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01-10-2008

Des nutriments naturels aident à combattre l'inflammation

L'inflammation est impliquée dans de nombreuses maladies incluant non seulement des pathologies articulaires mais aussi les maladies cardio-vasculaires, les cancers ou la maladie d'Alzheimer. Avec le vieillissement, l'inflammation est en effet de plus en plus présente, préparant le terrain des pathologies qui l'accompagnent. Des substances naturelles extraites de plantes, capables d'inhiber les deux voies majeures de métabolisation des substances pro-inflammatoires : la voie des cyclooxygénases et celle de la 5-lipoxygénase, peuvent aider à combattre efficacement l'inflammation.

Inflammation


L'inflammation est un phénomène naturel utile lorsqu'elle ne s'installe pas dans la durée. Elle est déclenchée par une blessure superficielle, un traumatisme articulaire ou musculaire. C'est la réponse du tissu vivant à une agression mécanique, chimique ou immunologique. Les mécanismes mis en jeu sont extrêmement complexes : les protagonistes de l'inflammation agissent en cascades qui s'associent les unes aux autres.
L'inflammation est souvent principalement associée à la douleur et à l'enflure qui se produisent après un traumatisme, qu'il provienne d'une blessure sportive ou d'une plaie. Mais, en fait, l'inflammation est également impliquée dans un grand nombre d'autres pathologies, incluant notamment la maladie d'Alzheimer, les maladies cardio-vasculaires, l'hypertension, l'insulinorésistance ou le cancer. Avec les années, l'inflammation est de plus en plus présente dans l'organisme et prépare le lit des pathologies qui accompagnent souvent le vieillissement.
Les polynucléaires neutrophiles, les monocytes et les macrophages, les lymphocytes, les mastocytes et les plaquettes sont les cellules impliquées dans l'inflammation. Elles libèrent de nombreux médiateurs chimiques : histamine, sérotonine, prostaglandine, leucotriènes, cytokines (interleukine-1, IL-1 ; interleukine-6, IL-6 ; TNF, facteur de nécrose tumorale ; interférons).
L'inflammation est caractérisée par des niveaux élevés de métabolites de l'acide arachidonique qui sont produits à travers deux voies enzymatiques différentes, celles des cyclooxygénases (Cox) et des lipoxygénases. À partir de l'acide arachidonique, les Cox vont permettre la production des prostaglandines et de thromboxane, tandis que les lipoxygénases (Lox) vont synthétiser les leucotriènes, les lipoxines et les acides eïcosatétraénoïques (HETE, HPETE). Enfin, ces eïcosanoïdes vont activer des récepteurs membranaires, cytosoliques ou nucléaires.
L'interaction des enzymes pro-inflammatoires lipoxygénase (Lox), notamment la Lox-5 avec des pathologies comme des cancers, des maladies cardio-vasculaires ou l'asthme, a été mise en évidence. Il en est de même avec les enzymes cyclooxygénases (Cox) qui sont impliquées dans le développement de nombreuses maladies.
La cyclooxygénase-2 (Cox-2) est une enzyme clé qui aide l'organisme à produire les prostaglandines et cytokines. La Cox-2 est indispensable car sans elle nous ne serions pas capables de combattre les infections ni de guérir des blessures. Mais lorsque l'organisme produit trop de Cox-2, cela a pour résultats une inflammation et des douleurs chroniques. La Cox-2 est directement impliquée dans la propagation des cellules cancéreuses et l'inflammation chronique. L'utilisation d'inhibiteurs de la Cox-2 permet de diminuer la production de PGE-2 et, ainsi, de réduire l'inflammation.
La 5-lipoxygénase est l'enzyme qui convertit l'acide arachidonique en leucotriènes hautement inflammatoires. Les leucotriènes sont de puissants médiateurs inflammatoires qui ont un rôle important dans les réactions allergiques mais, également, dans l'ischémie, les accidents cérébro-vasculaires ou la maladie d'Alzheimer.
Le NF-Kb, un facteur de transcription, est un puissant inducteur de l'inflammation chronique. C'est une protéine qui agit un peu comme un interrupteur, déclenchant l'inflammation en activant des gènes intervenant dans la production de cytokines pro-inflammatoires très actives. L'activation du NF-Kb a également été impliquée dans tous les stades de la carcinogenèse.
La protéine C-réactive est un acteur essentiel du processus inflammatoire. Sa mesure donne une bonne évaluation de l'activité inflammatoire dans l'organisme.

