des Arts et Métiers, le Dr Serge Hercberg, a fait signer à 70 de ses confrères un pamphlet d'une rare violence, visant à nous discréditer. Alors que les débats et controverses scientifiques épargnent généralement les personnes, le vocabulaire employé par Serge Hercberg à notre égard ("tromperie", "absurdités", "contre-vérités", "malhonnêteté") n'eût pas déparé sur l'étal d'un poissonnier. Alors qu'il est d'usage de citer des références bibliographiques à l'appui d'une critique scientifique, pas une ne figurait dans cet objet violent non identifié, dont la crédibilité reposait exclusivement sur la carte de visite des signataires.

Nous avons relevé dans ce pamphlet 20 critiques rageuses, et avons répondu à chacune, citant près de 150 références bibliographiques et les déclarations d'une centaine de chercheurs internationaux. Ce document, disponible dans sa totalité sur le site Internet de Sciences et Avenir, est édifiant. Il montre que, hors contestations portant sur des théories du vieillissement, les critiques prétendument " scientifiques " du pamphlet ne reposent sur rien. Qu'elles témoignent parfois d'une ignorance - inquiétante pour des nutritionnistes - de leur discipline. Qu'elles sont contredites par la recherche la plus récente, voire… par les signataires eux-mêmes !

Reste à comprendre le pourquoi de ces attaques. Il va de soi que les signataires du pamphlet de Serge Hercberg sont comme nous, attachés à améliorer la santé publique. Mais les similitudes s'arrêtent là. Eux sont des chercheurs, donc élevés dans la culture du doute. Pour un chercheur, les certitudes n'existent pas. A partir de là, pas question de formuler des recommandations, sauf très vagues (" Manger plus de fruits et légumes "), de peur d'être un jour en porte à faux avec des études à venir. Ceci est d'autant plus vrai en France, où comme le soulignait Guy Paillotin, le patron de l'INRA dans un ouvrage récent, les scientifiques sont plus qu'ailleurs coupés des citoyens-consommateurs. A l'inverse, de nombreux chercheurs américains estiment qu'ils portent une responsabilité importante : celle d'informer les contribuables qui ont financé leurs travaux. Comme le souligne Jeffrey Blumberg (université Tufts, Boston), " Nous pouvons pas nous payer le luxe de dire au public : "Donnez-nous encore 10 ou 20 ans, parce qu'on veut être absolument sûrs." Ce n'est ni fair-play, ni acceptable. Refuser de communiquer au grand public l'information que nous possédons est une erreur, en particulier au moment où nous sommes confrontés à une grave crise de la santé publique pour ce qui est des maladies chroniques." Lorsqu'une masse jugée critique d'études favorables est à leur disposition, ces chercheurs prennent la parole dans la presse grand public.

Le Dr Jean-Paul Curtay et moi-même avons, à différents titres, le sens de cette responsabilité. Notre rôle est de vulgariser et promouvoir les données inscrites dans la littérature internationale, même si leur degré de certitude n'atteint pas 100%. Un tel score ne sera de toute façon jamais réalisé dans le domaine des sciences de la vie. Attendre de perpétuelles confirmations, c'est retarder l'information dont le grand public pourrait bénéficier. En poursuivant l'absolue rigueur, comme semble vouloir le faire Serge Hercberg, on aboutit au résultat diamétralement opposé, à savoir le maintien du citoyen-consommateur dans l'ignorance et/ou les errements.

Cette polémique, et l'émotion qu'elle a suscitée (des centaines de lettres de soutien nous sont parvenues, émanant aussi bien du corps médical que du grand public) m'ont conduit à proposer la création d'un vaste et dynamique mouvement associatif en faveur de la prévention active du vieillissement. Cette nouvelle organisation de consommateurs de prévention a pour mission de prendre la parole pour aider celles et ceux qui le souhaitent à adopter un mode de vie destiné à les maintenir longtemps en bonne santé. Elle sera dotée d'un conseil scientifique qui validera les travaux importants menés dans les domaines de la nutrition, de la biologie du vieillissement, de l'endocrinologie, de la toxicologie, de la gestion du stress, de l'exercice physique. Elle mènera des actions de sensibilisation auprès des pouvoirs publics et des parlementaires pour faciliter l'accès à des substances protectrices comme la coenzyme Q10 ou l'acétyl-L-carnitine pour ne citer que ces deux-là, aujourd'hui inexplicablement interdites dans notre pays. Une démarche proche concernera les hormones comme la DHEA ou la mélatonine afin de leur trouver un statut compatible avec le souci de la sécurité sanitaire et leur formidable potentiel préventif ou thérapeutique. Bref, croyez-moi, nous allons enfin faire bouger les choses. Mais nous avons besoin du concours du plus grand nombre. C'est pourquoi vous trouverez dans ce numéro un appel à vous faire connaître et à nous rejoindre pour lancer ensemble ce grand chantier dont les pouvoirs publics et les chercheurs se sont jusqu'ici détournés.

