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01-10-2006

Aromathérapie : un peu d'histoire…

Aussi loin que l'on remonte dans son histoire, l'homme a toujours cherché dans les plantes son alimentation et ses remèdes. Toutes les civilisations les ont étudiées et utilisées. L'histoire de l'aromathérapie trouve, elle aussi, ses racines dans celle des civilisations. Mais c'est la France qui lui redonne sa véritable place dans la médecine.

Déjà, 40 000 ans av. J.-C., les aborigènes australiens utilisaient les plantes aromatiques pour traiter les infections par fumigations ou cataplasmes dans lesquels l'eau, l'argile et les plantes montraient leur efficacité synergique.
En Chine, en Inde, les vertus thérapeutiques des essences aromatiques sont connues depuis fort longtemps et l'on a découvert un alambic en terre cuite au Pakistan qui semble remonter à 5 000 ans avant notre ère.

Le bassin méditerranéen, berceau des huiles essentielles


Mais c'est autour du bassin méditerranéen que la science médicinale va vraiment s'établir avec les grandes civilisations égyptienne, babylonienne, puis grecque et romaine.
Ce sont cependant les textes égyptiens qui apportent les descriptions les plus détaillées. Les plantes étaient utilisées dans tous les domaines de la vie, pour fabriquer des parfums, des cosmétiques mais, aussi, pour l'embaumement des défunts. Cette dernière utilisation révèle la parfaite maîtrise par les Égyptiens des vertus antibactériennes et antiputrides de certaines huiles essentielles.
Imhotep, architecte et médecin (2700 av. J.-C.) du pharaon, connaissait très bien l'emploi des plantes aromatiques et, parmi elles, le cèdre du Liban, le labdanum, le nard, l'encens, le cumin, la myrrhe, l'anis, la cannelle…
Dans le tombeau de Toutankhamon, on a retrouvé des jarres contenant des résines, dont de l'encens, toujours odorantes après un séjour sous terre de 3 200 ans.
En Grèce, dès avant 1200 av. J.-C., le commerce phénicien ramène en Orient le poivre, la cannelle, l'encens… Au ve siècle av. J.-C., Hippocrate, père de la médecine scientifique, rassemble toutes les connaissances médicales de l'époque. Théophraste (378-285 av. J.-C.) effectue une classification des plantes, dans son ouvrage Historia plantarum, qui ne sera pas améliorée avant la Renaissance.
Quelques siècles plus tard, Dioscoride, élargissant le travail d'Hippocrate, ne recense pas moins de 529 espèces de plantes. À cette époque, les bains aromatiques, les lotions, les onguents et les crèmes parfumées étaient d'usage courant à Rome. Le texte fut ensuite traduit en arabe et en persan, et servira de base aux herbiers arabes. À l'apogée de l'empire arabe dont les frontières allaient de l'Inde à l'Espagne, tous les documents concernant les sciences et la médecine furent rassemblés à Bagdad dans la plus grande bibliothèque de l'époque. L'ouvrage sera traduit au xve siècle sous le titre De materia medica.


Avicenne produit la première huile essentielle pure


Les pays arabes vont faire considérablement progresser l'aromathérapie. 1 000 ans av. J.-C., les Perses semblent avoir inventé la distillation, mais il faudra attendre 2 000 ans pour que ce procédé soit sensiblement perfectionné. C'est Avicenne, médecin et philosophe (980-1037), qui produit la première huile essentielle pure ; c'est une huile essentielle de roses. Pour cela, il met au point un alambic. La distillation par la vapeur d'eau autorisait l'extraction d'huiles essentielles pures de très nombreuses plantes. Avicenne écrit de nombreux ouvrages médicaux dans lesquels il fait une large place aux huiles essentielles.
En Amérique, les civilisations aztèque, maya et inca connaissent parfaitement l'emploi des drogues végétales aromatiques, baumes de styrax, de copaïba, de sassafras, qu'ils utilisent pour guérir infections et plaies.
Les romains ont ensuite permis la diffusion de ce savoir en Occident jusqu'au Moyen Âge. Les croisades ont alors facilité les échanges commerciaux d'aromates et la connaissance technique de la distillation. Au xve siècle, les apothicaires s'appellent les aromatherii, soulignant d'emblée l'importance des plantes aromatiques dans les préparations galéniques de l'époque.

En Occident, on continua pendant un certain temps à utiliser des huiles aromatiques infusées. Mais avec les croisades, les huiles essentielles, ou « parfums d'Arabie » comme on les appelait alors, gagnèrent progressivement toute l'Europe. Les gommes et résines d'Asie n'étant pas toujours disponibles, on se tourna vers des plantes méditerranéennes, comme le romarin ou la lavande, pour fabriquer des huiles essentielles.
L'aromathérapie tombe ensuite dans l'oubli et il faut attendre le xxe siècle pour qu'elle réapparaisse comme médecine à part entière. En France, quelques grands noms, tous pharmaciens, médecins et chimistes, guident et construisent la nouvelle aromathérapie.

René-Maurice Gattefossé, père de l'aromathérapie scientifique


En 1918, René-Maurice Gattefossé, chimiste et parfumeur, se brûle la main lors d'une explosion dans son laboratoire. Par réflexe, il plonge sa main dans un récipient rempli d'huile essentielle de lavande vraie. Le soulagement est immédiat, la guérison de la plaie et sa cicatrisation d'une rapidité déconcertante. Ce résultat surprenant l'incite à se consacrer à l'étude des propriétés antibactériennes des huiles essentielles. Il crée en 1928 le mot « aromathérapie » et publie en 1931 un ouvrage du même nom dans lequel il décrit la relation entre la structure biochimique de l'huile essentielle et son activité.
En 1929, Sévelinge, un pharmacien lyonnais, étudie les huiles essentielles en médecine vétérinaire et confirme le potentiel antibactérien élevé de ces substances aromatiques.
Ensuite, en 1964, le docteur Valnet, chirurgien militaire, dans l'urgence, en raison d'un manque soudain de médicaments classiques, vérifie leur efficacité sur le terrain. Il publie alors des ouvrages de vulgarisation qui font connaître au grand public l'efficacité des huiles essentielles. Il en relance ainsi l'usage médical. Duraffourd, Lapraz, d'Hervincourt et Belaiche, tous les quatre médecins, prennent ensuite le relais, affinent la thérapeutique aromatique, créent des enseignements et rédigent des documents qui posent cette médecine naturelle de pointe.
En 1975, Pierre Franchomme, aromatologue, met en évidence l'importance du chémotype (ou race chimique de l'espèce) ou, en d'autres termes, la définition des molécules biologiquement actives sur un certain nombre de pathologies étudiées cliniquement. Sa précision permet de réduire les échecs thérapeutiques et de diminuer les effets secondaires ou les risques de toxicité. Le chémotype associé à la dénomination scientifique latine permet la parfaite compréhension du mode d'action des huiles essentielles et d'obtenir un traitement naturel, puissant et efficace.

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