L'IsoOxygene™, un extrait breveté de houblon, inhibe l'activité de la cyclooxygénase-2

Les acides alpha extraits du houblon représentent des composants amers incluant l'humulone, la cohumulone et l'isohumulone. Dans des études préliminaires in vitro, sur l'animal et humaines, ces composants inhibent efficacement l'expression des gènes et l'activité de la Cox-2 sans affecter la Cox-11,2.
HoublonIsoOxygene™ est un ingrédient anti-inflammatoire breveté dérivé d'acides alpha du houblon (Humulus lupulus L.). Il est considéré comme efficace contre la douleur avec une puissance équivalente à celle de médicaments synthétiques mais sans leurs effets secondaires sur l'estomac lorsqu'il est utilisé en traitement régulier.
Les sujets souffrant de douleurs chroniques comme l'ostéoarthrite sont conduits à utiliser des antidouleurs quotidiennement en raison de la chronicité de l'inflammation. L'usage quotidien d'inhibiteurs des Cox-2 et Cox-1 produit une érosion gastrique.
Vingt-quatre sujets ont été enrôlés dans une étude. Douze ont reçu 1 000 mg d'IsoOxygene™ et douze une dose unique de deux comprimés (400 mg) d'ibuprofène. Des échantillons de sang ont été prélevés avant la prise puis 1?2 heure, 1 heure, 2 et 3 heures après la prise. L'ibuprofène a provoqué une réduction de 62 % de l'activité Cox-2 et l'IsoOxygene™ une réduction de 56 %. Ces résultats indiquent que l'IsoOxygene™ apporte un soulagement de la douleur comparable à celui provoqué par l'ibuprofène.
Une autre étude a comparé les effets de l'IsoOxygene™ et ceux du célécoxib (Celebrex®). Six sujets ont reçu de l'IsoOxygene™ et six du Celebrex® ; l'activité d'inhibition de la Cox a été mesurée dans le plasma. Six autres sujets ont reçu 400 mg d'ibuprofène. Les résultats ont indiqué que la sélectivité de l'IsoOxygene™ était dans la plage de celle du Celebrex® : il a une puissance inhibitrice de la Cox-2 de 56 %, comparable à celle d'une seule dose de Celebrex® (46 %). Cette étude suggère que l'IsoOxygene™ est clairement un inhibiteur sélectif et puissant de la Cox-2, avec une efficacité comparable à celle de l'ibuprofène ou du Celebrex®, mais avec une sélectivité supérieure.

L'acide ursolique et l'acide oléanique, des triterpènes, inhibent l'expression d'enzymes pro-inflammatoires