Il n'est d'ailleurs guère étonnant que cette polémique porte notamment sur les compléments alimentaires, dont l'intérêt est farouchement combattu par la majorité des nutritionnistes français, inspirant en cela la politique natonale dans ce domaine : frileuse, hostile, en décalage profond avec les comportements de prévention du vieillissement prônés par de très nombreux chercheurs de renommée internationale, et dont nous nous faisons depuis de longues années le relais.

"Inacceptables" vitamines

Parce qu'il y a les voitures, le transport en commun, les ascenseurs, le chauffage central, on dépense moins de calories qu'autrefois. Pour ne pas devenir obèse, nous avons adapté notre consommation quotidienne à ces dépenses réduites : les Français consomment autour de 2 400 kcal (calories) par jour, et les Françaises autour de 1 700. Problème : en deçà de 2 700 kcal, il n'est plus possible de se procurer des quantités adéquates de vitamines et de minéraux.

Les enquêtes alimentaires conduites en France, y compris par Serge Hercberg, montrent donc, comme il le dit lui-même que " les apports alimentaires en certains minéraux et vitamines pourraient ne pas être optimaux pour de larges fractions de populations. " Quelles sont les conséquences de ces déficits ? Ecoutons Serge Hercberg : " On sait depuis peu que de faibles apports en certaines vitamines, bien que n'entraînant pas de signes cliniques évidents de carences, peuvent accroître le risque de survenue de certaines pathologies, perturber certaines grandes fonctions de l'organisme, et altérer l'état de santé général. "

Face à cette situation, la logique voudrait que les nutritionnistes français recommandent l'enrichissement des aliments, tel qu'il se pratique dans de très nombreux pays, ou la prise quotidienne d'un complément de vitamines et de minéraux faiblement dosé comme nous l'avons fait. " Les doses sont sans danger, le coût minimal, alors pourquoi ne pas assurer la couverture de ses besoins ? " interroge Walter Willett. Il ignore qu'en France, le sujet est tabou. Pour Serge Hercberg et ses 70 nutritionnistes, en effet, " il est inacceptable d'affirmer de façon très péremptoire que nous disposons de suffisamment d'éléments pour proposer à l'ensemble de la population française de se supplémenter en vitamines et minéraux pour vieillir en bonne santé. "

Pas suffisamment d'éléments ?

Des suppléments de calcium et de vitamine D freinent la perte osseuse et réduisent les fractures d'ostéoporose. Chez la personne âgée, des suppléments de calcium et vitamine D pourraient diminuer de 20% le nombre de fractures du col du fémur, ce qui reviendrait à prévenir 10 000 fractures chaque année en France pour une économie de l'ordre de 1,5 à 2 milliards de francs.

La prise d'un complément de vitamine D dans l'enfance est associée à un risque de diabète insulino-dépendant (diabète de type 1) diminué de 33%. La prise de compléments de vitamines contenant de la vitamine B9, ou l'enrichissement des aliments en vitamine B9, pourraient réduire sensiblement le risque de maladie cardiaque. Une étude prospective conduite à Harvard et portant sur 80 000 infirmières a conclu que les femmes qui consommaient le plus de vitamines B9 et B6 avaient un risque coronarien réduit de 45%. Les femmes qui recevaient le plus de ces vitamines le devaient à la prise d'un complément quotidien. Les auteurs de l'étude indiquent que " la consommation de vitamine B9 et de vitamine B6 à des doses supérieures aux apports conseillés peut être un facteur important de prévention primaire des maladies coronariennes chez la femme. "

Dans une étude européenne, le petit nombre de participants qui prenaient des compléments de vitamines contenant de la vitamine B9 avait un risque de maladie vasculaire réduit de 62%.

Une analyse récente d'études publiées a conclu qu'aux Etats-Unis, la prise de compléments de vitamine B9 permettrait d'éviter 56 000 décès chaque année. Dans deux études épidémiologiques portant sur plus de 100 000 personnes, la prise d'un complément de vitamine E est associé à une réduction de 40% du risque de maladie cardiaque. Une étude épidémiologique portant sur 11 000 personnes âgées montre que les utilisateurs de compléments de vitamines C et E avaient un risque de mortalité cardio-vasculaire réduit de 53% et un risque de mortalité de toutes causes réduit de 42%.