Les triterpènes pentacycliques sont une subdivision importante d'un groupe de constituants botaniques actifs appelés les triterpénoïdes. Plusieurs de ces triterpènes exercent une action inhibitrice sur les enzymes Cox et/ou Lox. Les acides ursolique et oléanique sont deux des triterpènes pentacycliques les plus abondants et les mieux étudiés. L'acide ursolique et son isomère l'acide oléanique ont des formules chimiques identiques, leur structure différant seulement par la localisation d'un groupe méthyle (CH3). Tous deux ont d'importants effets bénéfiques potentiels pour la santé, incluant une action protectrice contre le développement du cancer, inhibitrice de cellules tumorales existantes, protectrice contre des effets secondaires des chimio et radiothérapies, anti-inflammatoire, antioxydante, protectrice du système cardio-vasculaire ou antivirale.
Ursolique OleaniquePlusieurs plantes médicinales contenant de l'acide oléanique sont utilisées au Japon et en Chine comme remèdes dans le traitement de l'hépatite. De l'acide oléanique isolé est déjà employé en Chine depuis plusieurs années pour traiter l'hépatite. L'acide ursolique est connu pour ses propriétés anti-inflammatoires ; il est utilisé au Japon par voie topique pour protéger du cancer cutané.
L'acide ursolique est un puissant agent anti-inflammatoire qui inhibe l'élastase leucocytaire humaine (HLE) ainsi que l'activité de la 5-lipoxygénase, de la cyclooxygénase-2 et la synthèse des prostaglandines.
En inactivant le NF-kB, l'acide ursolique empêche les cellules initialisées de se reproduire et déclenche la mort des cellules tumorales. Grâce à cet effet sur le NF-kB, l'acide ursolique active des macrophages au repos et, ainsi, participe à la destruction des cellules tumorales aux premiers stades du cancer. Des dérivés de l'acide ursolique inhibant le NF-kB ont montré qu'ils étouffent l'expression d'enzymes pro-inflammatoires dans des modèles de souris d'inflammation3. Cet effet a été associé à une réduction de la fibrose cardiaque dans le tissu de souris diabétiques4.

La 5-Loxin®, un extrait standardisé breveté de Boswellia serrata, inhibe la 5-lipoxygénase

BoswelliaL'extrait de Boswellia serrata, une plante abondamment utilisée dans le traitement de l'inflammation des articulations dans la médecine ayurvédique, contient un composant actif, l'acide bêta-boswellique, capable d'inhiber la 5-lipoxygénase, l'enzyme clé de la biosynthèse des leucotriènes. En plus d'inhiber la Lox-5 et de bloquer la biosynthèse des dangereux leucotriènes inflammatoires, l'acide boswellique diminue l'activité d'une autre enzyme pro-inflammatoire, la HLE (human leucocyte elastase). La HLE est associée à la polyarthrite rhumatoïde et à des maladies respiratoires comme l'emphysème pulmonaire, la bronchite chronique ou le syndrome de détresse respiratoire aiguë. Dans de nombreuses maladies inflammatoires, les niveaux de leucotriènes et de HLE sont tous deux élevés. L'acide boswellique semble actuellement l'une des seules substances capables d'inhiber à la fois les leucotriènes et la HLE5.
Trente sujets souffrant d'ostéoarthrite du genou ont pris part à une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, qui a duré 16 semaines. Tous ceux qui ont pris un supplément contenant un extrait de Boswellia ont fait état d'une diminution des douleurs et de l'enflure, d'une augmentation de la flexion du genou et la possibilité de marcher sur de plus longues distances6.
La 5-Loxin® est un extrait breveté de Boswellia serrata contenant plus de 30 % d'acide acétyl-11-kéto boswellique (AKBA). Dans une étude animale comparant son efficacité avec celle de l'ibuprofène, un médicament anti-inflammatoire, la 5-Loxin® a provoqué une diminution de 27 % de l'inflammation contre 35 % avec l'ibuprofène7. Une autre étude a comparé l'effet de la 5-Loxin® à celui d'un médicament anti-inflammatoire stéroïdien, la prednisone, et a montré que tous deux ont produit une baisse similaire de 55 % de l'inflammation.
L'inflammation contribue de façon importante au développement de l'athérosclérose et des maladies cardio-vasculaires. Un extrait de Boswellia et, plus spécifiquement, la 5-Loxin®, permet d'inhiber l'enzyme Lox-5 et de réduire l'inflammation constituant ainsi certainement un élément important de la prévention et du traitement de l'athérosclérose. L'enzyme Lox-5 contribue en effet au développement de l'athérosclérose en produisant un excès de leucotriènes qui incitent les globules blancs à adhérer aux parois artérielles. ils pourraient également faciliter la perméabilité vasculaire et l'oxydation des LDL. Ces deux effets sont susceptibles de favoriser le développement de plaques d'athérome dans les artères et ainsi d'augmenter le risque cardio-vasculaire8.