Dans une étude portant sur 2 300 hommes québecois, ceux qui prenaient des compléments de vitamines avaient un risque de décès par maladie cardiaque ischémique réduit de 70% et un risque de décès par infarctus du myocarde diminué de près de 50%. La vitamine E s'avérait la plus protectrice.

L'étude CHAOS, conduite à Cambridge s'est déroulée sur 18 mois. Un millier de malades cardiaques a reçu un complément de vitamine E et un nombre équivalent a reçu un placebo. A l'issue de l'étude, le nombre d'infarctus dans le groupe vitamine E avait été diminué de 75% par rapport au groupe placebo. Une étude portant sur 850 personnes d'âge moyen de 69 ans vient de montrer que les utilisateurs d'un supplément de vitamines contenant de la vitamine E (soit 46% de cette population) ont un risque d'accident cérébro-vasculaire réduit de 53% par rapport aux non utilisateurs. Une étude portant sur 22 000 médecins a montré que les utilisateurs de multivitamines ont un risque de cataracte inférieur de 27% à celui des non utilisateurs. Dans une étude portant sur des infirmières, celles qui avaient pris des compléments de vitamine C pendant 10 ans ont connu un risque de cataractes inférieur de 77% à celles qui se contentaient de l'alimentation. La prise régulière de compléments de vitamines E et C pourrait retarder de 10 ans l'apparition de cataractes, ce qui diviserait le coût de ces opérations par 2 et permettrait des économies substantielles. Chez les personnes âgées de plus de 65 ans, la prise quotidienne d'un complément de vitamines et minéraux s'accompagne d'une réduction du risque d'infections.

Par rapport aux participants qui prenaient un placebo, ceux qui prenaient un complément de vitamines et de minéraux ont été malades deux fois moins longtemps. Dans une étude française (à laquelle Serge Hercberg a participé), lorsque 81 personnes âgées (les deux tiers des participants présentaient de taux bas de vitamine C, B9, zinc et sélénium) reçoivent des suppléments de minéraux, de vitamines ou une association de minéraux et de vitamines pendant 2 ans, les résultats sont clairs : le zinc et le sélénium réduisent les épisodes infectieux.


Dans une étude clinique menée pendant deux années, 341 patients atteints de maladie d'Alzheimer ont reçu un médicament, de la vitamine E ou un placebo. Le traitement avec la vitamine E ou le médicament a permis de ralentir la progression de la maladie. Une étude portant sur 22 000 médecins de sexe masculin montre que, chez ceux qui consomment peu de fruits et de légumes, la prise d'un complément de bêta-carotène se traduit par un risque de cancer de la prostate réduit de 36%. Dans une étude clinique conduite pendant plus de 4 ans, la prise d'un complément quotidien de sélénium réduit de près de 40% le risque de cancers d'autres sites chez des personnes ayant souffert d'un cancer de la peau. Dans la même étude, le risque de cancer de la prostate est réduit de 63%.

Une étude épidémiologique portant sur 88 000 infirmières montrent que celles qui ont pris pendant 15 ans un complément quotidien de multivitamines ont un risque de cancer du côlon réduit de 75% par rapport à celles qui ne prenaient pas de vitamines.

Des précédents célèbres

Le domaine de la nutrition a déjà été le théâtre de deux polémiques violentes, toujours à la suite de la parution de livres prônant l'usage de compléments alimentaires. En 1948, deux médecins canadiens, les frères Evan et Wilfred Shute publièrent Le coeur et la vitamine E , un livre dans lequel ils affirmaient que des suppléments de vitamine E peuvent être bénéfiques aux cardiaques. Ils furent violemment attaqués par l'Association des médecins américains (AMA), et leurs études furent pendant 20 ans systématiquement refusées par les grands journaux médicaux. En 1969, Wilfred Shute, ulcéré, incita les Nord-américains à désobéir à leurs médecins, en prenant à titre préventif des compléments de vitamine E. En 1996, une étude britannique a conclu que des suppléments de vitamine E réduisent de 77% le risque d'infarctus non mortel chez des cardiaques. En 1997, l'AMA a fait de la vitamine E " l'une des molécules stars de l'année. "