L'extrait de griffe-de-chat (Uncaria tomentosa) traditionnellement utilisée dans le traitement de maladies inflammatoires

La griffe-de-chat est une plante qui pousse dans la forêt amazonienne et dans d'autres zones tropicales au Mexique et en Amérique latine. La griffe-de-chat est utilisée au Pérou et en Europe depuis le début des années 1990 comme adjuvant au traitement du cancer et du sida ainsi que d'autres maladies ciblant le système immunitaire. Elle est également utilisée dans le traitement de toutes sortes de maladies inflammatoires.
Différents tests in vitro et in vivo ont montré que l'extrait de griffe-de-chat et, en particulier, ses glycosides, peut inhiber l'inflammation de 46 à 89 %. Les résultats de ces études ont validé son long passé d'utilisation traditionnelle pour l'arthrite et les rhumatismes aussi bien que pour d'autres types de troubles inflammatoires de l'estomac ou des intestins. Des études in vivo sur le rat ont également montré son efficacité sur les ulcères gastriques. Des recherches9 rapportent que l'extrait de griffe-de-chat est un antioxydant efficace en même temps qu'un puissant inhibiteur de la production du TNF alpha, le facteur de nécrose tumorale10. Ce dernier constitue un modèle pour la croissance des tumeurs conduite par des cytokines inflammatoires.
Griffe de chatUne petite étude préliminaire démontre un modeste effet bénéfique sur les articulations sensibles de patients souffrant d'une polyarthrite rhumatoïde soignés avec de la sulfasalazine et de l'hydroxychloroquine11. Des recherches préliminaires suggèrent que l'extrait de griffe-de-chat pourrait réduire la douleur de genoux arthritiques12.
L'inhalation d'ozone a été associée à une inflammation du système respiratoire et à des altérations des fonctions pulmonaires. Des souris ont été exposées à de l'ozone qui a causé une pneumonie aiguë caractérisée par un grand nombre de neutrophiles infiltrés immédiatement après l'exposition ainsi que par des niveaux plus élevés de protéines dans le lavage broncho-alvéolaire 8 heures après l'exposition. Un extrait de griffe-de-chat a été donné pendant huit jours à des souris mâles avant qu'elles soient exposées à l'ozone puis sacrifiées. Les résultats de l'étude ont montré que l'extrait de griffe-de-chat prévenait l'inflammation respiratoire induite par l'ozone chez des souris mâles13.

L'extrait d'ortie (Urtica dioica), un adjuvant du traitement des maladies rhumatismales

OrtiesL'ortie est utilisée depuis longtemps en Allemagne comme traitement adjuvant autorisé des maladies rhumatismales. L'effet antiphlogistique observé in vitro (inhibition de la biosynthèse des métabolites de l'acide arachidonique) explique l'emploi traditionnel de l'ortie dans le traitement de l'arthrite rhumatoïde.
L'extrait d'ortie a montré qu'il réduit la libération par les monocytes d'IL-2 et d'interféron-gamma, pouvant ainsi probablement inhiber la cascade inflammatoire dans des maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde14.
Il diminue la sécrétion du TNF-alpha par les cellules dendritiques, entraînant un affaiblissement dans la réponse inflammatoire à médiation cellulaire15. Des souris souffrant de colites traitées avec un extrait d'ortie montraient moins de signes de la maladie que les animaux qui ne l'avaient pas été. Elles avaient également des niveaux plus faibles d'IL-1 bêta et de TNF-alpha que les animaux non traités.
La prolifération des monocytes (qui favorisent l'inflammation) après une stimulation avec du lipopolysaccharide (LPS), un composant de la paroi cellulaire de certaines bactéries, était également moindre chez les animaux non traités16. Lorsque l'on donnait pendant trois semaines un extrait d'ortie à 20 hommes en bonne santé et qu'ensuite des échantillons de leur sang étaient stimulés ex vivo avec du LPS, une diminution de 80 % du TNF-alpha et de 99 % de l'IL-1 bêta était observée. On a également montré que l'extrait d'ortie inhibe l'activation du NF-kB17.