Le 17 novembre 1970, le Prix Nobel de Chimie et Prix Nobel de la Paix Linus Pauling publia La vitamine C et le rhume, un livre dans lequel il soutenait que des suppléments de vitamine C réduisent la durée et la sévérité des rhumes. Il fut aussitôt pris à partie par la communauté médicale, qui lui reprocha entre autres de " n'avoir jamais suivi un cours de nutrition. " En 1975, un médecin américain soutenu par l'AMA, compila les résultats de plusieurs études cliniques sur la vitamine C et le rhume pour conclure que celle-ci n'a pas plus d'intérêt qu'un placebo. Cette étude, très médiatisée, servira pendant 20 ans d'argument aux adversaires des suppléments. En 1986, Linus Pauling publia un livre qui se terminait sur cette phrase : " Ne laissez pas les autorités de la santé vous abuser. Constatez les faits et décidez vous mêmes des moyens de vivre une vie heureuse. " En 1995, un an après son décès, une ré-analyse de l'étude de 1975 révéla que l'auteur en avait truqué les résultats, et que la vitamine C réduit bien de 21% la durée d'un rhume.

En attendant SUVIMAX

En dépit des preuves considérables en faveur des compléments, les nutritionnistes français considèrent qu'il est urgent d'attendre. Mais attendre quoi ? Eh bien attendre les résultats de l'étude SUVIMAX conduite par... Serge Hercberg, et dont il essaie de nous persuader depuis 5 ans qu'ils lèveront de manière messianique une bonne partie des questions qui restent posées en matière de nutrition.

L'étude SUVIMAX, qui a commencé en 1994 et se déroulera jusqu'en 2002, teste l'efficacité sur la santé d'un complément quotidien de vitamines antioxydantes auprès de 14 000 volontaires. La moitié des personnes reçoit le mélange d'antioxydants, l'autre moitié un placebo.

" Actuellement, dit Serge Hercberg, on ne peut pas traduire [les connaissances actuelles] en termes de régime. En 2002 les résultats de SUVIMAX nous permettront peut-être d'en savoir plus, mais en attendant, on peut juste distiller quelques conseils généraux. "

En réalité, les résultats de l'étude SUVIMAX viendront tout simplement s'ajouter aux données déjà recueillies, pour être interprétés dans cette perspective. Dès lors, suspendre des recommandations de santé publique aux résultats d'une étude clinique alors que les résultats de dizaines de milliers d'autres études épidémiologiques, expérimentales et même cliniques convergent, est une attitude très sévèrement jugée par le Pr Gladys Block, l'un des meilleurs experts mondiaux dans le domaine de l'épidémiologie :

" Certains chercheurs prétendent que les essais cliniques représentent le seul standard " en or " pour tester des hypothèses concernant des facteurs alimentaires et la santé. Avec les autorités de la santé, ils soutiennent que tout jugement scientifique et toute allégation santé doivent être suspendus tant que les hypothèses ne sont pas prouvées par une étude clinique. Je soutiens que, pour la plupart des hypothèses qui ont une signification large en matière de santé publique (...), b>les études cliniques sont à la fois inappropriées et souvent impossibles. (...) Seul l'examen solide des preuves obtenues en laboratoire et par l'épidémiologie peut nous aider à approcher des réponses. (...) Pour de nombreuses questions concernant le rôle des facteurs nutritionnels dans la prévention primaire des maladies à long délai d'apparition, la seule réponse se trouve dans une synthèse intelligente. "

Pr Gladys Block, Ecole de santé publique, université de Californie, Berkeley.

Paroles d'experts

Dans le dossier publié par Le Nouvel Observateur, nous avions laissé entendre que de nombreux scientifiques américains prendraient déjà des compléments de vitamines et minéraux à titre individuel. Ce qui nous avait valu ce commentaire cinglant de Serge Hercberg :

" Il est (…) malhonnête d'affirmer que les scientifiques concernés en tout premier lieu [prendraient des suppléments de vitamines et minéraux à titre individuel] "

Serge Hercberg eut été bien inspiré de faire un minimum de recherche avant de nous accuser de " malhonnêteté. "

Une étude menée auprès de 181 cardiologistes américains révèle que 44% d'entre eux prennent régulièrement des antioxydants.

Une étude réalisée par le Medical Tribune auprès de médecins américains montre que 8 médecins sur 10 ont un a priori favorable sur la vitamine E et d'autres nutriments à des doses supérieures aux apports recommandés.