La lutéoline, un flavonoïde avec une puissante activité anti-inflammatoire

LutoleineLa lutéoline est un flavone, un flavonoïde largement répandu dans l'univers végétal. On le trouve notamment dans des plantes connues pour leur action anti-inflammatoire. La lutéoline a démontré son efficacité contre les processus inflammatoires.
Elle possède une puissante activité anti-inflammatoire et antiallergénique in vivo. Chez des souris auxquelles on a donné du lipopolysaccharide (LPS, ou endotoxine) pour induire une septicémie, la lutéoline a augmenté le taux de survie de 4 à 48 %18.
La lutéoline inhibe la libération d'histamine par les mastocytes chez des rats confrontés à des anticorps IgE (allergie)19. Dans des études sur des cellules humaines du côlon, la lutéoline supprimait efficacement la production de TNF-alpha et d'IL-820. Elle inhibait également la libération d'histamine, de leucotriènes et de prostaglandines dans des cultures de mastocytes humains sensibilisés avec des anticorps IgE.
La lutéoline diminue la formation du facteur d'activation des plaquettes (PAF), un puissant médiateur impliqué dans l'inflammation, les réactions anaphylactiques… c'est également un inhibiteur non spécifique de l'agrégation plaquettaire induite par l'acide arachidonique dans l'aorte de rats.
L'efficacité de la lutéoline a été démontrée contre une pleurésie aiguë (inflammation de la membrane pleurale qui tapisse la poitrine et contient les poumons) induite par de l'acide acétique chez des rats avec des résultats indiquant une réduction significative du volume d'exsudat pleural sans changement évident dans le nombre total de leucocytes dans l'exsudat21.
Une équipe de chercheurs a voulu savoir si la lutéoline pouvait atténuer l'inflammation associée au vieillissement et ainsi améliorer la fonction cognitive, et éviter que certains déficits cognitifs ne se produisent avec l'avancée en âge.
Les chercheurs ont d'abord étudié l'effet de la lutéoline sur les microglies. Ces cellules du cerveau sont des éléments clés de la défense immunitaire. Lorsqu'une infection se produit dans n'importe quelle partie de l'organisme, les microglies répondent en produisant des cytokines inflammatoires qui agissent dans le cerveau pour orchestrer une réponse dans tout l'organisme et ainsi combattre l'invasion des micro-organismes. Cette réponse est associée aux symptômes les plus visibles de maladie : torpeur, perte d'appétit, fièvre et léthargie avec parfois une diminution temporaire de la mémoire et de la capacité d'apprentissage. Une neuro-inflammation peut également entraîner l'autodestruction de quelques neurones avec de possibles conséquences désastreuses si cela va trop loin.
InflammationPour étudier la réponse inflammatoire dans les microglies, les chercheurs ont aiguillonné l'inflammation en exposant les cellules à du lipopolysaccharide (LPS). Les cellules exposées à la lutéoline ont montré une réponse inflammatoire significativement diminuée. Les scientifiques ont en fait mis en évidence que la lutéoline avait réduit la production d'une cytokine particulièrement importante de la voie inflammatoire, l'IL-6. La lutéoline a fait chuter la production de cette cytokine de 90 % dans les cellules traitées avec du LPS22.

La curcumine agit sur l'inflammation chronique

CurcuminLe curcuma est utilisé depuis de longues années en médecine traditionnelle, notamment en Inde, pour traiter toute une variété d'indispositions incluant problèmes gastro-intestinaux, inflammation, maux de tête, infections et rhumes. Le curcuma est déjà mentionné dans un herbier assyrien datant d'environ 600 ans av. J.-C. Il est également cité dans le traité du célèbre médecin grec Dioscoride Sur la matière médicale. C'est à la curcumine, l'un de ses principaux composants actifs, que le curcuma doit la plus grande partie de ses effets bénéfiques pour la santé.
La curcumine est un puissant antioxydant qui apporte une protection efficace contre les lésions occasionnées par les radicaux libres. La curcumine est capable de bloquer à la fois les voies de la Cox et celles de la Lox dans l'inflammation et la carcinogenèse, en modulant directement le métabolisme de l'acide arachidonique. Elle a également la capacité d'inhiber l'activation d'un facteur de transcription, le NF-kB, un puissant inducteur de l'inflammation chronique23.
Biocucumax™, un extrait breveté de Curcuma longa, contient de la curcumine avec une biodisponibilité plus élevée que celle d'extraits classiques. Son efficacité est donc plus importante.
Les propriétés anti-inflammatoires de la curcumine ont été étudiées dans une étude en double aveugle sur 49 patients ayant une polyarthrite rhumatoïde. Un groupe a reçu 1 200 mg par jour de curcumine pendant 5 à 6 semaines tandis que l'autre recevait de la phénylbutazone (300 mg/jour), un médicament anti-inflammatoire. Des améliorations significatives ont été observées dans les deux groupes, avec une diminution des raideurs matinales et de l'enflure des articulations comparable dans les deux groupes24.
Un essai contrôlé contre placebo, qui a porté sur 40 hommes ayant subi une opération chirurgicale pour réparer une hernie inguinale, a constaté qu'une supplémentation par voie orale pendant cinq jours avec de la curcumine (1 200 mg/jour) réduisait plus efficacement que le placebo l'œdème, la douleur et la sensibilité postopératoires25.

La pipérine a des effets anti-inflammatoires et antiallergiques

Selon la médecine ayurvédique, les poivres noirs et longs étaient utilisés comme traitements anti-inflammatoires et comme composant anti-irritation. La pipérine, extraite du poivre noir, a de puissants effets anti-inflammatoires démontrés sur tout un éventail d'inflammations induites chez le rat. Le potentiel anti-inflammatoire de la pipérine a été évalué sur un modèle expérimental avec une arthrite et une enflure des tissus de la patte arrière chimiquement induites chez des rats. Trois groupes d'animaux ont reçu par gavage oral : de la pipérine (10 mg/kg), de l'oxyphénylbutazone, un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien (50 mg/kg) ou une solution ne contenant aucune substance active pour le groupe témoin. Tous les animaux ont reçu une injection contenant des carraghénanes, une substance irritante. La Bioperine® et l'oxyphénylbutazone ont inhibé tous les stades de l'inflammation, qui ont été mesurés pendant les 24 heures suivant l'injection. Les deux traitements ont inhibé l'inflammation induite par le produit chimique par rapport au groupe témoin26.
PipérineLa pipérine exerce une action bénéfique sur l'inflammation aiguë ainsi que sur les modifications inflammatoires granuleuses chroniques27. C'est un puissant inhibiteur du facteur NF-kB 28 et de l'expression des gènes des cytokines pro-inflammatoires.
Le poivre long était également utilisé par la médecine ayurvédique pour traiter les allergies. Ainsi, le poivre long protège efficacement des cochons d'Inde contre une crise d'asthme induite par des allergènes.
La pipérine a également la capacité de renforcer la biodisponibilité des autres nutriments. En particulier, elle renforce l'efficacité de la curcumine.

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Références :

1. Yamamoto Kei et al., Suppression of cyclooxygenase-2 gene transcription by humulon, Advances in Experimental Medicine and Biology, 2002, 507:73-77.
2. Yamamoto Kei et al., Suppression of cyclooxygenase-2 gene transcription by humulon of beer hop extract studied with reference to glucocorticoid, Febs Letter, 2000, 465:103-106.
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