Une étude conduite aux Etats-Unis auprès de 1 742 infirmières a montré que 38% prennent des multivitamines, 23% de la vitamine C et 15% de la vitamine E. 20% de celles qui prennent de la vitamine C avalent même un gramme par jour.

Plus de 900 diététiciens de l'Etat de Washington ont été interrogés sur l'usage à titre personnel de compléments alimentaires. Soixante-quinze pour cent ont répondu ; parmi eux, 60% ont déclaré utiliser un complément alimentaire. Les suppléments les plus utilisés étaient les multivitamines-multiminéraux, et la vitamine C, qui concernaient respectivement 21% et 19% de cette population. (...). L'auteur concluait que "il est clair que de nombreux diététiciens ont choisi d'utiliser des compléments nutritionnels pour leur santé personnelle."

Une étude auprès de 692 étudiants en pharmacie aux Etats-Unis a révélé que 47% d'entre eux avaient utilisé des compléments de vitamines et minéraux dans les deux semaines précédentes. 65% des utilisateurs ont déclaré qu'ils en prenaient régulièrement.

Voici de surcroît les témoignages circonstanciés d'une vingtaine de chercheurs américains parmi les plus renommés dans le domaine de la nutrition et des antioxydants. Tous prennent bien des compléments alimentaires.

" Tous les chercheurs dans le domaine des radicaux libres prennent des suppléments d'antioxydants. " (Supplément quotidien personnel : 200 UI vitamine E)

Dr Rajindar Sohal,
Département des sciences biologiques,
Southern Methodist University, Dallas, Texas


"Tous les gens que je connais dans le domaine de la nutrition prennent des suppléments."

Pr Bruce Ames,
professeur de biochimie et biologie moléculaire,
université de Californie, Berkeley


"Je prends des suppléments de vitamines depuis près de 20 ans et je regrette de n'avoir pas commencé quand j'avais 10 ans."

Dr William Pryor,
Directeur de l'institut de biodynamique,
Louisiana State university, Baton Rouge


"Je prends une association de vitamines parce que nous avons la preuve qu'une part importante de la population américaine n'en reçoit pas suffisamment. Les doses sont sans danger, le coût minimal, alors pourquoi ne pas assurer la couverture de ses besoins ? Etant donné le lien possible entre le manque de vitamine B9 et le cancer du côlon ou le risque cardio-vasculaire, il est important de prévenir les déficits. Je prends 400 UI de vitamine E à la suite des résultats des deux études que nous avons conduites à Harvard [montrant un risque cardio-vasculaire réduit de 40%] et d'autres travaux convergents. Même si l'effet protecteur de la vitamine E n'est égal qu'au quart de ce que nous avons trouvé, ça vaudrait quand même le coup d'en prendre." (Suppléments quotidiens : 400 UI vitamine E, 1 multivitamine)

Pr Walter Willett,
Professeur d'Epidémiologie et de nutrition,
Ecole de santé publique de l'université d'Harvard, Boston, Massachusetts.


" Il serait préférable que je mange parfaitement, mais comme je ne peux pas, je prends des suppléments. Il est particulièrement important que je prenne ces vitamines parce que je viens d'une famille à haut risque coronarien. " (Suppléments quotidiens : 500 mg vitamine C, 400 UI vitamine E, 1 mg vitamine B9, 1 multivitamine).

Dr William Castelli,
Directeur de l'Etude Framingham sur le coeur,
Framingham, Massachusetts.

" Je prends plusieurs suppléments, dont des caroténoïdes naturels, de la vitamine E, de l'acide alpha-lipoïque et de la vitamine C. "

Pr Lester Packer,
professeur de biologie moléculaire,
université de Californie, Berkeley.


" Je n'ai commencé à prendre des antioxydants que récemment, après mes recherches sur le diabète et l'athérosclérose. Je me suis rendu compte que l'oxydation des cellules est un problème majeur. Les preuves étaient si persuasives que j'ai changé d'avis à propos des suppléments. " (Suppléments quotidiens : 1 000 mg vitamine C, 400 UI vitamine E).

Dr James Anderson,
Directeur du département des maladies endocriniennes et métaboliques,
Centre médical de l'Administration des anciens combattants, Université du Kentucky, Lexington.

" Je prends de la vitamine E parce que nos travaux montrent qu'elle empêche le cholestérol de s'oxyder dans les parois artérielles. (...) Et la vitamine C, le bêta-carotène et la vitamine E agissent en synergie pour augmenter cet effet protecteur. (...) Je prends de la vitamine C depuis 30 ans. " (Suppléments quotidiens : 1 000 mg vitamine C, 400 UI vitamine E, 300 mg magnésium, 40 mg potassium).


Dr Kenneth Cooper,
président de la Clinique Cooper,
Dallas, Texas, inventeur de l'aérobic.


" Je prends des vitamines C et E, et juste assez de bêta-carotène pour que la plante de mes pieds soit jaune. "

Dr Steven Harris,
université de Californie,
Los Angeles

" Je prends 100 microgrammes de sélénium chaque jour. "

Dr Donald Lisk,
professeur de toxicologie, université Cornell, New York.


" Je prends une multivitamine qui apporte 100% des apports conseillés, c'est tout. "

Dr Joann Manson,
Professeur de médecine,
co-directrice de l'étude cardio-vasculaire de l'étude des infirmières,
Ecole de médecine de l'Université Harvard, Boston, Massachusetts.


"J'essaie de maintenir un certain statut de " combattant de radicaux" en prenant un mélange antioxydant qui comprend de la vitamine E, du bêta-carotène, de la cystéine, du glutathion et du sélénium. Je prends 400 UI de vitamine E par jour. Je prends aussi un supplément multivitaminé. "


Dr David Janero,
Département de la recherche cardiovasculaire,
Ciba-Geigy USA.


" Lorsque j'ai commencé à étudier la vitamine E, je m'attendais à trouver un risque cardio-vasculaire plus faible chez les femmes qui en prennent. C'est bien ce qui s'est passé, mais je pensais pouvoir expliquer ce résultat d'une autre manière - je pensais que nous trouverions que les femmes qui consomment de la vitamine E avaient d'autres habitudes de vie protectrices qui pourraient expliquer leur meilleure santé. Mais après que j'ai pris en compte les paramètres sur l'exercice et l'alimentation, l'effet protecteur de la vitamine E restait aussi fort. C'est à ce moment que j'ai commencé de prendre de la vitamine E. " (Suppléments quotidiens : 400 UI vitamine E).


Dr Meir Stampfer,
Professeur associé d'épidémiologie,
Ecole de santé publique de l'université Harvard, Boston, Massachusetts.

" Je prends des vitamines et des minéraux parce que l'alimentation de nombreuses personnes tend à être déficitaire. Je pense que plus on va conduire de recherches plus on va s'apercevoir que les minéraux comme le zinc sont importants. " (Suppléments quotidiens : 500 mg vitamine C, 400 Ui vitamine E, 3 mg bêta-carotène, 1 multivitamine).

Dr Kristine Harper,
Directeur du Centre des maladies osseuses,
Centre médical de l'université Duke, Durham, Caroline du Nord.

" Je prends des antioxydants : vitamine E, vitamine C, bêta-carotène, coenzyme Q10, sélénium, zinc, magnésium et bien sûr une multivitamine faiblement dosée, sans fer. "

Dr Denham Harman,
professeur émérite de médecine,
Collège de médecine de l'université du Nebraska.


" Tout le monde a besoin d'au moins 200 microgrammes de chrome par jour. Prendre du chrome peut vous sauver d'une maladie cardiaque, du diabète et peut-être même du cancer. " (Supplément quotidien : 1 multivitamine, 200 mcg de chrome, antioxydants).

Dr Richard Anderson,
USDA


" La vitamine B9 ne coûte pas cher, elle est sans danger, et elle ramène un taux d'homocystéine élevé à la normale en quelques jours. " (Suppléments quotidiens : 1 mg vitamine B9, 1 multivitamine).

Dr Rene Malinow,
Professeur de médecine,
université des sciences de la santé de l'Oregon.


" Je prends tous les jours un supplément multivitamines/multiminéraux qui m'apporte 100 pour cent des apports recommandés. Je ne crois pas que des mégadoses soient nécessaires. En plus, je prends des vitamines C et E et du bêta-carotène."

Pr Jeffrey Blumberg,
Directeur du laboratoire de recherche sur les antioxydants,
Directeur associé du Centre de recherche en nutrition humaine,
université Tufts, Boston, Massachusetts


Autant dire que nous persistons et signons. Depuis le 22 mars, notre démarche a reçu le soutien de milliers de Français, dont plus de 300 médecins qui, face au silence assourdissant d'une fraction ultra-conservatrice de la nutrition, nous encouragent à poursuivre notre démarche d'information. " Plus que jamais, disait récemment Jeffrey Blumberg, les chercheurs doivent compter sur la presse pour faire passer les messages [de prévention] au grand public. "

SOUCCAR Thierry
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